Depuis deux ans, les étudiants chiliens se battent pour obtenir une réforme de l’éducation. Ils dénoncent un système injuste et trop cher pour la majorité des Chiliens. Il n’existe par exemple, aucune université gratuite au Chili. Chacune de leur manifestation, toujours massivement suivie, dans la capitale a été invariablement réprimée par les autorités. Hier, quelques 80.000 personnes sont descendues dans les rues de Santiago alors que des manifestations se déroulaient simultanément à Valparaiso, Concepcion, Temuco et Valdivia. A Santiago, la police anti-émeute déployée en force a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser la foule. En réponse, elle a reçu de jets de cocktails Molotov et de peinture.

Policiers anti-émeutes à Santiago

Policiers anti-émeutes à Santiago

Neufs civils (dont un bébé d’un an) ont été blessés par des tirs d’un détachement mixte (police-armée) de la contre-guérilla lors de l’arrestation d’un homme, José Rosendo Aspur Osco (52 ans), présumé membre du PCP-SL, hier à Kiteni (province de La Convencion). Les forces de l’ordre ont mitraillé indistinctement les occupants du minibus.

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Par ailleurs, la Division de la lutte contre le terrorisme (Divcote) de la police péruvienne a capturé Chiclayo José Miguel Fernandez Ventura (54 ans), alias camarade « Antonio », dirigeant politique du PCP-SL pour la région de Lambayeque, et commandant d’un groupe de guérilla auquel on attribue notamment la mort de cinq policiers dans les années ’90.

L’armée colombienne a revendiqué avoir tué samedi au moins sept guérilleros des FARC ont été tués au cours d’affrontements dans le département del Nariño, dans le sud-ouest de la Colombie, à la frontière avec l’Equateur. Dans la zone rurale de la municipalité de Leyva les guérilleros du Front 29 des FARC ont été tués et six fusils, deux pistolets, des explosifs, des grenades et des munitions ont été saisis.

Un dépôt d’armes, de roquettes, d’explosifs et de documents appartenant au PCP-SL a été découvert par les forces combinées au cours d’une opération menée dans le district de Santo Domingo de Acobamba, dans la région de Junin. Les documents découverts sont intitulés: «Lettre de rapport au Comité central du Parti communiste du Pérou ». Par ailleurs, la police a capturé le 27 avril Tantarico Cristanto Urbain (42 ans) dans le district Chingaza Aramango (province de Bagua) pour son appartenance présumée au PCP-SL.

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Le 26 avril la police judiciaire chilienne a arrêté Hans Niemeyer, qui était en cavale depuis 4 mois après s’être soustrait à son assignation à domicile, accusé sous la loi anti-terroriste de placement et fabrication d’engins explosifs. Le parquet général cherchait à retarder son procès demandant comme date le 24 juin, alors que la défense espérait qu’il aurait lieu le 6 mai. Finalement le tribunal a fixé comme date le 17 juin.

Six personnes ont été arrêtées lundi soir et mardi matin lors d’une manifestation menée à l’initiative de la communauté San Francisco à Tejar de El Guarco, dans la province de Cartago. Les membres de la communauté dénoncent le manque d’eau potable, ainsi que son prix très élevé. Lundi, en milieu d’après-midi, un groupe d’habitant s’est rassemblé sur le pont ‘Interamericana Sur’ où il a érigé une barricade de pneus et de matelas avant d’y mettre le feu. Une quarantaine de policiers anti-émeutes sont rapidement intervenus sur les lieux. Vers 21h, une violente bagarre a éclaté entre les habitants et les forces de l’ordre qui ont arrêté six personnes pour ‘trouble de l’ordre public et dommages matériels’.

Les agents de l’antiterrorisme (DIRCOTE) et de la Direction antidrogue (Dirandro) ont perquisitionnés trois immeubles et arrêtés huit personnes dans le cadre d’une opération visant la structure de financement du PCP-SL. L’enquête, qui a suivi le dépôt de fortes sommes en liquides dans des banques et des coopératives de la région, concerne les régions de Lima, Ayacucho, Ucayali et Huancayo.

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La grève est générale à Saint-Domingue, qui affecte le commerce, le transport, l’enseignement et les autres activités. Un ensemble d’organisations de quartier, paysan, étudiant et culturel, avaient appelé à la journée de grève de 48 heures pour dénoncer de détournements dans le conseil municipal lors de divers grands chantiers (construction de routes, d’un hôpital…).

Malgré le grand déploiement de policiers et militaires, des affrontements prolongés ont secoué les secteurs Nuevo Pueblo, Hermanas Mirabal, San Martin, entre autres. Dans ces quartiers des groupes de jeunes manifrestants ont caillassé la police qui a ouvert le feu. Une épaisse couche de fumée noire vu dans la zone des combats, à la suite de la grande quantité de pneus qui ont été brûlés par les manifestants. Le bilan des incidents est de deux morts, un officier de police et un militant d’une des forces organisatrice de la grève, le Frente Amplio de Lucha Popular (Falpo). Ils ont tous deux été tués par balle.

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