Le procès de l’anarchiste d’Amsterdam accusée d’un holp-up à Aix-la-Chapelle en 2013, commencera le 4 novembre. Il devrait durer cinq semaines et 9 audiences sont prévues les 4/11, 17/11, 21/11, 22/11, 1/12, 5/12, 8/12, 13/12. Le mouvement de solidarité avec les anarchistes accusés d’attaques de banque à Aix continue à se développer.
C’est dans le cadre de ce mouvement qu’une antenne-relais de téléphonie mobile (Base, Proximus, Mobistar) située à l’extérieur d’un château d’eau à Vilvorde a été incendiée le mois passé. Les installations de Mobistar et Base touchées par le feu ont subi des dégâts considérables. Les appels, les sms et la navigation mobile dans le nord de Bruxelles ont été perturbées. Le réseau 3G de Mobistar avait cessé de fonctionner à Vilvorde, Neder-Over-Hembeek et Haren.
Trois véhicules de police ont été incendiés à Dresde samedi soir, alors que la ville accueillait la Fête de l’unité allemande, à l’occasion du 26e anniversaire de la réunification allemande. Les véhicules ont été tellement endommagés qu’ils ne peuvent plus être utilisés. Les dommages sont estimés à des dizaines de milliers d’euros. La police a appréhendé un homme qui aurait tagué « Dresde déteste la police » non loin des véhicules incendiés, et cherche à établir un lien entre les incidents. 2.600 policiers étaient déployés à Dresde pour la Journée de l’unité allemande.
Six jeunes antifascistes se retrouveront demain sur le banc des accusés à Leipzig à la suite d’une enquête de l’Operative Abwehrzentrum (service central pour les enquêtes visant les délits à caractère « extrémiste ») et de la Staatsschutz (protection d’Etat). Les 14, 16, 23 et 30 septembre auront lieu les audiences au tribunal toute la journée. Il leur est reproché d’avoir incendié un combi de police, d’avoir attaqué un commissariat de police et d’avoir détruit du matériel policier important en août 2015.
Sept véhicules de police (quasiment l’ensemble du parc automobile de la police fédérale à Magdebourg) et onze véhicules de la Deutsche Banh (les chemins de fer allemands) stationnés à la gare centrale de Magdebourg ont été détruit le feu dans la nuit de mercredi à jeudi 8 septembre. Les dégâts sont estimés à 750.000 euros. Le communiqué de groupes autonomes dénonce la campagne de recrutement prévue les jours suivant par la police du Land Saxe-Anhalt (jusqu’à 700 nouveaux policiers doivent être embauchés). Le communiqué rappelle la complicité de la BD avec les nazis, ses transports du train CASTOR au service de l’industrie nucléaire, et ses transports pour la Bundeswehr [l’armée allemande]. Le communiqué rappelle enfin la propagande hostile de la DB envers les syndicats contre la grève des cheminots de l’année dernière.
En Allemagne, les révélations d’Edward Snowden sur les activités de surveillance de la NSA ont notamment déclenché une enquête du commissaire fédéral pour la protection des données (BfDI). Il a pu se rendre dans l’une des installations conjointes de la NSA et du Service fédéral de renseignement (BND), à Bad Aibling, dans le sud du pays. Il en a tiré une analyse juridique, classifiée, que s’est procurée le site allemand spécialisé Netzpolitik. Le commissaire a dénombré 18 violations sévères de la loi, et a adressé 12 plaintes formelles liées à ces manquements.
Le BND a créé et utilisé au moins sept bases de données sans aucun fondement légal. Ces bases, écrit-il, doivent être détruites immédiatement. Parmi celles-ci figure XKeyscore, l’outil qui permet aux services américains et à leurs plus proches alliés de chercher dans la masse de trafic internet intercepté. Cet outil permet de scanner l’intégralité du trafic internet dans le monde, à la fois les métadonnées [qui communique avec qui, quand et combien de temps] et le contenu. Le BfDI reproche aussi au BND d’avoir procédé à la collecte de données sur des personnes « irréprochables », estimant que pour chaque cible visée par les services, des données sur 15 personnes innocentes étaient collectées. Lorsqu’il a voulu consulter plus en détail les métadonnées interceptées, le commissaire s’est heurté à un problème très matériel : il y en avait trop pour que le système informatique du BND puisse les afficher, même en réduisant aux données interceptées sur une seule journée. Et pour cause : le BND stocke l’intégralité des métadonnées qu’il intercepte.
