Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, deux représentants syndicaux, membres d’une plate-forme de syndicats d’enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de salaires, ont été arrêtés -voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à mardi et le deuxième mardi dans la journée. Le porte-parole de la police a confirmé ces arrestations sans préciser leurs motivations.

Depuis début mars, les 9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève « générale et illimitée » qui paralyse toute l’école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8 avril ne devrait pas voir de reprise des cours. Les grévistes revendiquent un statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires et une la revalorisation du point d’indice des enseignants de 60%. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondair a affirmé il y a quelques jours que cette grève était « illégale.

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La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc contre des travailleurs en grève de la mine de charbon Shanduka Coal Graspan mardi. La police accuse les grévistes d’avoir voulu forcer les barrages avec des engins de terrassement. Sept travailleurs ont été admis à l’hôpital et neuf ont été arrêtés. Le débrayage Shanduka ajoute à l’agitation ouvrière croissante dans les charbonnages d’Afrique du Sud. Les grèves pourraient affecter l’approvisionnement en électricité. Shanduka Coal, en partie détenue par la multinationale Glencore, a déclaré la grève était illégale et une violation des contrats des employés. Le conflit de travail dans l’industrie du charbon a commencé à la mine appartenant à la société Exxaro il y a deux semaines. Exxaro a déclaré mercredi qu’il pourrait renvoyer les 3.200 mineurs qui participent à la grève illégale s’ilss refusaient de retourner au travail la semaine prochaine. La mine d’Exxaro avait aussi été le théâtre d’incidents cette semaine entre grévistes et policiers.

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Un groupe d’étudiants Centre national de formation des techniciens en agriculture de Ziguinchor avait entamé une marche de protestation de 15 jours jusqu’à la capitale. Après 450 km de marche, arrivé à Dakar et alors qu’ils marchaient vers le centre-ville, ils ont été brutalement pris à partie par la gendarmerie ce dimanche 17 mars, gazé et embarqués. Un e demi-douzaine d’étudiants ont été blessés par les gendarmes. Ils ont aussitôt entamés une grève de la faim.

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Treize personnes ont été blessées lundi lors d’affrontements à la mine de Siphumelele exploitée par Anglo American Platinum (Amplats) à Rustenburg dans le nord de l’Afrique du Sud. Quatre permanents du grand Syndicat national des mineurs (NUM), mis en cause par des militants du syndicat rival Amcu, se sont retrouvés encerclés par une foule hostile d’un millier de mineurs. Pour les protéger, les vigiles de la mine sont intervenus. Un total de treize employés de la mine dont quatre vigiles ont été blessés, certaines par des machettes et des objets contondants, tandis que d’autres ont été touchées par des balles en caoutchouc tirées par la sécurité.

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La police anti-émeutes soudanaise a fait usage de grenades lacrymogènes vendredi contre les étudiants de la principale université de Khartoum, attaquée peu auparavant par des partisans du régime. Des partisans du Parti du congrès national (NCP), le parti du président Omar Hassan al Bachir, ont saccagé l’université en début de soirée et mis le feu aux dortoirs. Des dizaines d’étudiants pris de panique ont fui les locaux en feu de l’université, centre de la contestation contre le pouvoir en place. Plus d’une centaine de policiers anti-émeutes ainsi que des agents de sécurité en civil ont cerné le campus, où plusieurs fourgons de police étaient stationnés. Des grenades lacrymogènes ont également été tirées. L’université aurait été prise pour cible en représailles à une manifestation d’étudiants opposés au gouvernement, jeudi, lors d’une cérémonie de remise des diplômes à laquelle participait le second vice-président Al Haj Adam Youssef.

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Un homme de 23 ans est décédé à l’hôpital par un la police dans la région viticole de De Doorns, mardi. Il a été tué par l’impact d’une balle en caoutchouc dans la tête. Les travailleurs agricoles sont mis en grève l’an dernier pour réclamer une hausse de leur salaire journalier et un programme de réforme foncière. La grève a été suspendue en décembre, mais a repris le mercredi de la semaine dernière. Au moins 167 personnes avaient été arrêtées depuis le mercredi de la semaine dernière. Lors de la seule journée de lundi, 42 personnes ont été arrêtées, principalement pour « violence publique », et 13 hospitalisées.

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Un vaste appel avait été lancé pour que hier soit une journée de grève générale à Dhaka. La population entendait dénoncer la hausse des prix des carburants. La plupart des écoles, des magasins étaient fermés et la capitale vidée de ses habitants, affectant toutes les activités commerciales, et notamment portuaires. Des manifestants s’étaient rassemblés devant le quartier général d’un parti de l’opposition pour tenter d’ériger des barricades sur une voie de circulation importante de la ville. Les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues. Pour les disperser, elles ont fait usage de gaz lacrymogène et de canon à eau colorée. Plusieurs personnes ont été blessées.

Canon à eau colorée à Dhaka
Canon à eau colorée à Dhaka

Mercredi, les ouvriers agricoles sud africains ont repris leur mouvement de grève déclenché en novembre dernier pour exiger une augmentation de leur salaire journalier. Après une première journée au cours de laquelle des heurts les ont opposés aux forces de l’ordre qui ont procédé à 44 arrestations et fait plusieurs blessés, les affrontements ont repris ce jeudi. A De Doorns, à 140 kilomètre du Cap, les échauffourées entre grévistes et policiers ont duré plusieurs heures, ces derniers tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes vers les ouvriers qui avaient érigé des barricades. Des incidents ont également eu lieu dans deux autres localités alors que plusieurs villages des environs étaient totalement isolés, les forces de l’ordre ayant coupé les routes. La journée s’est soldée par l’arrestation de 18 personnes.

Police contre ouvriers agricoles en Afrique du Sud
Police contre ouvriers agricoles en Afrique du Sud

En novembre dernier, les ouvriers agricoles de la région du Cap avaient entamé une grève afin d’obtenir une augmentation de leur salaire journalier de 6 à 13 euros. De nombreux affrontements entre les grévistes et les forces de l’ordre avaient émaillé le mouvement, et ceux-ci s’étaient entre autre soldés par la mort de deux personnes. Après une trêve de plus d’un mois, la grève a repris ce mercredi, les heurts également. La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc sur les ouvriers lorsqu’ils ont tenté de franchir un barrage policier bloquant l’accès au centre-ville. La route principale menant vers la ville a été fermée par les forces de l’ordre, renforcées par deux véhicules anti-émeutes et plusieurs camions de transport de troupes, un hélicoptère survolant la zone. Plus de 3000 ouvriers leur ont fait face toute la journée, dont aucun bilan n’a été communiqué.

Police contre manifestants au Cap
Police contre manifestants au Cap

La cour du travail a ordonné aux infirmiers grévistes du Kenya de reprendre leur poste. La grève avait débuté le 3 décembre, s’était étendue à tout le pays, et paralysait le fonctionnement de la plupart des hôpitaux et des établissements de santé du pays. Le gouvernement avait déclaré cette grève illégale et ordonné aux infirmiers de retourner au travail. Les grévistes sont notamment confrontés aux obstacles mis à la légalisation de leur syndicat.

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