La police anti-émeute allemande a utilisé samedi dans plusieurs villes du spray au poivre et des coups de matraque en intervenant dans des affrontements violents opposant des manifestants turcs partisan d’Erdogan à des contre-manifestants (Kurdes, allemands et turcs de la gauche révolutionnaires). Les partisans d’Erdogan avaient organisés des manifestations à Cologne, Nuremberg, Francfort, Stuttgart, Hambourg et dans plusieurs autres villes allemandes mineures sous la bannière de l’AYTK (Comité Européen des Nouveaux Turcs). Les militants brandissaient des drapeaux turcs et criaient « Allah Akbar » ou faisaient le signe de reconnaissance de l’organisation fasciste « loups gris ». Des contre-manifestations ont débouché sur des affrontements. La police de Cologne a procédé à 24 arrestations (dans les deux camps) et signale 5 policiers blessés par des jets de pétards et de bouteilles. A Stuttgart, douze policiers ont été déclarés blessés par des jets de pierres.

Contre-manifestants à Cologne

Contre-manifestants à Cologne


Suite à l’expulsion du squat R94 il y a 3 semaines et à plusieurs autres raids policiers contre des structures révolutionnaires berlinoises, une action a eu lieu à Berlin, durant la nuit du 6 février, dans le quartier rouge de Kreuzberg, connu pour sa scène antifa hyperactive. Plusieurs voitures de luxe, une vitrine de magasin hype, et une caméra de sécurité ont été soit incendiées, soit détruiets par des dizaines de manifestants masqués. Le lendemain, un communiqué signé « Commando Klaus Jürgen Rattay » publié sur Indymedia Linksunten, revendiquait l’action, et annonçait que chaque attaque de la police contre un squat ou un projet révolutionnaire à Berlin serait répondue par un million d’euros de dommages. La police berlinoise a déjà annoncé prendre cette affaire très au sérieux.

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

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Quelques milliers de partisans de Pegida étaient rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l’Allemagne), dans le cadre d’une journée européenne antimigrants organisée dans une dizaine de villes sous le mot d’ordre « Forteresse Europe ». Après une cérémonie à la synagogue, 3500 antifascistes ont manifesté contre l’extrême-droite tandis que des groupes de manifestants plus petits ont tenté de bloquer la marche raciste. Une vingtaine d’antifascistes ont été arrêtés.

Une arrestation à Dresde

Une arrestation à Dresde

La semaine dernière, plus de 500 policiers anti-émeute avec des chiens ont attaqué le grand immeuble occupé du 94 Rigaer Strasse, à Friedrichshain, procédant à une centaine d’interpellation. Le lendemain (jeudi) la police a perquisitionné le deux immeuble voisin, et a maintenu une forte présence sur place tout le week-end. La police dénonce ce squat comme « base » de troubles et de confrontations. Selon la police, un incident avait eu lieu entre quelques occupants et des policiers, les occupants avaient trouvé refuge dans l’immeuble où se trouvait un arsenal d’émeutier (caddie remplis de pavés, barre de fer, extincteurs etc.). L’assaut a été donné cinq heure après, et son ampleur tend à indiquer que ses préparatifs étaient achevés bien avant l’incident qui, selon la version policière, l’aurait déclenché. L’incident aurait été un prétexte, voire une provocation.

Raid policier contre le R94

Raid policier contre le R94

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Trois anciens membres de la RAF sont soupçonnés d’avoir participé à l’attaque d’un fourgon blindé l’été dernier. Le parquet de Verden a affirmé ce mardi avoir relevé sur le lieu de l’attaque, survenue le 6 juin dernier, des empreintes ADN correspondant à celles de trois membres toujours recherchés de la RAF, autodissoute en 1998. L’attaque, qui s’était déroulée dans la banlieue de Brême, un commando armé de Kalashnikovs et d’un lance-grenades, avait échoué. Les trois personnes recherchées sont Daniela Klette, 57 ans, Ernst-Volker Wilhem Staub, 58 ans, et Burkhard Garweg (âge inconnu). Des mandats d’arrêt pour « tentative d’assassinat et tentative de vol aggravé » ont été lancés à la demande du parquet de Verden.

Depuis le début des années 90, le parquet général fédéral enquête sur ces trois personnes en raison, entre autres, de leur participation supposée à la RAF, et particulièrement pour l’attaque à la bombe contre la centre de détention de Weiterstadt le 27 mars 1993. La police les soupçonne aussi d’une autre attaque de fourgon survenue le 30 juillet 1999 à Duisburg-Rheinhausen, qui avait rapporté plus d’un million de mark.