Le BND a également failli à son obligation de filtrer les données des citoyens allemands avant de les transférer à son partenaire, la NSA, explique le BfDI. En effet, le système de filtre souffre de défaillances importantes et systémiques. Enfin, le commissaire indique dans son rapport que le BND a entravé son inspection, notamment en ne le laissant pas accéder à tous les bâtiments où ce dernier collabore avec la NSA ou encore en supprimant des données en amont de la visite d’inspection. Selon Netzpolitik, le gouvernement allemand s’apprête à faire voter une loi qui rendrait légaux une grande partie des faits reprochés au BND.
Le 14 novembre 2014, un groupe de personnes armées entre dans l’agence de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle (Aachen), vident le coffre, attachent les employés de la banque, et abandonnent les lieux sans blesser personne. La police relie cette attaques à deux autres ayant eu lieu précédemment à Aachen, et envoie une note au niveau international, faisant circuler les profils génétiques extraits d’échantillons d’ADN trouvés sur les lieux. En mars 2015, la police catalane répond en indiquant que l’échantillon extrait d’une perruque trouvée près de la Pax Bank, coïnciderait avec celui extrait d’un gant trouvé dans la rue après une action directe politique ayant eu lieu à Barcelone en juin 2009.
Une enquête conjointe germano-catalane commence alors et après avoir ramassé furtivement une canette abandonnée dans la rue par une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne et en avoir extrait des échantillons d’ADN, la police conclu à la concordance l’échantillon de Aachen. Le 12 avril, un MAE est émis, et le 13 avril l’arrestation est opérée. Elle sera suivie d’une extradition le 30 juin (voir notre article) et d’une mise en détention à la prison de Cologne. Une autre arrestation est opérée aux Pays-Bas, la deuxième inculpées état mise en liberté provisoire en attendant son éventuelle extradition (voir notre article). Plusieurs initiatives de solidarité ont eu lieu. C’est ainsi que dans la nuit du 24 au 25 juillet, les vitres et les distributeurs de billets de deux banques de Hambourg ont été détruits, et des slogans écrits au spray en solidarité avec les deux accusées.
Des dizaines d’antifascistes et de chasseurs de pokémons ont été arrêtés ce lundi à Munich alors que les premiers tentaient de bloquer une manifestation de Pegida. Les antifas ont défilé en scandant « Nazis Raus ». La raison pour laquelle les chasseurs de pokémons étaient sur place est plus nébuleuse, il semblerait qu’un défi ait été lancé aux joueurs de Pokémon Go (Un évenement Facebook « Pour les Pokémons, Contre Pegida ») à celui qui arriverait à se prendre en photo en train d’attraper une bestiole à côté du rassemblement fasciste.
La manifestation d’hier en protestation contre l’expulsion du célèbre squat Rigaer94 à Berlin-Friedrichshain a rassemblé plusieurs milliers de personne et a tourné à l’affrontement. Plus de 1.800 policiers avaient été déployés, ils ont été attaqués à coups de pierres, de bouteilles et d’engins pyrotechniques. Des vitrines ont été brisées et des voitures de police ont été endommagés. Plusieurs policiers et manifestants ont été blessés et il y a eu des arrestations. Cette manifestation est le point culminant de semaines d’actions de protestation contre l’expulsion du Rigaer94 (voir notre article).
