La réaction du gouvernement libanais suite aux manifestations massives du mouvement ‘You stink’ est assez chaotique. Après avoir gazé, matraqué et arrosé les manifestants (voir notre précédent article) et tiré en l’air, le gouvernement libanais a fait construire un immense mur autour de son siège à Beyrout ce lundi 24. A peine érigé, celui-ci était recouvert de graffitis anti-gouvernementaux et grassement moqué sur les réseaux sociaux. Le lendemain matin (mardi 25), le mur était démonté sans plus de déclarations, provoquant une seconde vague de moqueries sur le net.

L’éphémère mur de Beyrouth.

L'éphémère mur de Beyrouth.

Entre 2003 et 2010, Mark Kennedy, un policier infiltré parmis les mouvements écologistes et anarchistes britanniques a fournit des informations cruciales sur des actions à la police. Vous pourrez retrouver le détail de cette infiltration dans l’article que nous avions écrit à l’époque.

Lors de la plus grande conférence de hackers, le Chaos Communication Camp, organisée chaque année par le célèbre ‘Chaos Computer Club’, trois militants qui avaient été espionnés par Mark Kennedy ont présenté un workshop sur la surveillance policière.

Extrait :
Si vous pensez que la surveillance de masse est mauvaise mais qu’elle est nécéssaire lorsqu’elle est ciblée, si vous pensez que vous ne serez pas ciblés parce que vous n’êtes pas un dissident (ou que vous faites juste des outils pour les dissidents!); si vous avez jamais pensé que vous êtes trop inneficaces que pour eveiller l’interet de la police politique, alors cette présentation est pour vous. Ceci nous est arrivé parce que nous n’avions pas imaginé jusqu’où ils iraient, et nous témoignons parce si les gens savent que ça peut se passer, ils seront prévenus et prémunis.

Kennedy maintenant

Kennedy maintenant

La Sûreté de l’Etat, principale agence de renseignement belge, réorganisera son ‘service externe’ à partir du premier septembre. Le service externe (aussi appelé ‘action’ ou ‘terrain’) mettra son travail contre les sectes et l’espionnage industriel plus bas dans son échelle de priorité, pour allouer de plus nombreux moyens contre le ‘radicalisme’ et le ‘terrorisme’. Pour certains domaines, comme l’espionnage industriel, il n’y aura plus d’équipe dédiée, tous les départements devront s’en occuper ‘à leur niveau’. 40 agents supplémentaires seront également recrutés.
Le service d’analyse -complémentaire au service externe- n’est pas concerné par cette restructuration.

Sûreté de l’Etat

La police d’Hasselt scannera les réseaux sociaux ouverts -Facebook, Twitter, Youtube, Instagram- à l’aide d’un logiciel pour rechercher selon ses propres mots, les bagarreurs, les dealers et les « terroristes ». Pour se faire, les 6 policiers seront équipés du logiciel ‘Twitcident’, développé par l’Université de Delft pour assurer la sécurité de la famille royale néerlandaise (entre autres). Ce logiciel scanne les réseaux sociaux ouverts en recherchant des milliers de mots-clés, y compris avec des fautes d’orthographe.

Twitcident

Twitcident

Près de 50 polices américaines, et notamment celle de Milwaukee, disposent sur leurs voitures de patrouille d’un dispositif qui projette une balise GPS adhésive sur le véhicule poursuivi. La technique a été mise au point après le décès de plusieurs personnes dans des poursuites à grande vitesse. C’est une société basée en virginie, StarChase, qui a mis au point l’appareil qui coûte 5.000 dollars (chaque tir en coûte 500). Les pionniers de cette technologie sont les policiers de l’Austin Police Department, qui furent les premiers à s’équiper de ce dispositif en 2013.

La Commission de protection de la vie privée a reçu un nombre record de 1.194 demandes d’entreprises pour placer des caméras sur le lieu de travail en 2014, soit 85% de plus qu’en 2013 (643). Cette augmentation -qui était déjà de 36% en 2013- serait dûe en partie au phénomène des vols internes aux entreprises. Un tout petit peu plus de la moitié des sociétés aurait en effet rencontré un tel problème ces deux dernières années. En plus de permettre de détecter les vols internes, les caméras peuvent également aider à motiver certains licenciements.

fail…

fail...

