Un conflit social d’une extrême violence a lieu dans la grande mine de platine de Karee (près de Rustenburg). Des afrfrontements ont opposés des affiliés du Association of Mineworkers and Construction Union (Amcu), appelant à la poursuite d’une grève, lancée vendredi passé par 3000 mineurs, pour une augmentation de salaire, et ceux du National Union of Mineworkers (NUM) qui a appelé à une reprise du travail. L’AMCU a rassemblé environ 25,000 personnes réunies samedi après-midi, près de Nkaneng. Quatre syndiqués appartenant à l’un ou l’autre syndicat ont été blessés par balle, et deux autres tués, par des commandos que l’on pense être du syndicat rival. Deux gardes de la mine ont également été abattus dimanche par un groupe qui voulait s’attaquer aux installations de la mine qui appartient au groupe Lonmin, le troisième producteur de platine du monde.

Jeudi matin, plusieurs centaines d’hommes armés de gourdins, de barres de fer et de machettes s’étaient de nouveau regroupés à l’extérieur de la mine. Des négociations entamées la veille avec les forces de l’ordre et les responsables de la mine n’avaient rien donné. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour tenter de disperser les mineurs en grève. Selon plusieurs témoignages, des mineurs auraient répliqué avec des armes à feu et la police aurait alors tiré à balles réelles. Plusieurs mineurs (18 selon un journaliste sur place) gisaient au sol jeudi à la mine. Aucun bilan officiel n’a encore été fourni.

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Mine de platine en Afrique du Sud

Mine de platine en Afrique du Sud

Dans un article du 2 août nous parlions d’une émeute dans la ville minière de N’Zérékoré. Les affrontements ont repris, les habitants reprochant à la compagnie brésilienne Vale de ne pas tenir ses proöesses en matière d’embauche. Les manifestants ont lourdement endommagées les installations minières mercredi dernier.

Un contingent des forces de l’ordre a débarqué de nuit dans la localité et a procédé à des arrestations. La population a voulu se défendre et les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles dans l’obscurité. Ces tirs ont fait cinq morts dont le chef du village et des dizaines de blessés, certains ayant pris la fuite pour se réfugier dans la forêt. Au camp militaire de N’zérékoré, d’autres interpellés sont détenus dans des conditions terribles.

Forces répressives à N’Zérékoré

Forces répressives à N’Zérékoré

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Les mineurs se sont révoltés samedi dans la mine de charbon de la compagnie chinoise Collum Coal, située à Sinazongwe, à 325 km au sud de Lusaka, pour protester contre un retard à instaurer un salaire minimum. Un responsable chinois a été tué par un chariot lancé sur lui par des mineurs au moment où il courait se réfugier sous terre. Il est mort sur le coup et un autre manager, également chinois, a été blessé. Les conflits sont récurrents dans cette mine réputées pour des conditions de travail dures et dangereuses. Les mineurs y sont payés 80$ par mois alors que le salaire minimal en Zambie est de 205$, et les managers mènent une politique anti-syndicale très agressive. En 2010 deux managers chinois de la même mine avaient été poursuivis en justice pour tentative de meurtre après d’avoir tiré sur des mineurs qui manifestaient, faisant onze blessés.

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Le ministre de l’Education du Swaziland a annoncé dans la presse locale que 110 enseignants grévistes avaient été licenciés avec effet immédiat. Les 14.000 enseignants demandent une augmentation de 4,5%. Ils ont un temps été rejoints par d’autres fonctionnaires, et notamment les infirmières, mais sont finalement restés seuls à poursuivre le mouvement, malgré une décision de justice leur ordonnant de mettre fin à cinq semaines de grève. Le ministre a précisé que les chefs traditionnels avaient été dépêchés dans des écoles pour recenser les grévistes. Les enseignants licenciés ont contre-attaqué en justice.

Le Fonds monétaire international a exhorté le gouvernement à réduire sa masse salariale avant d’autoriser de nouvelles facilités de paiement au royaume. Faute de progrès dans les réformes exigées, le FMI a ensuite retiré son équipe du pays.

