En juin dernier, le professeur de l’université de Delhi, G.N. Saibaba avait été libéré pour des raisons médicales après plus d’un an d’incarcération pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste. Handicapé à 90% et se déplaçant en chaise roulante, l’homme a donc passé Noël en prison, les autorités lui ayant ordonné de se rendre à la police avant le 25 décembre au matin. L’ordonnance annulant sa libération conditionnelle pour raison de santé déclare qu’il y a suffisamment d’informations pour que le tribunal considère que les accusations à son égard en vertu de la loi anti-terrosite Unlawful Activites Prevention Act sont vraies, et que donc il doit être réincarcéré. Le texte affirme également que le Revolutionary Democratic Front (organisation de solidarité pour le respect de la démocratie), dont Saibaba est un membre actif, toujours actuellement autorisée par le gouvernement ‘pourrait être qualifiée d’organisation de front du CPI(Maoist).

Le professeur GN Saibaba

Le professeur GN Saibaba

C’est par ailleurs le même tribunal qui a lancé des poursuites à l’encontre de l’auteur et activiste Arundhati Roy dont nous vous parlions hier.

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Un détachement de la force anti-guérilla « Fuerza de Tarea Conjunta » (FTC) a arrêté un membre recherché de l’EPP, José Domingo Duran Martinez 31 ans, dans la municipalité de San Vicente (département de San Pedro). José Domingo Duran Martinez serait un des responsables de la logistique de l’EPP, et il est sous le coup de plusieurs mandats d’arrêts pour enlèvement, homicide, terrorisme, etc. Il a essayé d’éviter l’arrestation en moto avec une autre personne, mais ils ont chuté. Il avait en sa possession 300 cartouches en calibre 5,56mm (pour fusils Galil, M-16) et plus 500 cartouches de 9mm.

José Domingo Duran Martinez et les munitions saisies

José Domingo Duran Martinez et les munitions saisies

De violents incidents ont opposé mardi des manifestants qui bloquaient depuis cinq jours l’accès au plus grand aéroport d’Argentine et les forces de l’ordre qui les ont dispersés avec du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Quelque 250 hommes de la gendarmerie argentine en tenue anti-émeutes et équipés de canons à eau ont lancé dans la matinée une opération pour débloquer l’autoroute d’accès à l’aéroport international d’Ezeiza, près de Buenos Aires. Plusieurs manifestants ont été blessés lors d’affrontements au corps à corps avec les gendarmes.

L’entrée de l’aéroport était partiellement bloquée depuis la semaine dernière par des employés d’une entreprise avicole locale, Cresta Roja, qui réclament leurs salaires impayés. La décision d’envoyer les forces de l’ordre débloquer l’autoroute marque l’entrée en vigueur de dispositions adoptées par le nouveau pouvoir pour interdire les blocages de routes.

Les manifestants de Buenos Aires

Les manifestants de Buenos Aires

Des centaines de manifestants du mouvement « Black Lives Matter » ont protesté mercredi soir à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, contre de récentes violences policières. La colère a particulièrement éclaté à Minneapolis après la mort de Jamar Clark le mois dernier dans cette ville. Cet homme noir avait été abattu par la police. L’action a perturbé un des plus importants jours de shopping de l’année au Mall of America, le plus grand centre commercial du pays, pris d’assaut à l’approche des fêtes. Elle a également mené à une fermeture temporaire de l’aéroport international de Minneapolis. La police a interpellé 13 personnes au cours de l’action, et a fermé temporairement les points de contrôle de sécurité d’un terminal de l’aéroport international de Minneapolis-St Paul. Plus de 100 policiers avaient été déployés au centre commercial après l’annonce de l’action.

Manifestation

Manifestation

La High Court de Bombay vient d’ordonner l’ouverture d’une procédure pour outrage criminel à l’encontre d’Arundhati Roy pour un de ces récents articles consacré au professeur Saibaba, actuellement détenu pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Cet article a été publié dans le magazine Outlook du 18 mai dernier. Déclarant que Roy faisait dans son écrit des déclarations scandaleuses à l’égard des gouvernements du centre et locaux ainsi que de la police, le tribunal a donc décidé de la poursuivre. Le tribunal dénonce, entre autre, le fait qu’elle ait indirectement remis en question l’ordre établi en faisant des remarques quant à la décision prise de refuser une libération provisoire au prisonnier. De ce fait, toujours selon la justice, elle aurait interféré dans l’administration de la justice, ce qui est punissable. Rappelons que le professeur Saibaba est détenu depuis plusieurs mois après avoir été arrêté à son domicile à New Delhi. L’homme se déplace en chaise roulante et souffre de diverses maladies liées à son handicap, maladie qui ne sont pas prise en charge médicalement par les autorités pénitentiaires, ce qui aggrave son cas jour après jour.

