Lors du Chaos Communication Camp de 2013, quelques mois à peine après la sortie de l’iPhone 5, nous en avions parlé à l’époque, des hackers avaient démontré que la sécurité basée sur des capteurs d’empreinte digitale pouvait être contournée cette protection en photographiant les empreintes digitales avant de les reproduire à l’identique sur une fine pellicule de plastique, un procédé suffisant pour tromper la plupart des capteurs présents sur le marché ainsi que TouchID.

Récemment, des chercheurs de l’université du Michigan ont, en moins de 15 minutes, leurré le système du Samsung Galaxy S6 et du Huawi Honor 7. A condition bien sûr de récupérer l’empreinte digitale du possesseur du téléphone, il leur a suffit de réaliser une impression en haute résolution sur un papier brillant et une encre spécifique via une simple imprimante basique à jet d’encre. Les chercheurs précisent par ailleurs que la tentative de hack sur un iPhone 5s s’est soldée par un échec

La biométrie présente en outre un gros inconvénient : à la différence des mots de passe, les données biométriques ne peuvent pas être modifiées en cas de piratage, si on vous vole vos empreintes digitales, vous ne pouvez pas les remplacer par de nouvelles. Et si tous vos comptes sont protégés par la même information biométrique, ils risquent de devenir tous vulnérables en même temps. En outre, les données biométriques ne peuvent être partagées et elles ne peuvent pas être rendues anonymes. Le partage et l’utilisation anonyme d’identifiants sont cependant de plus en plus répandus sur le web…

Capteur d’empreintes

Capteur d'empreintes

Depuis plusieurs semaines, un bras de faire médiatique et judiciaire oppose le FBI à Apple au sujet du chiffrement des iphones. Edward Snowden manquait à ce débat, il s’est finalement exprimé sur le sujet, et a sans surprise mis la police fédérale américaine en accusation. Selon Snowden, le FBI possède déjà de nombreux moyens de déchiffrer un iphone chiffré, en plus de celle que nous vous avions expliqué ici, le FBI aurait pu accéder à la sauvegarde iCloud de l’iphone, extraire physiquement la puce de l’iphone (nécéssitant une perceuse et de l’acide, mais rien que le Bureau ne puisse pas trouver), ou réinitialiser le compteur de tentatives échouées.

Le but du FBI n’est donc pas de déverrouiller le seul iphone du tueur de San Bernardino, mais de se faciliter le travail pour tous les cas futurs en créant un cadre technologique et une jurisprudence qui lui serait favorable. De plus, en s’attaquant à un géant comme Apple, le FBI se garantirait que les sociétés « plus petites » ne pourraient pas refuser de collaborer.

Snowden pense que le FBI

Snowden pense que le FBI

Dans un courrier à la Ministre Fédérale de la Mobilité écrit en janvier dernier, le patron de la SNCB Jo Cornu proposait d’armer les agents de Securail en plus de les autoriser à procéder à des fouilles, à des contrôles d’identité et à des rondes accompagnés de chiens détectant les explosifs. Réagissant à la divulgation de cette information, divers syndicats policiers ont également plaidé pour une intégration des agents de Sécurail à la Police des Chemins de Fer.

Securail

Securail

La surpopulation dans les prisons belges est toujours largement supérieure à la moyenne européenne. En 2013, il y avait 129 prisonniers pour 100 places contre 94 en Europe, mettant la Belgique à la seconde place européenne. 1.600.324 sont emprisonnées en Europe. Le taux de suicide en Belgique en 2013 était de 11 pour 10.000 (contre 7,6 en moyenne en Europe). 41% des personnes incarcérées en Belgique viennent d’un autre pays. Les affaires liées à la drogue restent la première cause d’emprisonnement (16,5%), devant les vols (14%), les vols avec violence (13,1%) et les homicides (12,3%).

La future prison de Haren

Une société britannique a mis au point un système permettant aux forces de l’ordre de désactiver et de capturer de petits drones civils dans l’espace aérien restreint ou sur des zones interdites. Le système, qui se tire à l’épaule, et qui est appelé Skywall, est un dispositif à air comprimé lance des projectiles anti-drones contenant un filet et parachute pour capturer un drone et le ramener à la terre. Le Skywall dispose d’un ordinateur de tir pour anticiper la trajectoire du drone. Il pèse environ 10 kilos et a une portée utile de 100 mètres.