A Berlin hier soir
EDIT: Le bilan officiel des affrontements fait état de 123 blessés légers parmi les policiers et 86 interpellations. Pas d’estimation du nombre de manifestants blessés. Les incidents se sont déroulés dans plusieurs quartiers centraux de Berlin
Les attaques se poursuivent en solidarité avec le grand squat Rigaer94 qui, le 22 juin dernier, s’est fait expulser. Une manifestation solidaire avec le lieu autonome est prévue de ce soir. Voici une liste des actions solidaires:
Le 22 juin (soir de l’expulsion). Berlin: incendie d’engins et du matériel de chantier d’appartements de luxe à Pferg. Caillassage de trois banques. Voitures de luxe incendiées Alexandrinnen Straße, Gitschiner & Stralauer-Halbinsel, ainsi qu’à Pferg. Vitres brisées d’une agence immobilière. Caillassage et jet de peinture sur la mairie de Kreuzberg. Innombrables tags. Magdebourg : bris des vitrines de deux agences immobilières. Munich : la maison de l’architecte d’un ensemble de logements pour riches est taguée. Hambourg : une Porsche est incendiée. 23 juin. Leipzig : Sept véhicules de CG-Group (développeur et promoteur immobilier) sont incendiés. Rostock : un guichet automatique de tickets de transports est saboté et le tribunal de la August-Bebel Strasse badigeonné de peinture. Weingarten : Bris de vitres et tags contre une agence bancaire. Dresde : un véhicule de Thyssenkrupp, fabriquant d’armes, est incendié. 24 juin. Berlin : incendie de trois voitures de luxe, attaque à la peinture (extincteurs et bouteilles) du jobcenter du quartier Mitte. Würzburg : un immeuble de logements de haut-standing est tagué. 26 juin. Leipzig : incendie d’une baraque de chantier de logement pour riches. 27 juin. Brême : Bris des vitres et de la porte d’entrée d’un promoteur immobilier. 28 juin.Berlin : Bris de vitre et jet de peinture contre un Job Center. 29 juin. Weimar : Bris des vitres d’une agence immobilière. Tag sur le bureau de la CDU (droite chrétienne) et divers autres immeubles. Berlin : deux voitures de diplomates sont incendiées. 30 juin. Berlin : Une entreprise de construction est attaqué avec des pierres et de la peinture. 1er juillet. Berlin: incendie d’une voiture de police garée devant la direction de la police à Neukoln. Le même soir, un poste de surveillance d’une entreprise de sécurité est attaqué à coups de pierres. Munich: un véhicule d’une société immobilière est incendié, la façade de l’agence pour l’emploi et du centre social et culturel à Neuperlach est peinturlurée.Würzburg: le Jobcenter est attaqué avec des pierres et de la peinture. 4 juillet. Berlin: la façade des bureaux d’une société immobilière est peinturlurée, les vitres de la Commerzbank à Spandau sont attaquée à coups de pierres et de peinture et la façade de responsable d’expulsion est peinturlurée. Bielefeld : un nouvel immeuble pour la gentrification est attaqué avec des pierres et de la peinture. 6 juillet. Hambourg: Deux guichets automatiques de la compagnie de transports sont incendiés. 7 juillet. Francfort: Incendie d’une voiture du fournisseur d’énergie local Mainova.
Les députés allemands ont adopté vendredi une nouvelle loi visant à améliorer la lutte contre le « terrorisme » en favorisant notamment l’échange d’informations entre services de renseignement et l’identification des utilisateurs de portables prépayés. Le nouveau texte, validé par le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, a été rédigé après les attentats de Paris et de Bruxelles. Il va permettre aux renseignements extérieurs allemands (Verfassungsschutz) un meilleur échange d’informations sur les suspects de « terrorisme » avec « les services étrangers importants ».
L’échange de données entre les différentes autorités sécuritaires allemandes doit également être élargi. Le texte prévoit en outre que les policiers fédéraux allemands, à l’image des agents de la police criminelle, puissent utiliser une fausse identité pour infiltrer des réseaux criminels, comme ceux des passeurs. La loi prévoit également de mieux sécuriser l’identification des utilisateurs de portables prépayés en les obligeant à fournir une pièce d’identité. Le gouvernement veut ainsi empêcher l’utilisation anonyme ce type de portables et échapper ainsi à la surveillance des autorités.