La nouvelle de la mort vendredi dernier d’un manifestant (voir notre article) lors des violents affrontements entre gendarmes et grévistes de la Sucrerie Africaine de Côte d’Ivoire (SUCAF), a été démentie. L’homme n’est pas décédé mais se trouve à l’hôpital baptiste de Ferkessédougou dans un état critique. Il avait été blessé suite à un affrontement entre la gendarmerie et les manifestants qui exigeaient la libération de deux des leurs, interpellés lors d’un rassemblement.

Par ailleurs, quatre travailleurs de la SUCAF ont été arrêtés. Ils sont considérés comme les « meneurs » des manifestations de vendredi dernier. Les travailleurs de la SUCAF avaient manifesté violemment la semaine dernière pour dénoncer leurs conditions de vie au sein de la société et une réduction de leur salaires. Les travailleurs interpellés ont été déférés devant le parquet de Korhogo pour troubles à l’ordre public.

Raffinerie de la SUCAF

Raffinerie de la SUCAF

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Depuis le début de l’année, le MEET, Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais convoque des Assemblées générales pour soumettre une série de doléances à la présidence de l’Université (allocations et bourses non payés, manque de transport, frais de logement dans les cités sur le campus excessifs, etc.). Une première Assemblée générale tenue le 13 janvier 2016 avait déjà tourné à l’affrontement. L’association estudiantine aurait adressé un courrier aux autorités en charge de l’enseignement supérieur exprimant leurs revendications. Courrier qui serait resté lettre morte, d’où l’appel à manifester durant 48 heures lancé par le MEET jeudi passé.

Ce jour là, le campus universitaire de Lomé a été le théâtre d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre – la manifestation d’étudiants ayant été interdite par les autorités. Bilan provisoire de la journée : au moins cinq blessés du côté des étudiants, dont deux grièvement à la tête. Du coté des forces de l’ordre, trois policiers seraient blessés, et une voiture de gendarmerie a été incendiée.

Le véhicule de gendarmerie incendié sur le campus

Le véhicule de gendarmerie incendié sur le campus

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La grève des travailleurs de la Sucrerie africaine de Côte d’Ivoire (SUCAF) de Ferkéssédougou (Nord, région du Tchologo), déclenchée le 8 janvier dernier, s’est durcie hier vendredi. De violents affrontements avec les forces de l’ordre ont fait un mort et trois blessés parmi les grévistes qui ont incendié deux fourgons de la gendarmerie, du matériel d’irrigation et plusieurs hectares de cannes à sucre.

Créée en 1997 à la suite du programme de restructuration et de privatisation du secteur sucrier ivoirien, la SUCAF dispose de deux unités sucrières: l’usine de Ferké 1 produit du sucre granulé blanc et du sucre en morceaux et celle de Ferké 2 qui produit du granulé roux. Les plantations et l’usine qui emploie quelque 3500 personnes dont 1200 postes permanents. Les travailleurs de la SUCAF protestent notamment contre le non respect d’un accord obtenu avec les autorités des ministères de l’Industrie et de l’Intérieur qui prévoyait l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Cet accord obtenu après moult négociations n’a pas été respecté par les responsables de la SUCAF.

Raffinerie de la SUCAF

Raffinerie de la SUCAF

Des affrontements entre les forces de l’ordre et les ouvriers saisonniers grévistes de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). ont eu lieu lundi à Richard-Toll. Les revendications des 1.000 saisonniers coupeurs de canne en grève tournent essentiellement autour de l’amélioration de leurs conditions de travail et de l’augmentation de leur salaire.

Les ouvriers, très remontés contre la direction de la CSS qui a licencié 69 saisonniers pour des motifs relatifs à cette grève (décrétée illégale parce que sans préavis), ont manifesté leur colère et ont tenté de bloquer tous les chemins qui mènent aux champs et à l’usine, empêchant ceux qui veulent travailler d’accéder aux différents casiers de l’entreprise. Les forces de l’ordre sont intervenues à coups de grenades lacrymogènes. Des échanges de projectiles entre les gendarmes et les coupeurs de canne ont eu lieu sur les terrains de Thiabakh, de Campement et à l’entrée de l’usine. Un gendarme légèrement blessé et un ouvrier grièvement atteint ont été admis à l’infirmerie.

