Les fonctionnaires étaient de nouveau descendus dans la rue hier mardi à Paris, après deux premières journées de mobilisation, le 10 octobre 2017 et le 22 mars 2018. Le cortège est parti de la place la République à 14h00 en direction de celle de la Nation. ​Les syndicats dénoncent notamment l’extension à venir du recours aux contractuels ou la suppression de 120.000 postes. Un black bloc a pris la tête du cortège alors que les manifestants progressaient vers la Bastille. Plusieurs abribus ont été détruits et des vitrines ont été brisées. Des affrontements ont lieu entre manifestants cagoulés et forces de l’ordre. ​La police a procédé à 17 interpellations, utilisant des matraques, des gaz lacrymogènes et un canon à eau.

Les incidents mardi à Paris

Les incidents mardi à Paris

Un Groupe intégré de la sécurité (GIS) a été mis sur pied pour planifier et assurer les opérations de sécurité durant le Sommet du G7 qui aura lieu au Manoir Richelieu de La Malbaie, dans Charlevoix, les 8 et 9 juin. Dirigé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le GIS est composé de la Sûreté du Québec (SQ), du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), de la Sécurité publique de Saguenay et des Forces armées canadiennes. Le GIS collabore également avec de nombreux autres partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux.

Entre 8000 et 9000 membres des forces de l’ordre seront déployés pour la sécurité du sommet. Les mesures de sécurité concernent, entre autres, l’établissement de zones protégées et de périmètres de sécurité. Près de 375 glissières en béton utilisés l’été dernier à Montréal lors du championnat de formule E sont arrivés mardi pour fortifier le périmètres, s’y ajouteront 375 sections de clôtures métalliques et des caméras. Une « zone de libre expression » a été désignée pour accueillir les manifestations durant l’événement. Elle sera établie sur un terrain vacant, à proximité du musée et de la zone protégée à La Malbaie, mais plusieurs organisations ont dénoncé que des dispositifs de sécurité avaient un effet dissuasif sur les mobilisations.

Construction d'une clôture à La Malbaie

Construction d’une clôture à La Malbaie

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Ce mardi, un militant de 32 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Rennes. Il était accusé d’avoir frappé le 8 février un vigile qui détruisait une barricade bloquant Rennes 2, et le 9 avril, d’avoir frappé le président de l’UNI Bretagne (Union nationale inter-universitaire, syndicat étudiant de droite), lors d’un affrontement entre les bloqueurs et une quinzaine de personnes, dont quelques membres de l’Uni, qui tentaient de démanteler les barricades. Le bloqueur a reconnu le premier affrontement mais contestait avoir participé à l’affrontement contre l’UNI. Pour les deux affaires, le tribunal l’a condamné, en tout, à quatre mois de prison avec sursis, et à 300 € d’amende pour avoir refusé de donner ses empreintes aux policiers.

Le blocage à Rennes 2

Le blocage à Rennes 2

Un groupe d’environ 20 fascistes masqués a agressé lundi après-midi des militants du CDR (Comité de Défense de la république) de Canet de Mar qui avaient planté des croix jaunes sur la plage. Les croix jaunes et les noeuds de ruban jaune sont les symboles de la solidarité avec les prisonniers politiques catalans. Les fascistes sont arrivés dans une camionnette et ont commencé à lancer les croix, les militants du CDR sont intervenus et ont été agressés au cri de « Vive l’Espagne! ». Un homme âgé, qui a été frappé jusqu’au sang, et une femme, frappée à la tête, ont été évacués en ambulance. Un conseiller municipal de la CUP (Candidatura d’Unitat Popular, gauche indépendantiste) a été jeté à terre et roué de coups de pieds.

Initiative de soutien aux prisonniers politiques catalans

Initiative de soutien aux prisonniers politiques catalans

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Les forces de l’ordre ont lancé jeudi dernier une deuxième opération d’expulsion d’occupants de terrains situés sur l’ancien projet d’aéroport abandonné en janvier. Dix lieux de vie ont été détruits ou évacués jeudi et vendredi dernier, après la destruction de 29 habitats début avril sur les 97 qui étaient recensés au total sur la ZAD. Un jeune homme a été grièvement blessé mardi lors de heurts avec des gendarmes. Les manifestants tentaient d’empêcher les gendarmes mobiles qui sécurisaient des travaux de déblaiement de squats détruits. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades. C’est à ce moment-là qu’un homme d’une vingtaine d’années a eu la main arrachée par une grenade de classe F4 (GLI-F4), qui combine à la fois un effet sonore, un effet de souffle et un effet lacrymogène.

Le récit détaillé de l’événement

Le lieu de l'événement

Le lieu de l’événement

Deux rassemblements auront lieu ce mercredi 23 mai à Bruxelles, Place Poelaert (devant le Palais de Justice) à l’appel de la « Coordination Semira Adamu ». Le premier rassemblement aura lieu à 17h30, des vêtements d’enfants seront accrochés. Le second rassemblement aura lieu à partir de 22h et sera une veillée aux flambeaux.