Arundhati Roy

Arundhati Roy

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Tous les vendredis ainsi que les samedis les manifestations se succèdent à Kafr Qaddum pour protester contre la présence de deux colonies qui bloquent la route qui mène du village de Kafr Qaddum à celui de Jit, voisin d’à peine plus d’un kilomètre. Chaque semaine Murad Shtaiwi rendait compte des manifestations mais dans son dernier message, il regrette de ne pas avoir pu donner de nouvelles après les manifestations des 11 et 12 décembre. La raison en est simple : il a été blessé le 11 décembre, ainsi que trois jeunes manifestants, par des tirs à balles réelles.

Il n’y avait pourtant pas de heurts quand les soldats ont tiré. Trois soldats étaient venus dans une jeep demander aux journalistes de partir. Quelques minutes plus tard, il a reçu une balle dans la cuisse. Au même moment deux autres ont été touchés. Ils ont donc été visés par des snipers jusqu’alors soigneusement dissimulés. La foule s’est mise à courir pour s’éloigner de ces soldats et les blessés ont été transportés dans les ambulances. Un quatrième manifestant sera touché le lendemain, samedi.

Kafr Qaddum

Kafr Qaddum

Nous avons parlé de la mort et des hommages aux deux militantes du MLKP tués avant-hier à Istanbul (voir notre article). Des affrontements ont éclaté à Istanbul entre policiers et militants armés, qui ont abattu un petit drone d’observation des forces de l’ordre, lors des funérailles de deux femmes. Plusieurs centaines de personnes, dont des députés d’opposition, assistaient dans le district stambouliote de Gazi aux funérailles de Yeliz Erbay et Sirin Öter, militantes du MLKP tuées lors d’une fusillade avec la police mardi. Les manifestants leur ont rendu hommage en défilant avec une bannière sur laquelle était écrit : « La révolution des femmes, braves combattantes, votre voie est notre voie ». Ils ont également scandé des slogans hostiles aux dirigeants turcs. Les deux cercueils, drapés d’une bannière rouge frappée de la faucille et du marteau, ont été mis en terre dans un cimetière non loin.

Une quinzaine de personnes portant des cagoules rouges et des fusils d’assaut AK-47 ont ensuite abattu un petit drone d’observation utilisé par les policiers pour surveiller la foule. Ces derniers ont immédiatement répliqué en tirant des grenades lacrymogènes et en faisant usage de canons à eau. Quatre policiers ont été légèrement blessés lors de l’échange de coups de feu.

Voir la vidéo

Combattants du MLKP aux funérailles de Yeliz Erbay et de Sirin Öter

Combattants du MLKP aux funérailles de Yeliz Erbay et de Sirin Öter

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags:

Le Département genevois de l’instruction publique (DIP) vient en effet de modifier le mode de calcul en considérant, qu’à partir du 1er janvier 2016, la durée de la grève correspondra aux heures de travail en et hors présence des élèves qui ne sont pas réalisées pour motif de grève. Jusque-là, seule la période d’enseignement était considérée comme non travaillée. Désormais, est ajouté le temps de préparation des cours et autres tâches. Au primaire, par exemple, un prof enseigne vingt-quatre heures hebdomadaires pour un travail effectif de quarante heures. Ainsi, une journée de 6 périodes d’enseignement débrayées vaudra dix heures de retenue salariale en primaire et dans le spécialisé, et onze heures dans le secondaire.

La DIP évoque une « équité de traitement » avec le personnel administratif et technique. Le Syndicat des services publics (SSP) dénonce une mesure antisyndicale visant les enseignants qui ont été les fers de lance du mouvement social.

Enseignants genevois en grève le mois passé

Enseignants genevois en grève le mois passé

Dossier(s): Archives Suisse Tags:

Dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 décembre, un engin artisanal a explosé devant la porte de l’école de police de Brescia (Pol.G.A.I. – Scuola di Polizia Giudiziaria Amministrativa Investigativa). Une cocotte-minute remplie de poudre noire a détoné en dégradant la façade et, certainement, en réveillant en sursaut les près de 200 apprentis-policiers qui dormaient à l’intérieur de l’école. Le parquet a ouvert une enquête pour acte de terrorisme avec explosifs ; la Digos est en train de regarder les images de vidéosurveillance (sur lesquelles apparaît une personne seule au visage couvert), tandis que des barrages routiers ont été immédiatement établis sur les routes nationales et les rocades de la ville. Les investigations se concentrent sur le mouvement anarchiste, et l’hypothèse court d’un lien entre cette action et le lancement de Décembre noir.

Bombe à l’école de police de Brescia

Bombe à l’école de police de Brescia

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Cela fait maintenant une semaine que l’armée turque mène une vaste opération au kurdistan insurgé. D’après l’armée turque, plus d’une centaine d’activistes ont été tués ces derniers jours. Les combats se déroulent dans plusieurs villes, notamment Cizre, Silopi ou encore Diyarbakir. Dans ces villes, l’armée a imposé un couvre-feu.
C’est d’ailleurs pour dénoncer ce couvre-feu que des milliers de personnes sont descendues ce mardi dans les rues de Diyarbakir. Les manifestants se sont heurtés à un barrage de police. Des heurts ont alors éclaté.

Les forces de sécurités prennent d'assaut une barricade à Diyarbakir

Les forces de sécurités prennent d’assaut une barricade à Diyarbakir