La police allemande a interrompu prématurément une manifestation à Berlin samedi soir et a dispersé le rassemblement de plusieurs centaines de participants au motif que des images d’Abdullah Öcalan avaient été montrées et que des slogans avaient été scandés en faveur du dirigeant kurde. Pour protester contre la manifestation empêchée, les participants ont organisé un sit-in spontané.
Toute personne souhaitant introduire une demande de naturalisation dans l’État allemand de Saxe-Anhalt devra témoigner de son soutien au droit de l’état d’Israël à exister. Le ministère de l’Intérieur de ce Land de l’est de l’Allemagne a fait part de cette nouvelle condition dans un décret envoyé fin novembre aux autorités locales. Le décret en question stipule que le droit de l’État d’Israël à exister est la raison d’être ou la raison d’État de l’Allemagne.
Les autorités allemandes ont perquisitionné 15 maisons ou appartements aujourd’hui jeudi, dans le cadre de l’interdiction récente de Samidoun et de la lutte contre le Hamas. Les perquisitions, qui ont commencé à 6 heures du matin et se sont déroulées dans 15 habitations situés quatre Länder allemands (Basse-Saxe, Schleswig-Holstein, Rhénanie et Nord-Westphalie), ont pour but de faire respecter l’interdiction de Samidoun, décrétée en Allemagne le 2 novembre dernier (voir notre article), et d’éliminer les structures illégales du Hamas en Allemagne.
Après que, en début de cette année, la peine de prison pour une anarchiste condamnée ait été transformée en sursis, dans le cadre de l’ainsi-dit procès « de la Parkbank », le procureur général Schakau a présenté un nouveau recours en cassation. Ce recours a maintenant été accepté, lors d’une audience de la cour fédérale de justice. Cela signifie que, à une date future encore inconnue, il y aura un nouveau procès devant le tribunal du Land d’Hambourg, où il sera décidé à nouveau si la peine de prison de 20 mois prononcée à son encontre sera couverte par le sursis ou pas. Après que les deux autres inculpés aient entièrement terminé de purger leurs peines de prison, pendant l’été dernier, il faudra encore attendre un jugement définitif pour la troisième.
Des milliers de personnes venues de toute l’Allemagne ont participé à une manifestation dirigée contre l’interdiction faite au PKK d’opérer en Allemagne depuis près de 30 ans. Les manifestants protestaient aussi contre la visite du président turc Erdogan à Berlin hier et le silence du gouvernement allemand sur la guerre au Kurdistan. Dès le rassemblement initial sur l’Oranienplatz, quelques personnes ont été arrêtées pour avoir prétendument arboré des symboles interdits ou crié des slogans. La police a ensuite pénétré à plusieurs reprises dans la foule pendant la marche pour arrêter des personnes, la situation s’est envenimée sur le lieu du rassemblement final. La police a pénétré dans la foule et a frappé les manifestants sans discernement pour procéder à d’autres arrestations.
Desantifascistesontattaqué les locaux et un véhicule de la société deserrurerie«LSSLeipzig»,danslequartierReudnitz,àLeipzig. CetteentrepriseparticipedepuislongtempsauxperquisitionsdomiciliaireseffectuéesparleSokoLinx, le service de la police judiciaire du de land Saxe, crée en 2019 pour enquêter sur le « milieu extrémiste de gauche ». La société LSS force et casserégulièrementdesportesd’appartementsdecamarades lors des perquisitions.
Touteslescompagniesaériennesdel’aéroport de Francfortpeuventdésormaisutiliserlabiométriefacialecommeidentificationdepuisl’enregistrementjusqu’àl’embarquementdansl’avion. Le projet est mené avec SITA. Lespassagerspeuvents’inscrireàl’avancesurleurappareilmobilevial’applicationbiométriquedugroupementStarAllianceousurlekiosqued’enregistrementavecleurpasseportbiométrique.L’ensembleduprocessusd’inscriptionprendquelquessecondes.Unefoisenregistrés,lespassagerspassentparlespointsdecontrôleéquipésdereconnaissancefacialesansprésenterdedocumentsphysiques.Levisagedevientlacarted’embarquement. Cettetechnologieestdéjàutiliséeparplusde12000passagersàl’enregistrement,aucontrôledescartesd’embarquementetauxportesd’embarquement.
La ministre allemande de l’Intérieur Faeser a interdit ce jeudi matin l’activité de plusieurs organisations palestiniennes parmi lesquelles le réseau Samidoun en Allemagne. Les conséquences sont la confiscation des biens éventuels, l’interdiction des sites Internet et de toute activité (y compris sur les médias sociaux). Les personnes qui continuent à travailler pour ces organisations sont passibles de poursuites.
La répression de l’expression de la solidarité avec les Palestiniens ne diminue pas en Europe. En Belgique, les deux propositions de manifestation du Secours Rouge (une à 1000 Bruxelles, une à Ixelles) ont été interdites, et le meeting de Samidoun (à Jette) est « sous enquête ». En Allemagne, la brutale répression d’une manifestation interdite a tourné à l’affrontement : 174 personnes ont été interpellées, dont 65 font l’objet d’une enquête pénale pour avoir résisté aux forces de l’ordre. Il y a eu des dizaines de blessés. En Suisse alémanique, aucune manifestation relative au Moyen-Orient sera autorisée les prochains jours. C’est en France où la répression est la plus forte: les plus petites initiatives organisées dans les plus petites localités et jusqu’à l’intérieur de locaux sont interdites et interrompues par la police. Et comme toujours dans ce genre de situation, le zèle mène au ridicule: La police municipale de Valence est intervenue mercredi soir pour faire éteindre l’enseigne du restaurant « Chamas Tacos ». En raison d’une panne d’éclairage de la première lettre, elle affichait « Hamas Tacos »…
En France cependant, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française s’est prononcée mercredi contre l’interdiction systématique des rassemblements propalestiniens décidée par Gérald Darmanin. Le Conseil d’État a estimé qu’il revenait aux seuls préfets d’apprécier s’il y avait localement un risque que de telles manifestation constituent des troubles à l’ordre public. Le Conseil d’Etat avait été saisi en urgence par le Comité action Palestine.
Environ un millier de personnes qui s’étaient rassemblées dimanche à Berlin n’ont pas été autorisées à manifester en solidarité avec les Palestiniens. Toutes les manifestations pro-palestiniennes sontactuellement interdite en Allemagne. La police a exigé des manifestants réunis à la Potsdamer Platz de quitter la place, puis a attaqué le rassemblement. La police a frappé et arrêté plusieurs manifestants qui refusaient de quitter la place. Des incidents ont également eu lieu à la dernière manifestation pro-palestinienne (autorisée) à Londres: des manifestants se sont affrontés aux policiers Trafalgar square.