Concernant l’avancée de l’affaire, le parquet poursuit son mutisme. Une certaine partie des migrants qui étaient dans la camionnette ont repris leur route vers l’Angleterre tandis que les parents de Mawda Shawdi ont reçu un ordre de quitter le territoire. Un policier a été longuement entendu jeudi dernier, mais il a quitté la pièce libre. Les parents ont livré leur version des faits qui est radicalement différente des nombreuses versions contradictoires livrées par la justice jusqu’à maintenant: quatre voitures de polices entouraient la camionnette, une de chaque côté et deux derrière. Mawda et ses parents se trouvaient à droite du conducteur, les personnes qui se trouvaient à l’arrière ont brisé la vitre afin de montrer qu’il y avait des enfants dans la voiture. La patrouilleuse de gauche a tiré vers l’avant du véhicule -visant probablement le chauffeur- mais la balle a touché Mawda. Après l’arrêt du véhicule, Mawda a été emmenée dans l’ambulance dans laquelle elle est décédée, les migrants ont été arrêtés et questionnés pendant 24h, ce n’est qu’après ce délai que les parents ont appris le décès de leur fille.

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

Hier dimanche 20 mai, six policiers ont été tué dans une explosion d’un IED déclenchée par les Naxalites. Cette explosion visait leur véhicule alors qu’ils étaient en patrouille dans le village de Cholnar situé dans l’Etat du Chattisgarh, au centre de l’Inde. L’explosion avait tué cinq policiers sur le coup, en blessant deux autres. L’un d’entre eux a succombé à ses blessures. Suite à cette attaque, les autorités ont annoncé qu’elles allaient dépêcher des renforts de policiers et de militaires sur place.

Le lieu de l'embuscade

Le lieu de l’embuscade

Le 4 mai, les YPG ont réalisé une embuscade contre Jamal al-Zakhlool, responsable de la sécurité au sein du groupe jihadiste Faylaq al-Rahman et collaborateur du MİT, les services de renseignement turcs. L’embuscade a eu lieu sur la route entre les villages de Kurzalah et de Basutah, dans le canton d’Afrin, trois combattants du Faylaq al-Sham ont également été tués et deux véhicules détruits.

Zakhlool était responsable de l’organisation de l’installation des djihadistes qui se sont récemment retirés de la région de Ghouta orientale pour occuper la région d’Afrin, dans le cadre de la politique turque de transformation de la démographie de la région au profit d’arabes sunnites organisés par les salafistes. Ceux organisent un régime de terreur avec l’aide du MIT. Chaque semaine, des habitants du canton d’Afrin sont victimes d’enlèvements et de tortures. Parfois les familles sont rançonnées et doivent payer des milliers de dollars aux jihadistes pour retrouver leurs proches vivant. Parfois les personnes enlevées sont assassinées. 140.000 personnes ont été déplacées d’Afrin et on ne leur permet pas de rentrer chez elles. Depuis la mi-mars, environ 71.000 personnes ont été transportées dans le nord-ouest de la Syrie depuis la Ghouta orientale et l’est du Qalamoun.

Un camp de transit créé par les turcs pour accueillir les jihadistes de la Goutha et leurs familles destinés à remplacer les populations kurdes d'Afrin

Un camp de transit créé par les turcs pour accueillir les jihadistes de la Goutha et leurs familles destinés à remplacer les populations kurdes d’Afrin

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Abderrahim Badri, 24 ans, étudiant en droit, militant actif à l’Université d’Agadir dans la défense de la cause et des étudiants sahraouis, a été assassiné samedi à l’université d’Agadir par un groupe d’étudiants cagoulés. L’assassinat, soigneusement organisé, a eu lieu samedi dans le site de l’université ‘Ibn Zahr’ dans la ville marocaine d’Agadir. L’Union générale des étudiants sahraouis dénonce la main des forces de sécurité marocaines derrière ce meurtre, ces services instrumentalisant régulièrement colons et étudiants marocains pour agresser les défenseurs de la cause sahraouie.

Abderrahim Badri

Abderrahim Badri

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Un large groupe de signataires appelle à manifester ce lundi 21 mai devant le siège du Mouvement Réformateur de Liège à 19h rue Vinâve d’Ile, 9 (à proximité de la place cathédrale) pour résister à la politique migratoire répressive et xénophobe qui est à l’origine de la mort de Mawda, migrante kurde de 2 ans, assassinée par la police le 17 mai matin. Le siège du MR a été choisi car il est le seul parti francophone représenté au niveau fédéral, et l’organisation du 1er Ministre actuel. L’appel exige la fin des rafles, la fermeture des centre fermés, l’accueil et la régularisation des sans-papiers ainsi que la démission des ministres Jambon et Francken.

Ce vendredi soir, 450 personnes s’étaient rassemblées à Bruxelles et 50 à Mons. À Bruxelles, les manifestants se sont réunis devant l’Office des Étrangers (Parc Maximilien, Bruxelles-Nord) avant de manifester vers le Ministère de l’Intérieur (Parc royal, zone neutre) en scandant « Tout le monde déteste la police », « Police/État/Francken/Jambon, assassin! » et « Solidarité avec les sans-papiers ». Plusieurs dizaines de policiers équipés de matraques et de boucliers attendaient les manifestants derrière des barrières barbelées et devant une auto-pompe dans la rue royale pour bloquer la zone neutre (interdite aux manifestations). La manifestation s’est alors ré-orientée vers Madou avant de repartir vers le Parc Maximilien. Quelques heures plus tard, la police est revenue pour une rafle contre les sans-papiers qui occupent le parc.

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5