Jeudi 8 août, le Parlement grec a voté une loi baptisée “loi omnibus” du nouveau gouvernement de Kiriakos Mistotakis. Cette loi comprend diverses mesures dans les domaines économiques, sociaux, pénaux et répressifs. Parmi les mesures répressives, on compte la levée de l’asile universitaire. Désormais la police pourra intervenir dans l’enceinte des universités sans l’autorisation du recteur. Cela remet en cause l’un des principaux acquis issus de la révolte contre la dictature des colonels qui avait notamment vu l’occupation de Université polytechnique nationale d’Athènes à Exarcheia par des étudiants en 1973. La loi omnibus prévoit également l’embauche de 1 500 policiers. Révolte de l'Université polytechnique nationale d'Athènes en 1973

La biométrie comportementale est une technologique de cyber-sécurité et de cyber-flicage qui identifie les personnes par la façon dont ils font ce qu’ils font – plutôt que par qui ils sont (reconnaissance faciale, empreinte digitale…), ce qu’ils savent (questions secrètes, mots de passe) ou ce qu’ils ont pour s’identifier (code éphémère envoyé par SMS…). Chaque personne a une façon qui lui est propre de déplacer une souris, taper sur un clavier ou sur un téléphone, et la biométrie comportementale est capable de mesure et d’analyser ces schémas.

La société israélienne BioCatch a développé un logiciel qui vérifie 500 bio-comportements et paramètres cognitifs et physiologiques pour créer des profils d’utilisateurs uniques et une présence web personnalisée pour chaque utilisateur de sites bancaires et commerçants. Elle vend ses produits de détection aux banques et à ses autres clients dans le monde entier. Elle développe maintenant des outils capables de détecter quand une personne effectue des opérations anormales et anxiogènes par l’étude de centaines de ces petits signaux comportementaux très subtils. Chaque signal est un indicateur très faible mais leur combinaison est opérante.

 

Schémas de scrolling sur tablette

Lundi 5 août marquait le troisième jour de nouvelles manifestations donnant lieu à des affrontements se sont déroulées à Hong Kong au cours desquels plus de 80 personnes ont été arrêtées par la police. Le même jour, le mouvement a appelé à une grève générale qui a été suivi en masse. D’autres types d’actions ont également été menées. Dans la localité de Wong Tai Sin, des personnes ont cassé des vitres d’immeubles où logent des policiers puis allumé un incendie. Des feux ont été également allumés devant plusieurs commissariats, badigeonnés de graffitis «policiers, chiens mafieux». Des membres de la mafia en T-shirts blancs, qui s’étaient déjà illustrés le mois dernier en tabassant une quarantaine de protestataires dans une gare, en collusion avec la police, ont refait brièvement apparition hier soir dans la localité de North Point, où ils s’en sont pris à des manifestant ·e·s (voir notre article).

Au fil du mouvements, les manifestant·e·s se sont de mieux en mieux organisés. Ils utilisent des lasers verts pour contrer les dispositifs de reconnaissance faciale de la police. Ils vaporisent également des caméras de surveillance de la peinture ou déploient des parapluies autour des groupes en action. Les manifestant·e·s sont également organisés pour contrer les attaques policières. Dans ce cas, un groupe distrait la police avec les lasers ou d’autres lumières vives afin qu’une deuxième équipe puisse contre-attaquer. Un troisième groupe coordonne la formation et un quatrième à l’arrière maintient le moral de leurs camarades en jouant du tambours et en criant des slogans. Enfin des éclaireurs et les coureurs distribuent fournitures et nouvelles entre les différentes lignes de front. Par ailleurs, certains manifestants se sont formés au Parkour pour évaluer la situation en hauteur ou lancer des objets dissuasifs sur la police. D’autres travaillent ensemble pour étouffer les gaz lacrymogènes, déposant rapidement des cônes de signalisation sur les grenades fumantes, puis leur versant de l’eau par la buse.

Quand ils rentrent chez eux, les manifestant·e·s utilisent et derrière eux de l’argent dans les stations de métro pour éviter et éviter à leurs camarades d’être suivis avec leurs cartes de transport public. De nombreux manifestant·e·s ont également amélioré leur équipement – les masques et les planches de surf minces qui étaient «inutiles» contre les matraques de police et les boucliers anti-émeute ont disparu. À présent, ils utilise des panneaux de signalisation en métal comme boucliers, enfilent des protections de bras et de jambes, se procurent des barres de fer et apportent de différents types de projectiles de la brique aux œufs.

La communication est également soigneusement contrôlée. Les défenseurs de la ligne de front ne partagent jamais leurs coordonnées sur les téléphones des autres. Ils limitent les chats tactiques à un petit nombre pendant que les messagers désignés transmettent des informations entre les groupes. De nombreux manifestant·e·s ne dévoilent également pas leur participation de première ligne auprès de leur famille, amis ou collègues.

Des ingénieurs chinois auraient mis au point un fusil laser capable de mettre le feu à une cible à presque 1km de distance. Il s’agit d’un laser portatif « non létal » capable de provoquer une « carbonisation instantanée » de la peau et des tissus humains. Le fusil, portant le nom, « ZKZM-500 », produirait un faisceau d’énergie invisible à l’œil nu capable de traverser les fenêtres à une distance de 800 mètres. Un appareil suffisamment puissant pour tirer des centaines de coups et « brûler les vêtements en une fraction de seconde, si ceux-ci sont inflammables, provoquer une douleur au-delà de l’endurance humaine.