Voir notre dossier Histoire de la Fraction Armée Rouge

La camionette qui a servi au commando à bloquer le fourgon blindé

La camionette qui a servi au commando à bloquer le fourgon blindé

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Les échauffourées ont éclaté en marge d’une manifestation contre un rassemblement néonazi qui a réuni environ 150 personnes hier samedi à Leipzig, dans l’est de l’Allemagne. Environ un millier d’antifas, très actifs à Leipzig, avaient pris violemment à partie les policiers, leur jetant des pierres et des pétards et bloquant des rues avec des poubelles enflammées. La police de l’Etat régional de Saxe a répliqué en utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Plus d’une cinquantaine de policiers ont été blessés, une trentaine de véhicules de police ont été endommagés, et les forces de l’ordre ont procédé à plus d’une vingtaine d’interpellations.

Affrontements à Leipzig

Affrontements à Leipzig

Répondant à l’appel « La volonté révolutionnaire ne se rendra pas », une grande manifestation a eu lieu à Stuttgart vendredi 27 novembre pour dénoncer la répression de l’Etat allemand contre les forces progressistes turques et kurdes en Allemagne, et soutenir les prisonniers révolutionnaire. Plus spécifiquement, la manifestation soutenait les militants arrêtés et accusés d’être membres du PKK ou du TKP/ML. La Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe (ATiK) avait ainsi été victime en Avril d’une opération simultanée en Allemagne, en France, en Suisse et en Grèce pour des liens avec l’organisation révolutionnaire TKP/ML, qui lutte en Turquie et au Kurdistan et qui combat DAECH en Syrie.

La manifestation de Stuttgart

La manifestation de Stuttgart

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Lufthansa, géant du transport aérien, est confronté à une grève de son personnel navigant qui pourrait devenir la plus longue de son histoire si elle se poursuit comme prévu jusqu’à vendredi. Lufthansa a annulé 933 vols aujoud’hui jeudi, sixième jour de grève, Il s’agit des vols au départ et à destination des trois plus importants aéroports d’Allemagne, celui de Francfort, de Munich et de Düsseldorf. Depuis vendredi, le mouvement social a provoqué l’annulation de 3733 vols.

Lufthansa a saisi la justice mardi à Düsseldorf et à Darmstadt pour faire cesser le mouvement social. Les deux tribunaux ont autorisé le syndicat UFO, qui représente les 19’000 stewards et hôtesses de l’air de la compagnie, à poursuivre la grève. La compagnie a fait appel de la décision des prud’hommes de Düsseldorf. Lufthansa affirme que les motifs de la grève sont formulés de manière « trop vague ». Lufthansa n’a pas indiqué s’il ferait appel de la décision des prud’hommes à Darmstadt, tandis que UFO s’est déclaré prêt à poursuivre le mouvement après vendredi.

Grève à Lufthansa

Grève à Lufthansa

Alors que Jus (dont nous vous parlions il y a un mois) a été libéré, un autre manifestant au projet de mine de charbon géante qui détruira -si elle est construite- une forêt vieille de 12.000 ans, a été arrêté ce 7 octobre pour avoir bloqué un convoi sur la route du chantier. Il a été battu par les services de sécurité et par la police, il aurait un poignet cassé, des contusions et une blessure à l’oeil. Il est accusé d’avoir participé à 5 actions contre le chantier et également d’avoir mordu un agent de sécurité, d’être entré par effraction et d’avoir perturbé un chantier public, ainsi que d’avoir résisté à son arrestation et d’avoir insulté les policiers qui l’effectuait. La personne refuse de donner son identité.

Manifestation pour la forêt d'Hambach.

Manifestation pour la forêt d’Hambach.

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Ce 2 octobre l’association « Intel Exit » a bombardé de flyers le ‘Dagger Complex’, une installation de la NSA au sud de Francfort qui héberge notamment le Centre Européen de Cryptologie. Les flyers encourageaient les 1.100 employés qui travaillent dans cette base militaire à quitter leur travail. La base participe à l’espionnage de masse, en utilisant entre autres le programe XKeyScore qui avait été révélé par Edward Snowden.

Intel Exit s’était déjà fait remarqué la semaine d’avant en installant des panneaux publicitaires devant des centres d’espionnages aux USA, les panneaux affichaient des phrases comme « Vous vous sentez complice de la surveillance de masse et de la guerre des drones ? » et « Ecoutez votre coeur, pas des appels téléphoniques », en affichant ensuite une solution « Exit Intelligence » (Sortez de l’espionnage). Les activistes d’Intel Exit avaient également prit en photos des installations de la NSA au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, dans le premier cas la police les attendait et les a ensuite harcelé, dans le second des agents de sécurité les ont forcé à effacer les photos.

Si le message d’Intel Exit peut sembler ironique, il est pourtant accompagné d’un défecteur de la NSA devenu whistleblower, Thomas Drake, et de divers psychologues. Sur le site internet officiel, les espions peuvent utiliser un générateur de lettres de démissions. Intel Exit appelle également ses spectateurs a leur présenter de nouvelles façons d’atteindre les espions.

Un drone bombarde un complexe de la NSA avec des flyers.

Un drone bombarde un complexe de la NSA avec des flyers.