Ce dimanche 10 décembre, l’extrême-droite avait prévu une « marche citoyenne contre les émeutes » dans le quartier Fontainas. Des échauffourées y avaient éclaté il y a quelques semaines lorsque la police avait attaqué des supporters de l’équipe de football marocaine devant la Bourse. ‘Bruxelles Zone Antifasciste‘ avait dénoncé le rassemblement, alors que plusieurs manifestations de gauche avaient été interdites, et qu’une émeute d’extrême-droite avait eu lieu à Gand dans le silence médiatique total. La ville de Bruxelles a interdit le rassemblement des fascistes suite à ce communiqué, mais n’a fait aucune allusion au rassemblement antifa qui devait avoir lieu devant les locaux du Vlaams-Belang (extrême-droite flamande) Place Madou à Bruxelles. Les premiers manifestants arrivés sur place et sous la neige se sont vus signifiés que les rassemblements étaient interdits sur tout le territoire de Bruxelles-Ville et de Saint-Josse, et ce « afin d’être équitable, puisque les autres sont interdits ».

Le rassemblement interdit, les manifestants se sont rassemblés au Local Sacco-Vanzetti pour y tenir un meeting public sur le fascisme et la répression.

Meeting antifa au Sacco-Vanzetti

Meeting antifa au Sacco-Vanzetti

Ce vendredi 8 décembre 19h au Club Achille Chavée (34, rue Abelville, 7100 La Louvière): Informations et débats sur la situation au « Rojava », la partie nord de la Syrie qui englobe notamment la partie kurde du pays. Organisé par le « Comité Solidarité Rojava Hainaut » et le Secours Rouge.

La soirée comprendra notamment des interventions de militants qui ont participé à des délégations de solidarité au Kurdistan. Une ou plusieurs courtes vidéos informatives seront également projetées.

Soirée d’info:

Soirée d'info:

Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » sont en grève de la faim depuis le 11 novembre. Ils entendent ainsi lutter contre le mesures spéciales qui les visent en tant que prisonniers de haute-sécurité, contre le régime spéciale de détention des prisonniers de haute-sécurité dans les commissariats (une proposition de loi), et contre le retour des prisons de type-C. Ils demandent également la levée du régime d’isolation auquel est soumis Nikos (depuis juillet sur demande du ministre de la justice Syriza), une extension des heures de visite, des salles de rencontre appropriées pour que les parents emprisonnés puissent rencontrer leurs enfants. Ils ont demandé dès le départ à pouvoir téléphoner à leur fils avant tout transfert à l’hôpital.

Ce 2 décembre, Nikos et Pola ont été transférés à l’hôpital suite à une dégradation de leurs condition de santé. Ils ont tous deux demander à être renvoyer à la prison puisqu’ils n’ont pas pu avoir de contact téléphonique avec leur fils.

Ce 4 décembre, Nikos a brulé une aile d’isolation de la section B d’isolation dans la cave de la prison pour femmes de Korydallos, section dans laquelle il est isolé depuis 5 mois. Il a ensuite été déplacé à l’infirmerie de la prison à cause des fumées et a été menacé d’une plus grande isolation dans l’unité disciplinaire de la prison de Korydallos.

au matin du 5 décembre, Nikos et Pola ont été transférés de force en-dehors des prisons de Korydallos. Le procureur a demandé leur hospitalisation de force. Ils sont actuellement gardés à l’Hopital d’état généra de Nikaia, tous les deux menacés d’être alimentés de force, même si les médecins n’ont jusque là pas obtempéré. Nikos et Pola ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas le sérum et qu’ils résisteraient à l’alimentation forcée par tous les moyens possibles.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Ce matin la police judiciaire a interpellé Antonin Bernanos au domicile de sa mère. Les policiers ont défoncé la porte sans sommation et ont fait preuve d’une grande violence lors de l’interpellation. Antonin Bernanos avait été condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis dans le cadre de l’affaire du Quai Valmy où une voiture de police avait été incendiée après une manifestation contre les violences policières. Il avait déjà passé 10 mois en détention préventive.

L’interpellation musclée a été justifié par le soi-disant non-respect du contrôle judiciaire d’Antonin. Chose que son avocat a démenti, en assurant qu’il n’était sous aucun type de contrôle. Il attendait d’être convoqué par le juge d’exécution de peine et avait repris ses études.

