Au cours d’une marche de protestation contre le non paiement de leurs bourses, initiée par des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un des leurs a été atteint par une balle au pied dans des affrontements avec les forces de l’ordre. Ce qui a entraîné la colère des étudiants, qui promettent de descendre à nouveau sur le terrain, menaçant de poursuivre la grève jusqu’au paiement de leurs bourses.

 

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Malgré la répression et les appels au calme, les émeutes et les pillages de masse se répètent au Nigeria, après deux semaines de soulèvement populaire. Le mouvement semble se transformer peu à peu en «émeutes de la faim» dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Dans plusieurs villes du pays, les pillages de masse se poursuivaient samedi, comme à Ede, dans l’État d’Osun (sud-ouest). Des maisons de politiciens locaux ont été vandalisées dans plusieurs États, dont celui de Calabar dans le sud-est. Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique de 200 millions d’habitants et réputé pour être l’un des pays les plus corrompus au monde, est secoué par une contestation populaire. Cette dernière est née à Lagos il y a deux semaines suite à des violences policières qui ont ensuite évolué en mouvement contre le pouvoir.

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On connait maintenant le bilan du massacre de mardi soir à Lagos, quand l’armée et la police ont tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques (voir notre article): 12 morts et des centaines de blessés. Ce qui fait au total 56 personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des manifestations, dont 38 rien que pour la seule journée du 20 octobre. La colère de la jeunesse contre les violences policières s’est vite transformée en contestation populaire, et les panneaux EndSARS, en référence à une unité de police accusée de racketter la population, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre, ont été remplacés par des drapeaux nigérians ou des appels à la démission du président Buhari accusé de mauvaise gouvernance.

Après ce « mardi sanglant », comme l’ont appelé aussitôt les Nigérians, des supermarchés ont été pillés, des fusillades ont éclatés dans cette ville de 20 millions d’habitants où deux prisons ont été attaquées avant que les force de l’ordre n’en reprennent le contrôle. Ailleurs dans le pays, le gouverneur de l’État du Delta, riche en pétrole, a lui aussi ordonné un couvre-feu après plusieurs incidents, notamment l’attaque et l’incendie d’un poste de police ainsi que d’une prison.

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Une centaine de ressortissants guinéens ont manifesté jeudi 22 octobre de 12h15 à 14h00 environ à proximité de l’ambassade de Guinée située boulevard Auguste Reyers à Schaerbeek. La police a utilisé une autopompe pour disperser le rassemblement. Le groupe a préalablement manifesté vers 11h00 devant le Berlaymont, au 200 de la rue de la Loi, dans le quartier européen à Bruxelles. La police les avait alors repoussé avec du gaz lacrymogène. Plusieurs groupes de 30 à 40 personnes s’étaient déjà rassemblés mercredi après-midi, entre 13h00 et 16h30, devant l’ambassade de Guinée à Schaerbeek. La police de Bruxelles-Nord avait arrêté administrativement quatre personnes.

Ces manifestations spontanées à Bruxelles surviennent en marge de l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles en Guinée. Celles-ci donnent vainqueur le président sortant Alpha Condé, 82 ans, qui brigue un troisième mandat. Au moins trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité et des partisans de l’UFDG, principal parti de l’opposition, qui se dit victime d’une fraude.

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Les manifestations de la jeunesse contre les violences policières se sont étendues à des contestations contre le pouvoir et depuis douze jours, des milliers de jeunes Nigérians battent le pavé dans les grandes villes du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et première puissance économique du continent.  Au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes dans ces marches, qui avaient été jusque récemment globalement pacifiques.