Affrontements à Richard-Toll

Affrontements à Richard-Toll

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Un projet d’agrandissement programmé de la capitale, Addis Abeba, suscite des craintes d’expropriation de terres. Au moins 75 personnes auraient été tuées ces dernières semaines par les forces de sécurité éthiopiennes qui ont ouvert le feu contre des manifestations dans les zones de Shewa et Wollega, à l’ouest d’Addis Abeba, dans la région de l’Oromia. Le gouvernement éthiopien n’a pas immédiatement réagi, mais son bilan officiel était jusque-là de cinq morts. Les manifestations , dans la région de l’Oromia, qui entoure Addis Abeba, avaient commencé le mois dernier pour protester contre un projet d’agrandissement programmé de la capitale qui a suscité des craintes d’expropriation de terres dans des zones traditionnellement occupées par le peuple oromo.

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d'un homme tué lors de manifestations dans la région d'Oromia

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d’un homme tué lors de manifestations dans la région d’Oromia

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Le nouveau maire de Toamasina (Tamatave), le grand port de Madagascar, est confronté depuis quelques semaines il est en bras de fer avec les employés de la municipalité. Ces derniers lui réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires. Les employés ont mis en avant leurs desiderata dès les premiers jours de prise fonction de l’édile de la ville. La manifestation a débuté de manière pacifique, par l’arrêt de travail. Mais il y a quelques semaines ils ont décidé d’adopter une nouvelle démarche en interdisant l’accès à son bureau à l’élu. Le maire a fait savoir qu’il lui est impossible de leur payer une somme qui n’est pas en sa possession et a fait appel à des hommes de main qui sont venu de forcer l’accès aux bureaux de la municipalité. Les deux camps en sont venus aux mains. Dix personnes ont été admises à l’hôpital pour blessures, dont l’une dans un état grave.

Affrontements à Toamasina

Affrontements à Toamasina

Des échauffourées ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi à Matadi, au Congo, entre les éléments de la Police nationale congolaise et les grévistes du secteur routier. Pour cause, les conducteurs et convoyeurs en grève ont bloqué un convoi du véhicule de l’entreprise Trans Gazelle, escorté par la police, en route pour Kinshasa, estimant que les chauffeurs poids lourds de cette entreprise n’ont pas respecté le mot d’ordre de la grève. Les policiers sont intervenus, ont tiré des coups de feu, et tabassé des chauffeurs. Les chauffeurs poids lourds exploitant l’axe Matadi-Kinshasa observent, depuis lundi 16 novembre, une nouvelle grève. Ils revendiquent l’application du protocole d’accord du 19 février 2013 qui prévoit notamment un salaire de 375 dollars américains, pour le chauffeur, et 200 dollars américains, pour le convoyeur.

Grève des chauffeurs sur l’axe Matadi-Kinshasa

Grève des chauffeurs sur l’axe Matadi-Kinshasa

De violents affrontements opposant étudiants et policiers ont de nouveau éclaté à l’Université de technologie de Tshwane (TUT), à Johannesburg. C’est suite à une manifestation étudiante qui forçaient les présents à quitter le campus que la police est intervenue. Les affrontements ont été violents et les installations de l’universités ont subi de nombreux dégats et quelques débuts d’incendie. Les examens au campus de Soshanguve de TUT ont été suspendus.

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

De violents incidents ont eu lieu sur le campus de l’Université de Wits. Les protestations ont commencé il y a deux semaines quand l’université a annoncé une hausse de 10,5% des frais de scolarité pour 2016. Des groupes d’étudiants et de travailleurs ont empêchés les cours et incendiés des piles de pneus sur le campus. Ils se sont affrontés aux vigiles mais aussi à la police qui a fait usage de grenade, de balles en caoutchouc et de gaz.

Incidents à l'Université Wits

Incidents à l’Université Wits

Une protestations d’étudiants relative à la procédure du paiement à crédit du minerval pendant la durée des études a tourné lundi à l’affrontement hier sur le campus de Pietermaritzburg de l’University of KwaZulu-Natal (UKZN). Deux syndicalistes étudiants ont été arrêtés, des dégâts ont été occasionnés aux locaux et la police est intervenue en force. Deux étudiantes ont été soignées après avoir inhalé de l’air mêlé du contenu des extincteurs.

Intervention policière à l'University of KwaZulu-Natal

Intervention policière à l’University of KwaZulu-Natal