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Solidarité avec Erdal Gokoglu, opposant politique turc, militant révolutionnaire et antifasciste.

Erdal Gokoglu vit en Belgique depuis 2002 et y a reçu un statut de réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff à la suite d’une grève de la faim menée alors qu’il était emprisonné en Turquie. Lors de son emprisonnement en Turquie, il a été torturé par Maksut Karal, qui a également été garde du corps du président Erdogan.

Le 13 novembre dernier, Erdal a été arrêté à Liège et incarcéré à la prison de Lantin en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Elle demande son extradition au motif qu’il serait membre d’une organisation terroriste (le DHKP-C) avec pour preuve qu’il a vendu des revues, organisé des concerts et organisé une conférence à l’Université de Berlin, où il a pris la parole. Par ces trois “preuves”, Erdal a été amené par 8 policiers cagoulés au Palais de Justice de Liège ce 28 novembre. Le lendemain, 29 novembre, la juge a décidé de “faire confiance à l’Allemagne” selon l’avis du procureur, et d’autoriser l’extradition car “le dossier pourrait contenir plus d’éléments”. L’avocate d’Erdal a immédiatement fait appel, une autre audience aura lieu dans deux semaines.

Le traitement, habituellement appliqué aux affaires anti-terroristes, révèle la stratégie allemande: se faire le porte-flingue de la justice turque. Depuis le Coup d’État de juillet 2016, la Turquie a publié des milliers de mandats d’arrêt via Interpol, et est ainsi de très loin le premier pays en nombre de mandats d’arrêts publiés. L’Allemagne est déjà au service de la Justice turque depuis plusieurs années, via la Loi 129b, qui lui permet de juger des militants révolutionnaires pour “appartenance à une organisation terroriste” même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne. Une loi essentiellement utilisée pour réprimer les opposants au régime qui ont réussi à quitter le pays.

Libération immédiate de Erdal Gokoglu !
Non à l’extradition !
Vive la résistance antifasciste contre le régime turc !

Télécharger le tract (en couleur et en noir et blanc).

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Neuf révolutionnaires d’origine turque ont été arrêtés ce 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), de possession d’explosifs et d’armes à feu et d’avoir planifié une action armée contre le président turc Erdogan. Celui-ci doit effectuer une visite officielle en Grèce dans quelques jours, la première visite d’un chef d’état turc en Grèce depuis 65 ans. C’est aussi la première fois que des militants sont accusés d’être membres du DHKP-C et d’avoir planifié une attaque sur le sol grec. Plusieurs prisonniers sont actuellement détenus et accusés d’être membres du DHKP-C, mais pour avoir approvisionné le parti.

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

Une trentaine de manifestants solidaires, dont certains venus d’Allemagne, se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Liège ce mardi à l’occasion de l’audience de Erdal Gököglu, un militant révolutionnaire antifasciste d’origine turc, poursuivi par l’Allemagne. Voir notre article précédent. Cette dernière demande son extradition et lui reproche principalement trois choses: d’avoir vendu des revues, organisé des concerts, et organisé une conférence à l’Université de Berlin, conférence lors de laquelle il est intervenu. Erdal, emprisonné depuis le 13, est arrivé à l’audience entourés par huit policiers cagoulés, il portait une ceinture spéciale à laquelle il était menotté, ceinture qui lui a été retirée pendant l’audience à la demande de la juge. Des mesures de sécurité lourdes pour ce qui ne ressemble pas même à des délits. Mais cela n’a pas empêché le Procureur de demander à ce que la Belgique fasse confiance à l’Allemagne en acceptant la demande d’extradition. Le résultat de l’audience sera normalement connu dans la journée. Depuis son arrestation il y a deux semaines, il n’a reçu ni papier, ni enveloppes, ni timbres.

Mise à jour: Le juge a décidé d’extrader, la défense a fait appel, nouvelle audience dans 15 jours.

Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Rassemblement pour Erdal Gokoglu
Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Le rassemblement de demain, 29 novembre à 18h30, organisé par la campagne Stop Répression, a été finalement interdit par la ville de Bruxelles. Le motif étant que « la manifestation n’avait pas fait l’objet d’une demande d’autorisation ».

Plus d’info sur le rassemblement dans notre précédent article.

Mise à jour : le rassemblement est reporté au samedi 2 décembre, plus d’info dans un prochain article.

Jambon