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Des émeutes ont éclaté durant une bonne partie de la journée d’hier à Zogota, une localité relevant de N’Zérékoré, ville de la région forestière située à plus de mille kilomètres au Sud-Est de Conakry. En effet, les populations locales furieuses du non-recrutement de leurs enfants par la société minière brésilienne Vale, ont saccagé les installations et fait fuir les expatriés. Il n’y a pas eu de blessés mais les dégâts seraient considérables.

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De nouveaux et violents affrontements ont opposé travailleurs grévistes de la Mauritanian Copper Mine (MCM), opérant dans l’extraction de l’or dans la ville d’Akjoujt, aux forces de l’ordre, dimanche. Ces affrontements ont éclaté au moment où des ouvriers grévistes ont tenté de s’opposer à l’entrée d’un camion transportant des jaunes. La police est intervenue faisant usage de grenades lacrymogènes et de matraques. Plusieurs grévistes ont été blessés. Il y a une dizaine de jour un ouvrier avait été tué à la suite d’une intervention des forces de l’ordre pour réprimer une manifestation des travailleurs.

Un ouvrier a été tué et plusieurs ont été blessés dimanche lors de la dispersion par la police d’un sit-in d’ouvriers dans une mine de cuivre, en grève depuis jeudi à Akjoujt (250 km au nord de Nouakchott). Plusieurs autres ouvriers ont été blessés. La MCM, est une filiale à 80% de la société canadienne First Quantum Mineral, qui emploie plus de 1.500 travailleurs en Mauritanie. Selon les statistiques, elle produit annuellement près de 40.000 tonnes de cuivre brut. Les ouvriers de cette mine réclament des augmentations de salaires et d’autres avantages dont le droit au logement, la prise en charge de l’eau et de l’électricité notamment, prévu dans les conventions.

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Cinq membres de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun sont inculpés pour atteinte à la sûreté de l’état et troubles à l’ordre public pour « avoir voulu organiser une manifestation non déclarée dans les délais de 7 jours que prévoit la loi ». Il leur est ainsi reproché d’avoir intenté une marche «illégale» sur le campus de Soa le vendredi 29 juin 2012. Ladite marche n’avait pu se tenir du fait de l’intervention des forces de l’ordre.

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Lundi dernier, au cours d’une assemblée générale pour sensibiliser leurs camarades à leurs revendications syndicales, 21 étudiants grévistes de l’Université Omar Bongo de Libreville ont été interpellés par la gendarmerie. Refusant de mettre un terme à leur réunion, ils ont préféré se constituer prisonniers plutôt que de renoncer à leur mouvement. Embarqués au siège de la Direction générale des recherches, un service de la gendarmerie, les jeunes sont, depuis, détenus dans une étroite et sombre cellule en attendant d’être présentés au procureur. Ils ont entamés une grève de la faim. Deux d’entre eux ont été libérés. Profitant de leur incurie, ils ont réussi à faire sortir une vidéo et des photos de leurs conditions de détention sordides, et ils auraient été torturés par les gendarmes à la suite de la diffusion de ces images qui ont fait le tour du net.

À l’origine de la révolte étudiante, une réforme du système universitaire votée en 2010 mais que beaucoup n’acceptent pas. Les étudiants en grève demandent, notamment, la suppression de la limitation d’âge pour l’accès aux bourses et une harmonisation du système Licence-master-doctorat. Depuis janvier, de nombreux accrochages entre jeunes grévistes et forces de l’ordre ont éclaté, si bien qu’à la demande du recteur, des unités anti-émeutes ont été déployées à l’intérieur du campus.

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Mercredi, des policiers du Groupement Mobile d’Intervention sont venus disperser les manifestants qui avaient occupé la cour de la direction régionale de la Camerounaise des Eaux (Cde), près du camp Yeyap, à Yaoundé. Les travailleurs de la Cde sont en grève depuis le 2 mai 2012 pour le payement des droits sociaux dus aux employés et aux retraités et pour l’amélioration de leurs conditions de travail. La dette sociale due aux employés de l’ex-Snec, de la Camwater et de la Cde est évaluée à plus d’un milliard F.Cfa.