Depuis lundi, de multiples manifestations se déroulent à travers le Soudan, et principalement dans les villes de Khartoum, de Omdurman, de Nyala et de Wad Madani. Elles font suite à la mesure d’austérité gouvernementale entraînant la suspension des subsides pour les produits pétroliers et donc une forte hausse des prix à la pompe. Hier, des manifestants ont incendié le quartier général du parti au pouvoir, le National Congress PArty à Omdurman. Au nord de Khartoum, c’est un poste de police qui a été pris d’assaut après que les manifestants aient bloqué les routes et la circulation. Les forces de sécurité soudanaises sont violemment intervenues pour disperser la foule entraînant des affrontements au cours desquels au moins deux manifestants ont été tués.

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Dimanche, le président soudanais a détaillé une série de réformes économiques. Parmi celles-ci, la suspension des subventions de l’état pour les produits pétroliers. Cette décision a entraîné lundi une brusque hausse à la pompe des prix du gazole, de l’essence et des bonbonnes de gaz. Des centaines de personnes ont manifesté leur colère dans les rues de la ville à l’aide de pneus enflammés et de troncs d’arbre et en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Les forces anti-émeutes sont rapidement intervenue pour disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes.

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La commission d’enquête sud-africaine sur le massacre de 34 mineurs par les forces de l’ordre en 2012 à Marikana a accusé jeudi la police d’avoir menti sur les circonstances de cette tuerie. La Commission évoque des éléments de preuve apparemment dissimulés aux enquêteurs par la police, et d’autres contrefaits et anti-datés.

Le 16 août 2012, la police sud-africaine avait ouvert le feu sur des grévistes du groupe britannique Lonmin, à la mine de platine de Marikana. Les policiers ont affirmé qu’ils étaient en état de légitime défense lorsque l’ordre d’ouvrir le feu à balles réelles a été donné, mais des journalistes et des témoins avaient affirmé qu’une partie des victimes avaient été pourchassées par la police après la fusillade, et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant. Les premières auditions ont confirmé certaines de ces accusations. La chef de la police nationale n’a jamais admis la moindre responsabilité. Aucun policier n’a été inquiété, ni par la justice ni en interne.

massacre de marikana

massacre de marikana

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Au moins trois personnes ont été interpellées par la police jeudi à Luanda, De nombreux agents de police et de sécurité occupaient le lieu de la manifestation, la place de l’Indépendance, avant l’arrivée d’une douzaine de protestataires, membres du « Mouvement révolutionnaire angolais ». Ces quelques militants bravaient les menaces explicites de répression violentes brandies par le porte-parole de la police nationale, qui avait déclaré la veille à la télévision: « Nous allons réprimer violemment tout acte perturbant l’ordre et la sécurité publics et nous utiliserons la force si nécessaire ».

La police a tenté de disperser les manifestants, qui ont résisté, avant d’interpeller au moins trois d’entre eux et de les évacuer en pick-up. A l’origine des premières manifestations dans le pays en mars 2011, le groupe de jeunes dénonce les démolitions de maisons, les violences policières contre les vendeuses ambulantes, la disparition depuis plus d’un an de deux de ses membres et, plus généralement, l’incapacité de l’exécutif à améliorer les conditions de vie de la population.

angola manifestation

angola manifestation

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Cela fait plusieurs semaines maintenant qu’un bras de fer est engagé entre la direction générale de la société navale guinéenne (SNG) et la section syndicale de cet établissement public. Ce bras de fer vient de prendre une autre tournure avec la mise aux arrêts par la gendarmerie guinéenne, le 29 août dernier, d’Ibrahima Sory Kaba, un syndicaliste agent au service consignation de la SNG. Depuis, le syndicaliste est au cachot.

société navale guinéenne

société navale guinéenne

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Ce mercredi, des centaines d’habitants du bidonville de Waterworks, à l’ouest de Soweto ont manifesté et bloqué une route à Protea Glen pour exiger une amélioration des services publics dans leur ‘habitat informel’, comme on appelle ces bidonvilles, ou leur relogement. Plus de 1000 personnes vivent là sans eau courante et avec vingt latrines. Hier, ces habitants se sont affrontés à la police. Les manifestants ont brûlé des pneus sur la route et ont jeté des pierres aux forces de l’ordre qui sont intervenues à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Des dizaines de personnes ont été blessées. Les autorités ont déclaré avoir interpellé plus de 200 personnes qui seront poursuivies pour violence dans l’espace public.

