Un membre du Congrès Panafricain (PAC), un petit parti politique qui était très actif contre le régime d’apartheid, et rival de l’ANC, a été libéré de prison cette semaine, après 27 années derrière les barreaux pour avoir abattu un policier à l’époque de la ségrégation. Kenny Motsamai, combattant de la branche armée du PAC, l’Armée de libération du peuple d’Azanie, a quitté la prison de Boksburg après 27 ans derrière les barreaux. Une libération sous condition puisqu’il doit porter un bracelet électronique. Il avait été condamné en 1989 pour le meurtre d’un policier blanc lors de l’attaque d’une banque, 5 ans avant la fin de l’apartheid, dans le cadre de l’action clandestine du PAC dont il était et est toujours membre.
Il aurait dû être amnistié il y a longtemps, a déclaré le porte-parole du PAC : « Nos combattants qui sont encore en prison auraient dû être relâchés il y a longtemps, car ce que nous avons fait, nous l’avons fait pour libérer notre pays. Tous ont été arrêtés avant la fin de l’apartheid et quand nous avons demandé au gouvernement de les libérer avant les élections de 1994, on nous a dit d’attendre.. C’est tellement triste que certains d’entre eux meurent en prison sans avoir jamais goûté la liberté pour laquelle ils se sont tant battus. » 130 membres du PAC sont toujours détenus pour des crimes commis sous l’apartheid.
Kenny Motsamai