Le système Skywall

Le système Skywall

Des chercheurs de l’université de Queen Mary à Londres ont utilisé une méthode de « profilage géographique » pour tenter de démasquer le célèbre grapheur Banksy. En analysant 140 œuvres présumées et leurs localisations à Londres et à Bristol, les chercheurs sont tombés sur le nom d’une personne déjà suspectée depuis 2008. Le véritable but est d’étendre ce type de profilage -actuellement utilisé contre les serial-killers- aux attaques « terroristes ». Les chercheurs prétendent qu’en analysant les lieux de graffitis, de tractages et de vandalisme, ils pourraient déjouer des « complots terroristes » avant qu’ils n’aient lieu.

Grande-Bretagne: Des chercheurs testent un profilage « antiterroriste » contre Banksy

Ce 29 février après-midi, l’Institut flamand pour la recherche scientifique (VITO) a testé un drone destiné à la surveillance de la côte belge (contre les bateaux qui dégazent et les zones de catastrophe, selon ses propriétaires), à la base aérienne de Weelde. Le drone a échappé à son pilote, et des chasseurs F-16 ont décollé de la base aérienne de Kleine Brogel avec pour mission de ne pas détruire le coûteux engin, mais de le suivre jusqu’à ce qu’il tombe en panne et se pose. Le drone a finalement passé la frontière française à 140km/h où un rafale français a pris le relais pour suivre l’engin qui s’est finalement posé sans trop s’abimer. L’histoire démontre finalement le genre de réactivité que l’armée peut avoir face aux drones qui « envahissent » le ciel.

Le drone avant son évasion.

Le drone avant son évasion.

L’année dernière, la boite d’espionnage informatique privée Hacking Team avait fait parler d’elle en se faisant déposséder de tous ses fichiers par des hackers plus malin qu’elle. Voir nos précédents articles. Apparemment, ce piratage n’aura pas été fatal pour la firme italienne, puisqu’un nouveau spyware dirigé contre Mac OSx a été découvert via la plateforme antivirus de Google « VirusTotal« . La signature numérique correspond à celle de Hacking Team et a été faite trois mois après la grande fuite de données, ce qui indique non seulement que ce n’est pas un bout de code utilisé par quelqu’un qui aurait récupéré ceux de Hacking Team, mais également que la société continue d’utiliser son ancienne plateforme vérolée.

Selon les quelques ingénieurs qui se sont penchés sur le spyware uploadé sur VirusTotal, le code n’a rien d’impressionant, il utilise quelques techniques de dissimulation supplémentaires que celles utilisées auparavant. Le spyware a déjà été rajouté dans les bases de données de plusieurs antivirus (19 sur les 55 contrôlés par VirusTotal).

La fiche dédiée chez VirusTotal.

La fiche dédiée chez VirusTotal.

Le Ministre de l’Intérieur Jan Jambon compte demander à la « Commission de Protection de la Vie Privée » de se pencher sur la question de l’enregistrement des empreintes digitales sur la carte d’identité. Un tel système est déjà appliqué au Maroc depuis 1975, c’est d’ailleurs à l’occasion d’une visite de deux jours avec Charles Michel et Théo Francken que Jambon a dit vouloir lancer ce débat, en visitant le centre de production des cartes à Rabat. Le Premier Ministre Charles Michel ne s’est pas opposé à l’idée en précisant « qu’il fallait intégrer des garanties pour éviter les abus »… L’intégration de données biométriques dans les documents d’identité sera de plus en plus poussée par l’UE dans les prochaines années.

Edit: La commission pour la protection de la vie privée ainsi que l’Open-VLD (libéraux flamands) ont refusé même d’ouvrir le débat. L’intégration des empreintes digitales semble donc éloignée, pour l’instant.

Visite du centre marocain de production de cartes d’identité, ce mardi matin, à Rabat.

Visite du centre marocain de production de cartes d’identité, ce mardi matin, à Rabat.

Boston Dynamics, la boîte de robotique de Google qui tente de produire un engin que l’armée américaine voudrait utiliser, vient de présenter « Atlas », un nouveau robot bipède. Atlas peut se déplacer, porter des boites, ouvrir des portes, se relever quand on le fait tomber, etc…

A gauche, Atlas, aux cotés de ses prédécesseurs.

A gauche, Atlas, aux cotés de ses prédécesseurs.