Répression dans la banlieue de Soweto

Répression dans la banlieue de Soweto

En grève depuis dimanche pour réclamer de meilleures conditions de travail, près de 450 ouvriers bangladais se sont violemment affrontés avec la police anti-émeute mardi en début de soirée aux alentours de leur usine implantée à la Tour Koenig, à la Pointe-aux-Sables (Nord).

Des pierres ont été lancées sur les forces de l’ordre qui ont répliqué en utilisant du gaz lacrymogène. Plusieurs blessés ont été transportés à l’hôpital. Les policiers ont pu rétablir l’ordre au bout d’une heure d’échauffourées. 14 ouvriers bangladais, considérés comme les principaux meneurs du mouvement de protestation, risquent d’être expulsés du territoire mauricien par les autorités. La veille les ouvriers bangladais avaient manifesté dans les rues de Port-Louis et s’étaient rendus au ministère du Travail pour soumettre leurs revendications, Mais le ministre mauricien du travail a prévenu les ouvriers « de ne pas menacer la paix industrielle » de l’île sous peine de les expulser dans leur pays d’origine s’ils ne reprenaient pas leur travail.

répression des ouvriers bangladais à l'île Maurice

répression des ouvriers bangladais à l’île Maurice

Mercredi, le Institute for Security Studies’ (ISS) a tenu sa conférence annuelle à Johannesburg. Il y a présenté des chiffres éloquents. Les rapports de brutalités policières ont augmenté de 313% au cours de la dernière décennie alors que seules une centaine d’affaires ouvertes contre des policiers ont conduit à une condamnation. En 2001-2002, on dénombrait 416 cas de brutalité policière. En 2011-2012, 1722. Gareth Newham, de la division crime et justice de l’ISS a déclaré qu’un total de 11880 affaires criminelles avaient été introduites au Independant Police Investigate Directorate durant les cinq dernières années. Celles-ci n’ont entraîné que 2576 poursuite et seulement 129 condamnations. Cela signifie que seul 1% des affaires criminelles introduites contre des membres de la police en condamnation. Selon Newham, ‘les mauvais comportements policiers sont accueillis avec impunité. L’issue la plus probable d’une affaire contre la police est pas d’issue’. En outre, le budget de la police a augmenté de 222% au cours des dix dernières années. Et les effectifs de plus de 50%, ce qui correspond à 67035 postes supplémentaires. L’exemple le plus récent de cette recrudescence de la violence policière est le massacre d’août 2012 durant la grève des mineurs de Marikana. 34 ouvriers avaient été tués par les forces de l’ordre qui avaient ouvert le feu pour disperser la foule. Aucun officier de police n’a été arrêté en rapport à cette affaire qui s’est déroulée il y a plus d’un an. Les travailleurs blessés, quant à eux, sont toujours inculpés et poursuivis pour divers délits et crimes.

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Les travailleurs du Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré, à Bamako, ont entamé une mouvement de protestation pour toucher leurs ristournes et indemnités. Le directeur général de l’hôpital a fait appel aux forces de l’ordre pour déloger les syndicats lors d’un sit-in dans la cour de l’établissement. Plusieurs syndicalistes ont été arrêtés et emprisonnés.

Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré

Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré

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Selon la loi gabonaise, les étudiants non boursiers peuvent obtenir une bourse pour avoir obtenu un succès l’année passée. Mais cela leur a été refusé par l’Agence nationale des bourses Gabon. Des étudiants ont alors voulu manifester jusque devant la présidence de la République, à Libreville. La police a stoppé leur marche à environ 500 m du palais. Déterminés, ils ont occupé la chaussée, brandissant des pancartes face à la police antiémeute qui est intervenue et a interpellé 30 étudiants. Ceux-ci ont finalement été relaxés dans la soirée.

Cet événement s’inscrit dans un contexte troublé au sein de l’université Omar-Bongo. En avril dernier, avait ainsi pris fin une grève d’enseignants de plus de 80 jours, et en 2012, des manifestations d’étudiants avaient donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.

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