Mardi en matinée, des jeunes ont pris le contrôle de presque tous les axes routiers de Lagos, la capitale économique. Dans l’ouest de la ville, un poste de police a été incendié, des coups de feu ont été tirés et plusieurs personnes blessées par balles. De graves échauffourées ont également éclaté dans la capitale Abuja où des dizaines de véhicules et de bâtiments ont été incendiés, et où la police a été déployée. Dans le nord du pays, à Kano, des troubles ont également éclaté mardi. Des centaines de jeunes ont pris d’assaut les rues, et certains ont brûlé des voitures et des commerces. Les manifestants rassemblés pacifiquement sur un péage à Lagos ont été dispersés mardi soir par de nombreux tirs, après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu total pour tenter d’éteindre un mouvement populaire qui ne cesse de s’étendre à travers le pays. Tous les manifestants étaient assis pacifiquement, et à la nuit tombée les lumières de l’éclairage public et des panneaux publicitaires se sont éteints d’un coup. Des hommes sont arrivés et ont commencé à tirer dans la foule, tuant un nombre indéterminé de manifestants provoquant un mouvement de panique.

Émeute au Nigéria

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La police de la ville de Kitwe a affronté des dizaines d’ouvriers mineurs de la société Mopani (anciennement Mine Contractor) qui ont pris d’assaut les bureaux de la mine, le long de la rue centrale de la ville, pour réclamer leur prime de départ. Les anciens mineurs dénonçaient des critères retenus par Mopani pour sélectionner les personnes éligibles à cette prime. Hier, lundi 29 septembre, ils ont marché vers les bureaux de Mopani vers 09h00 où ils ont demandé à être reçus par la direction, mais la police en tenue anti-émeute est rapidement venue les disperser. Les mineurs ont résisté et caillassé les policiers, avant d’aller protester auprès de responsables du Syndicat des mineurs de Zambie (MUZ). Aucune arrestation n’avait été effectuée.

Les affrontements de Kitwe

 

Les manifestations contre la violence sexiste et les féminicides se sont terminées samedi 29 août par l’arrestation de 18 manifestants. Plus d’un millier de personnes, majoritairement des femmes, se sont rassemblées à Roeland Street à 11 heures du matin, peu après le premier anniversaire du meurtre de Uyinene Mrwetyana, étudiante à l’Université du Cap. L’intention était de marcher sur le parlement et la manifestation a été interdite. La police a bloqué la rue Roeland puis a lancé une grenade fumigène qui a provoqué un mouvement de panique. La police a alors tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.

 

Des membres du syndicat sud-africain des travailleurs municipaux (Samwu) se sont à nouveau engagés dans de violentes manifestations à Ekurhuleni, le mardi 28 juillet. Des informations font état d’affrontements avec la police depuis le début de la grève lundi. Trois manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés.

Manifestants à Ekurhuleni

Vendredi, les manifestants ont envahi les rues du quartier de Kariobangi à Nairobi, incendiant des voitures et érigeant des barricades. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles, qui ont blessé au moins un civil. Les affrontements ont eu lieu après que les autorités de la ville aient démoli des maisons et des magasins construits sur des terrains appartenant au gouvernement. De nombreux habitants vivaient sur ces terrains depuis plus d’une décennie. Un tribunal avait statué quelques jours auparavant en faveur des habitants pour arrêter les démolitions, mais les autorités ont quand même procédé aux démolitions. Au moins 5.000 personnes se sont retrouvés sans abri après l’opération gouvernementale.

Les forces de sécurité dans Kariobangi insurgé

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Mercredi 29 avril, une émeute a éclaté à la prison de Pademba Road à Freetown. Les prisonniers ont incendié un certain nombre de bâtiments et se sont affrontés avec les gardiens. La police et les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. Plusieurs dizaines de détenus ont été blessés. La prison de Pademba, qui est conçue pour contenir 324 détenus mais en abrite aujourd’hui plus de 1 000. Ce surpeuplement a augmenté ces derniers jours avec le transfert des détenus d’un centre de réinsertion vers la prison, en raison de la pandémie. Un détenu récemment arrivé était tombé malade lundi du coronavirus, ce qui semble être l’élément déclencheur de l’émeute.

Mutinerie de la prison de Pademba Road

Mutinerie de la prison de Pademba Road