Le samedi 2 octobre, le Secours de Genève organisera une soirée de commémoration Andrea Wolf. Andrea Wolf était une militante révolutionnaire allemande, elle quitta sont pays natal en 1996 pour échapper à la répression. Elle rejoint les rangs de la guérilla du mouvement des femmes du PKK. Le 23 octobre 1998, Andrea Wolf dit « Ronahî » fut capturée puis exécutée par l’armée turc.

Un documentaire réalisé par ses camarades après sa mort sera projeté suivi de discussion sur la signification de son engagement et de l’internationalisme dans les mouvements révolutionnaires. L’événement aura lieu la Maison Internationale des Associations Genève (15 Rue des Savoises, 1205 Genève) à partir de 19h30. Plus d’infos ici

Soirée de commémoration Andréa Wolf

Soirée de commémoration Andréa Wolf

Mercredi 3 octobre, commençait le procès de neuf des dix membres historiques du Grup Yorum. Ils avaient été arrêtés en novembre 2016 et accusés de terrorisme. Ils passeront devant les juges durant tout le mois d’octobre. Le Grup Yorum est un groupe musical marxiste qui connait beaucoup de succès en Turquie, à tel point que les personnes qui les soutiennent font également face à la répression de l’état turc (voir notre article).

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Vendredi 5 octobre, Jean-Franck Cellotti a été arrêté dans un centre social à Istanbul avec 7 autres militants. Il était présent en Turquie pour assister au procès de neuf membres du groupe Gurp Yorum, un groupe musical marxiste (voir notre article). Jean-Franck Cellotti est un militant anti-répression de longue date. Il avait notamment déjà soutenu les personnes réprimées lors de la révolte de Gézi et aux sit-inn des enseignants.

Concert anniversaire du groupe Yorum

La guérilla du PKK a fait exploser un IED au passage d’un véhicule militaire blindé dans la sous-préfecture rurale de Gercus, dans la province kurde de Batman. Quatre soldats ont été tués sur le coup, trois autres sont morts des suites de leurs blessures, et deux autres restent grièvement blessés. Les forces turques ont lancé une opération antiguérilla d’envergure dans la région.

Blindé turc au Kurdistan

Blindé turc au Kurdistan

5.000 manifestants ont manifesté à Berlin ce 28 septembre, un chiffre deux fois moindre que les 10.000 annoncés au départ car une seconde manifestation à Cologne a été organisée lorsqu’on a appris que le dictateur turc y inaugurerait une morsquée. Cette inauguration a finalement été annulée à la dernière minute. Plusieurs sections du Secours Rouge International (Bruxelles, Genève, Zurich, Milan), ainsi que les RJZ (Jeunesses Révolutionnaires Zurichoises), le RGB (Groupe Révolutionnaire de Berne), la campagne de soutien aux combattantes de Shengal, et d’autres militants révolutionnaires ont constitué un bloc international dans la manifestation. Dans la manifestation, la police a filmé tous les manifestants porteurs des drapeaux du PKK, des YPG ou des YPJ, interdits en Allemagne. Lorsque les manifestants ont déroulé un immense drapeau du PKK, la police a bloqué la manifestation jusqu’à ce que le drapeau soit rangé et aurait arrêté plusieurs personnes. Malgré quelques tensions et une présence policière massive, les affrontements n’ont pas eu lieu.

La veille, un black bloc de 150 militants a manifesté dans Kreuzberg, le quartier rouge de Berlin, détruisant les vitrines de banques et d’abribus. Après une quinzaine de minutes, de nombreux fourgons de police ont quadrillé la zone, ramassant les fumigènes usagés et fouillant les buissons. Plusieurs personnes ont été arrêtées à cette occasion mais apparemment relâchées, la police s’en est pris à des passants devant le shop antifa « Red Stuff ». Plus tôt dans la journée, la police avait déjà essuyé des tirs de projectiles à Kotbusser Tor (Kreuzberg centre) alors qu’ils brutalisaient une personne noire.

Le cortège SRI

L’énorme drapeau du PKK

Le cortège SRI
L'énorme drapeau du PKK

L’application EGM (acronyme de Emniyet Genel Müdürlüğü, la Direction générale de la Sécurité turque) disponible sur iOS et sur Android est une application qui permet à n’importe qui en Europe de transmettre à EGM des informations concernant des expatriés turcs opposés au régime d’Erdogan. Ces dénonciations peuvent mener à des menaces et pressions non seulement sur ces personnes mais aussi sur les proches résidents en Turquie. Ils pourraient également être inquiétés par la police ou menacés lors de retour au pays. Suite à l’utilisation de cette application, un citoyen turc vivant en Allemagne a déjà reçu des menaces après avoir posté sur Facebook une critique sur Erdogan.

L’application EGM

L'application EGM

Comme chaque année se tenait ce week-end la « Semaine Culturelle Kurde » de Bruxelles. Cette année, l’événement avait lieu sur la Place des Musées, adjacente au Mont des Arts. Plusieurs stands étaient installés dont ceux du mouvement de libération kurde et du Secours Rouge.

Ce samedi soir, une commémoration à la mémoire de Sarin Awaz, guérillera du MLKP tuée le mois dernier au Kurdistan Sud (Irakien) lors d’affrontements avec les forces turques. Des camarades et amis de Sarin Awaz ont pris la parole pour rappeler la sa mémoire, des interventions ont également été faites par le Secours Rouge, par Halk Evi, et par Sosyalist Kadinlar Birligi. Une trentaine de personnes étaient présentes.

À la semaine kurde

Commémoration pour Sarin Awaz

À la semaine kurde
Commémoration pour Sarin Awaz

En réponse à une enquête parlementaire, le ministère allemand de la Justice a déclaré que la Turquie avait soumis 848 demandes via Interpol depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, pour faire arrêter de 791 personnes en Allemagne. Ces demandes visent des Kurdes et des opposants turcs en Allemagne. Le ministère de la Justice allemand n’a fourni aucune information concernant le nombre de demandes de réponse positives faites par l’Allemagne à la Turquie. 130 demandes de recherche soumises à Interpol depuis 2014 avaient été annulées au motif que les personnes concernées étaient sollicitées en raison de leurs opinions politiques .

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Suite à la manifestation du week-end passé sur le site en construction du nouvel aéroport d’Istanbul des centaines de manifestants avaient été arrêtés (voir notre précédent article). Alors que la plupart ont été libérés sans charges contre eux, 43 manifestants (dont des représentants syndicaux) ont été présentés à un juge le mardi soir. Le tribunal a ordonné la détention provisoire pour 24 des accusés et 19 ont été libéré sous contrôle judiciaire. Ces 43 personnes – dont une grande majorité de kurdes – sont poursuivis pour résistance à la police, atteinte aux biens publics, la violation de la loi sur le rassemblement public et la liberté de travailler.

Grève sur le chantier de l’aéroport d’Istanbul

Grève sur le chantier de l'aéroport d'Istanbul