L’arme pèserait seulement 3 kg, sensiblement le même poids qu’un AK-47 et pourrait être utilisé par des fantassins mais également montés sur des véhicules. Elle serait prête pour une production en série et les premières unités seront probablement confiées à des escouades antiterroristes de la police et de l’armée chinoise. Son but premier étant de déstabiliser un preneur d’otage ou de brûler des pancartes pendant des manifestations.

Un prototype de Fusil Laser

Un prototype de Fusil Laser

Un appel d’offres a été récemment lancé par la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles afin d’obtenir un «camion-barrière» à utiliser lors de manifestation. Le marché public vient d’être ouvert, et si de tels camions anti-émeutes existent déjà à travers le monde (comme le Bozena Riot de la vidéo ci-dessous), la zone de police a dressé un cahier des charges en fonction de ses besoins spécifiques. Parmi les demandes de la police, une barrière atteignant deux mètres de haut et dix de longueur, des barbelés et des caméras pour éviter que les manifestants ne grimpent sur le camion-barrière.

Bozena Riot

Des documents ont été publiée ces derniers jours prouvant que Julian Assange était espionné 24h sur 24 par une agence de sécurité espagnole (Undercover Global S. L) puis équatorienne (Promsecurity) durant son séjour de 7 ans à l’ambassade d’Equateur à Londres dans laquelle il s’est réfugié ces sept dernières années. Cet espionnage avait lieu à la demande des autorités équatoriennes. Par ailleurs les agents de sécurité de l’ambassade devaient tout les jours surveiller chaque mouvement d’Assange, enregistrer ses conversations et prendre note de son humeur. L’équipe a également procédé à un examen de l’écriture manuscrite dans son dos, qui a donné lieu à un rapport de six pages.

Des entrevues entre Assange et son avocat ainsi que des entrevues avec des visiteurs ont notamment été filmées et ce malgré des mesures de sécurité mise en place par Assange telles que l’utilisation d’un dispositif de distorssion des voix. D’autres mesures de sécurité étaient utilisées par Assange telle que l’utilisation d’un dossier recouvrant la feuille de papier sur laquelle il écrivait pour empêcher tout appareil photo potentiel de zoomer sur ses notes.

Au niveau de son extradition, les autorité britannique prétende qu’il ne sera pas envoyé dans un pays où il pourrait risquer la peine de mort. L’audience pour étudier la demande d’extradition vers les États-Unis aura lieu fin février 2020 au Royaume-Uni. En attendant Assange il reste enfermé à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres (https://secoursrouge.org/Grande-Bretagne-Debut-de-procedure-pour-une-eventuelle-extradition-d-Assange).

Julian Assange en train d’être espionné

Julian Assange en train d'être espionné

La police de Londres (Metropolitan Police Service ou The Met) a investi dans le système de reconnaissance faciale Neoface, acheté directement à la société japonaise NEC et soutient depuis l’intégration de sa technologie de reconnaissance faciale que sa marge d’erreur est quasiment négligeable (une seule erreur sur 1000 cas). Mais un rapport indépendant fourni par des chercheurs de l’Université de l’Essex à Sky News, établit que dans 81 % des cas, la technologie identifie des personnes innocentes comme étant des suspects alors qu’ils ne figurent sur aucune liste de personnes recherchées. Il apparait que la police du Met défendait son outil en utilisant une méthode très « particulière »: elle mesure l’exactitude en comparant les correspondances réussies et non les correspondances réussies avec le nombre total de visages traités…

Signalisation de la reconnaissance faciale expérimentale à Londres

Signalisation de la reconnaissance faciale expérimentale à Londres

Les États-Unis se sont dotés, selon le MIT, d’une technologie laser capable d’identifier une personne grâce aux battements de son cœur, à une distance maximum de 200 mètres. Cette technologie intitulée Jentson a été créée par l’entreprise américaine Ideal Innovations Incorporated et est en développement depuis au moins deux ans.

Cette technologie présente plusieurs avantages par rapport à la reconnaissance faciale, le rythme cardiaque étant unique, constant et ne pouvant être ni alteré ou dissimulé. Elle pourrait atteindre une précision de 95% dans de bonnes conditions. Cependant le dispositif ne fonctionne pour l’instant que sur les individus habillés d’un t-shirt ou d’une veste.

L’outil Jetson utilise la vibrométrie laser qui détecte les mouvements d’une surface, causés par les battements du cœur. Les informations récoltées sur chaque individu devront ensuite être comparées à une base de données cardiaques, enregistrée au préalable, pour permettre au dispositif d’identifier avec précision la « signature cardiaque » d’une personne.

Le Pentagone est désormais capable d’identifier une personne grâce à son rythme cardiaque

Le Pentagone est désormais capable d'identifier une personne grâce à son rythme cardiaque

Le Canada et les Pays-Bas ont lancé mercredi un projet pilote permettant aux voyageurs de ne pas présenter leur passeport. A la place, ils doivent posséder une application sur leur téléphone, qui contient l’ensemble de leurs données personnelles. Ce test, baptisé Know Traveller Digital Identity (« Identité connue du voyageur », en français), est dirigé par le Forum Économique Mondial (FEM).

Sur les liaisons Montréal-Amsterdam et Toronto-Amsterdam, les passagers peuvent ainsi stocker sur leurs téléphones l’ensemble des informations personnelles contenues sur leur passeport. Comment ces données sensibles sont-elles protégées. Il s’agit d’un registre décentralisé, public mais surtout infalsifiable, utilisant la technologie blockchain et permettant de garantir la fiabilité des informations. L’identité des passagers sera confirmée par reconnaissance faciale à leur arrivée dans chaque aéroport.

Contrôle à l’aéroport de Montréal

Contrôle à l'aéroport de Montréal