Quelques dizaines de manifestants ont manifesté à l’appel du « Comité de Solidarité tunisien pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah », de l’Avenue Bourguiba jusqu’à l’Ambassade de France à Tunis en solidarité avec Georges suite au dernier refus de libération du 5 novembre dernier.

Tunisie : Rassemblement pour Georges Abdallah devant l’ambassade de France

Un groupe de jeunes de la ville de Redeyef a incendié, dans la nuit du lundi à mardi 6 janvier, le poste de police situé dans le centre-ville, après des affrontements avec des forces de sécurité intérieures. Les affrontements avaient commencé depuis dimanche entre manifestants et forces de l’ordre. Le 13 décembre dernier, une grève a été observée par des employés d’une société de transport de phosphate, qui revendiquaient une régularisation de leur situation et une revalorisation de la masse salariale.

Suite au prolongement de cette grève qui a quasiment paralysé le transport du phosphate dans la région de Gafsa, la CPG a fait appel le 4 janvier dernier à des trains et à des camions privés, soutenus par des unités sécuritaires, pour transporter le phosphate. Les jeunes manifestants avaient affronté les force de l’ordre pour répondre aux agissements de la compagnie de phosphate. Le transport du phosphate s’est d’ailleurs arrêté après le déclenchement des affrontements.

Un rassemblement de solidarité avec Georges Abdallah s’est tenu devant l’ambassade de France à Tunis vendredi 26 septembre. Il était organisé par le Comité de solidarité tunisien pour la libération de Georges Abdallah. Le même jour, un colloque sur la peine de mort était organisé à Tunis en présence de l’ambassadeur de France et de quelques personnalités étrangères et tunisiennes. Les militants du comité ont fait irruption dans la salle en lançant des slogans et en brandissant des photos de Georges Abdallah. Le bâtonnier du conseil des avocats a pris la parole pour exprimer sa solidarité.

Tunisie: Rassemblement pour Georges Abdallah

Deux déléguées syndicales tunisiennes de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l’amélioration des conditions de travail. Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.

Tunisie: La filiale de Latécoère condamnée pour sa répression antisyndicale

Plusieurs jeunes gens font l’objet de poursuites judiciaires pour leurs activités contestataires qui a mis fin aux 23 ans de l’autocratie de Ben Ali et aux tentatives de restauration. Les accusations sont souvent les mêmes ; formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police. Beaucoup ont été incarcéré, pendant des semaines, voire des mois, avant leurs procès. D’autres sont en exil, comme Jihed Mabrouk, blessé de la révolution. Actuellement au Maroc, il a été condamné à trois mois de prison et une amende pour avoir dénoncé un des symboles du RCD à Mahdia. Egalement en procès: Mohamed Ben Slama, Sleheddine Kchok, Saber Mraihi, les jeunes d’Ajim (Djerba), les jeunes de Menzel Chaker (11 accusés de diffamation contre un ancien Rcdiste), Tahar Hidri (frère de Chawki Hidri, premier à avoir touché par balle à Menzel Bouzaiene le 24 décembre 2010) et frère de Alaa Hidri (blessé de la révolution – Kasbah), les jeunes du Kram, les jeunes de Tunis (accusés d’avoir été derrière les émeutes de février 2013 marquant l’assassinat de Chokri Belaid) et les sit-ineurs de Gafsa.

Le dernier procès est celui des jeunes de Bouzayen, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, qui comparaissent devant le tribunal, pour avoir participé et organisé un sit-in, au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi, en juillet 2013. Des militants emblématiques, comme Safouane Bouazizi et Bilel Amari sont sur la liste des accusés. Pour faire face à cette vague de répression, les habitants de Bouzayene, Regueb, Meknassi et Jelma s’organisent, actuellement, dans un large comité de soutien. Quelques jeunes ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne sous le nom «#moi_aussi_j’ai_brulé_un poste_de_police». Cette campagne qui revendique la légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire, sera suivie de manifestations et rassemblements devant les tribunaux.

Tunisie: Procès en série contre les jeunes manifestants

Le syndicat de base de l’usine aéronautique française Latelec-Fouchana a annoncé qu’il a obtenu fin mars, avec le soutien de l’ UGTT, l’accord pour la réintégration de six syndicalistes parmi les dix licenciés. Depuis leur licenciement, les employés concernés n’ont pas cessé de revendiquer leur réintégration. Parmi les revendications du syndicat de base de Latelec-Fouchana figure notamment l’encadrement des heures supplémentaires, quinze jours de congés payés, une augmentation substantielle du taux horaire, un projet de classification professionnelle…

Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui (centre) et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Le calme n’est revenu qu’après l’envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants ont cependant bloqué l’une des principales routes menant à cette ville et la reliant avec le sud de la Tunisie.

Les heurts ont éclaté après que les autorités ont commencé à annoncer les résultats d’un concours de recrutement d’une société publique travaillant dans le secteur de l’environnement. Les résultats de ce type de concours déclenchent régulièrement des violences entre candidats malheureux et policiers. Après des évènements similaires en janvier, les autorités ont été obligées de suspendre la publication des listes des personnes recrutées dans toute la région minière de Gafsa, mais qui reste l’une des plus pauvres en Tunisie.

Tunisie: A nouveau des affrontements à Gafsa

La fédération générale tunisienne du travail (FGTT) a condamné l’arrestation du syndicaliste Othmen Aloui par les forces de l’ordre lors de la manifestation des travailleurs du COFAT à Tunis. Les travailleurs du COFAT luttent pour l’exercice des droits syndicaux au sein de l’entreprise et la réintégration des agents licenciés le 28 janvier dernier pour fait de grève. La COFAT est une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes complets de distribution électrique destinés aux véhicules automobiles et utilitaires basée dans la zone de Sidi Hassine Sijoumi (banlieue ouest de Tunis).

Manifestation des travailleurs de la COFAT

Les autorités de Médenine, ville du sud de la Tunisie, ont récemment annoncé l’ouverture d’un centre hospitalier. Or, une rumeur a circulé hier à travers la ville annonçant que l’institution serait plutôt ouverte à Gabès. La population locale est descendue dans la rue pour protester contre cette décision. Les manifestants ont procédé aux blocages des routes et ont brûlé des pneus avant d’être la cible de tirs de gaz lacrymogène par la police. De violents affrontements ont opposé les deux camps durant toute la journée. En début de soirée, le gouverneur de Médenine a réagi sur différentes radios locales en affirmant que le projet en question resterait bien à Médenine.

Des centaines de jeunes chômeurs ont pris d’assaut le siège du bureau du gouverneur régional de Gabès (sud-est) ce vendredi matin. La plupart réclamaient un emploi dans une société relevant du Groupe Chimique Tunisien (GCT) après avoir entendu dire que la société allait lancer une campagne de recrutement. Les forces anti-émeutes sont intervenues en force contre les manifestants. Ces derniers ont répliqué aux gaz lacrymogène par des jets de pierre avant de se faire pourchasser dans les rues voisines. Le Groupe Chimique Tunisien est le principal employeur dans la région et subi la crise de plein fouet, sa production n’étant plus qu’à 30% de son niveau de 2010.

Emeutes à Gabès