Mercredi, les ouvriers agricoles sud africains ont repris leur mouvement de grève déclenché en novembre dernier pour exiger une augmentation de leur salaire journalier. Après une première journée au cours de laquelle des heurts les ont opposés aux forces de l’ordre qui ont procédé à 44 arrestations et fait plusieurs blessés, les affrontements ont repris ce jeudi. A De Doorns, à 140 kilomètre du Cap, les échauffourées entre grévistes et policiers ont duré plusieurs heures, ces derniers tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes vers les ouvriers qui avaient érigé des barricades. Des incidents ont également eu lieu dans deux autres localités alors que plusieurs villages des environs étaient totalement isolés, les forces de l’ordre ayant coupé les routes. La journée s’est soldée par l’arrestation de 18 personnes.

Police contre ouvriers agricoles en Afrique du Sud

En novembre dernier, les ouvriers agricoles de la région du Cap avaient entamé une grève afin d’obtenir une augmentation de leur salaire journalier de 6 à 13 euros. De nombreux affrontements entre les grévistes et les forces de l’ordre avaient émaillé le mouvement, et ceux-ci s’étaient entre autre soldés par la mort de deux personnes. Après une trêve de plus d’un mois, la grève a repris ce mercredi, les heurts également. La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc sur les ouvriers lorsqu’ils ont tenté de franchir un barrage policier bloquant l’accès au centre-ville. La route principale menant vers la ville a été fermée par les forces de l’ordre, renforcées par deux véhicules anti-émeutes et plusieurs camions de transport de troupes, un hélicoptère survolant la zone. Plus de 3000 ouvriers leur ont fait face toute la journée, dont aucun bilan n’a été communiqué.

Police contre manifestants au Cap

Police contre manifestants au Cap

La cour du travail a ordonné aux infirmiers grévistes du Kenya de reprendre leur poste. La grève avait débuté le 3 décembre, s’était étendue à tout le pays, et paralysait le fonctionnement de la plupart des hôpitaux et des établissements de santé du pays. Le gouvernement avait déclaré cette grève illégale et ordonné aux infirmiers de retourner au travail. Les grévistes sont notamment confrontés aux obstacles mis à la légalisation de leur syndicat.

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Depuis plusieurs mois, les actions de mineurs se multiplient dans le pays. Plus de cinquante d’entre eux sont décédés durant les manifestations en marge de leurs grèves, manifestations continuellement réprimée par la force. Aujourd’hui, la police a tiré des balles en caoutchouc pour disperser les mineurs du site géré par Harmony Gold, à l’ouest de Johannesburg. Les mineurs ont déclenché leur action de protestation après l’annonce de la suspension de près de 600 d’entre eux pour avoir participé à une grève illégale le 15 décembre dernier. Cinq mineurs ont été blessés par les forces de l’ordre qui encerclent toujours le site en compagnie des hommes de la sécurité de Harmony Gold pour ‘contrôler’ la foule.

Les étudiants de l’Institut nationale des sciences en éducation populaire et sportive ont affronté les forces de l’ordre, hier matin à Dakar. L’un d’eux a été blessé. Ils réclament une indemnité de stage de 3 mois qu’ils font dans les écoles au même titre que leurs collègues de l’ex Ecole normale supérieure. Les grévistes exigent aussi, le payement de leurs bourses.

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Depuis plusieurs jours, les ouvriers agricoles du sud-ouest du pays mènent des actions de grève pour réclamer une augmentation de leurs salaires. Employés par des entreprises agricoles dirigées par des étrangers, les travailleurs touchent environ 7 euros par jour de travail. Mardi, le conflit s’est étendu aux régions voisines de De Doorns, où il était resté confié jusque là, à l’appel de divers syndicats. Mercredi, des milliers de travailleurs s’étaient rassemblés à Ceres, et de violents heurts les ont opposés aux forces de l’ordre. Des véhicules ont été incendiés, des pierres lancées, des champs mis à feu et la route principale reliant Johannesburg à Cape Town bloquée par des barrages. La police a fait usage de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc. Un homme de 28 ans est décédé dans les affrontements alors que cinq autres personnes ont été blessées.

La police contre des ouvriers agricoles en Afrique du Sud

La police contre des ouvriers agricoles en Afrique du Sud

Le 24 octobre, la Chambre administrative de la Cour suprême a attribué à un ex-magistrat mille hectares des villages Ngombè, Ngoma et Lendi. Les villageois ont protesté, d’autant que toutes ces terres traversent des cours d’eau de trois villages, l’ex-magistrat étant parfaitement inconnu d’eux et ne pouvant selon eux faire avoir aucun droit sur ces terres communales. Le 9 novembre, les villageois spoliés voulaient manifester. Les gendarmes les en ont empêchés, arguant qu’il n’y avait pas eu de demande officielle de manifestation. Les villageois ont finalement pu tenir une cérémonie rituelle appelant à la justice.

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L’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités dans les morts des mineurs tués le 16 août dernier en marge de la grève des mineurs de Marikana. Hier, de nouveaux éléments accablants la police ont été révélés. Des photos suggèrent que de grands couteaux auraient été déposés à proximité des corps après qu’ils aient été touchés par balles. Su une photo, un homme mort est couché à même le sol près de la mine. Une seconde photo, prise plus tard le même jour, est identique mis à part qu’une machette se trouve sous la main droite de l’homme. L’enquête porte sur un total de 44 morts, alors que 34 grévistes sont décédés après que la police ait ouvert le feu sur la foule de mineurs. Cette dernière affirme avoir agi pour se protéger.

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Les étudiants de l’université, le personnel administratif et technique des universités de Madagascar mènent des grèves à répétition depuis les débuts de l’année et manifestent pour réclamer le paiement de leurs bourses ou de leurs salaires. Ce lundi, des étudiants d’Ankatso sont encore descendus dans la rue, érigeant des barrages et bloquant la route de l’université, empêchant ainsi les véhicules de circuler. Ils réclamaient non plus seulement le payement des bourses et équipements mais également la libération de leurs collègues placés sous mandat de dépôt. Les échauffourées se sont poursuivis jusque dans l’après-midi, les policiers de l’Emmoreg ripostant à coup de gaz lacrymogènes aux jets de pierres des étudiants.

Lors des manifestations des étudiants à Ankatso, mardi et mercredi derniers, 13 étudiants manifestants ont été arrêtés par les éléments de l’Emmoreg, dépêchés sur place. 6 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de Tsiafahy après leur déferrement au Parquet. Leur procès se déroule cet après-midi au tribunal à Anosy. Ils sont accusés de « vandalisme » et de « comportements répréhensibles envers les Forces de l’ordre ». Les éléments de l’Emmoreg sont allés jusque dans l’enceinte de l’université pour traquer les manifestants lors des dernières manifestations, ce qu’ils ne sont pas autorisés à faire (une plainte contre la police a été déposée par le président de l’Université d’Ankatso pour violation de la franchise universitaire).

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Une centaine de grévistes ont tenté de prendre d’assaut l’armurerie de la mine de Magdalena, exploitée par le groupe canadien Forbes & Manhattan près de Dannhauser, dans le nord du KwaZulu-Natal (est), quand ils en ont été empêchés par des vigiles. Les vigiles ont pourchassé les manifestants jusqu’au bidonville voisin, et en ont blessé deux, qui sont morts à l’hôpital. La police est alors intervenue. Les mineurs de la mine de charbon bitumineux de Magdalena sont en grève depuis le 17 octobre, et réclament d’importantes augmentations de salaires.

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