Il semble que ce soit la première application de la ‘Loi Baillon’, une série de réglementations ultra-répressives qui restreignent fortement les droits de manifester et de s’exprimer. Une habitante de Petrel (Province d’Alicante) a prit en photo une voiture de police garée sur une place pour personne handicapée puis l’a publié sur facebook en légendant « Garez vous où vous voulez, vous n’aurez pas d’amende ». L’amende a été pour elle puisqu’elle vient d’être condamné à une amende de 800€ en application de l’article 36.23 qui interdit une « utilisation non autorisée d’images ou de données personnelles des membres des forces de sécurité qui pourraient mettre en danger les agents de sécurité ou leur famille, des locaux protégés, ou mettre en péril la réussite d’une opération ». L’amende est appliquée alors qu’il n’y a même pas de passage devant le juge.

Le porte-parole de la police a également déclaré que les policiers étaient garés là car ils intervenaient « contre des actes de vandalisme » et qu’ils étaient donc autorisés à se garer où ils le peuvent. Même si la question de savoir si la police est ou non dans son droit importe peu dans l’application de cette amende.

Une photo à 800€ pour la première application de la ‘Loi Baillon’.

Une photo à 800€ pour la première application de la 'Loi Baillon'.

Les manifestations contre l’austérité du printemps dernier ont coûté plus de 2,3 millions de dollars canadiens (1,6 millions d’euros) en salaires au Service de police de la Ville de Montréal entre le 23 mars et le 9 mai. Environ 10.000$ en dommages subis par des véhicules de police s’ajoutent à cette facture. À titre de comparaison, le printemps érable, en 2012, avait coûté 4,4 millions en salaires entre le 1er février et le 27 avril. Il avait mobilisé environ 75 % des étudiants du Québec, soit 316.000 personnes.

Le mouvement du printemps dernier contre l’austérité était toutefois de moindre ampleur, avec environ 60.000 étudiants en grève générale. Ils avaient été rejoints par des syndicats à l’occasion de journées de mobilisation, comme ce fut le cas lors de la marche des travailleurs du 1er mai. Sur la facture de 2,3 millions, les heures supplémentaires représentent environ 958.000 $. La facture pourrait être particulièrement salée à la fin de l’année, puisque des associations étudiantes et des syndicats promettent d’intensifier la mobilisation.

Manifestation anti-austérité

Manifestation anti-austérité

Quatre FN 303 ont été commandés par la police locale d’Anvers pour ses unités de réaction rapides. Ces unités, composées de trois agents très entraînés, circulant en voiture banalisée, ont été constituées à la suite des attentats contre le magazine Charlie Hebdo au début de l’année à Paris. Ces armes semi-automatiques, uniques en Belgique, tirent des projectiles en plastique contenant de la peinture ou du spray au poivre.

Le FN 303

Le FN 303

Aux Etats-Unis, les autorités semblent avoir un nouvelle passion : prendre des photos d’individus à la dérobée pour les croiser, à l’aide de logiciels de reconnaissance faciale, à leurs fichiers de suspects déjà enregistrés. Utilisée depuis des années par les militaires et autres services de renseignements, l’outil a conquis les départements de police locaux. Le New York Times rapporte ainsi l’expérience de deux hommes dont le portait a été tiré par des policiers lors d’un contrôle de routine, à San Diego, et ce malgré leur refus. Et aucune trace de l’opération ne semble exister : la police de San Diego explique en effet ne pas demander de rapport sur l’utilisation de la reconnaissance faciale lorsque celle-ci n’aboutit à aucune arrestation.

Un avocat de la région explique avoir en moyenne, chaque mois, deux appels relatifs à la reconnaissance faciale. « La plainte est toujours la même : [les policiers] l’ont utilisée sans en avoir la permission. [Les plaignants disent : ] “ La police m’a mis les menottes, je suis sur le trottoir et ils sortent un iPad et prennent des photos. ” Les critiques sont telles que certains municipalités ont carrément décidé d’abandonner la reconnaissance faciale, après l’avoir un temps expérimentée. C’est le cas de Boston ou d’Oakland, qui a dû abandonner un système de vidéosurveillance lié à des logiciels de reconnaissance faciale, sous la pression de la population et d’associations de défense des libertés civiles. Ces cas semblent isolés : New York, Chicago utilisent toujours ce genre de logiciels pour détecter les auteurs de crimes sur leur tentaculaire réseau de caméras de surveillance. De même, le FBI continue de creuser le sillon, avec son “Next Generation Identification program”, qui mélange relevé d’empreintes, scans oculaires et reconnaissance faciale.

Reconnaissance faciale

Reconnaissance faciale