Le 17 avril 1996, 68 membres de la police militaire lourdement armés ont débarqué à bord de trois véhicules dans un campement de 1.500 travailleurs sans terre entre Eldorado dos Carajas et Maraba. Dans l’autre sens de la route sont arrivés trois autres véhicules avec 200 militaires. Le premier détachement a lancé des gaz lacrymogènes. Les travailleurs ont résisté avec des bâtons et des jets de pierres et les policiers militaires ont tiré. En entendant les premiers coups de feu, ils ont tenté de s’échapper et de se protéger. Le massacre a duré environ une heure. Dix-neuf travailleurs ont été tués et 69 autres ont été blessés. Signe de préméditation, les policiers militaires avaient enlevés les insignes de leur unité.

A la suite d’un recours des coupables condamnés lors du premier jugement, le procès dort dans les tiroirs du tribunal Suprême fédéral. Les policiers (qui ont été identifiés) sont toujours en liberté. Le 17 avril 2012 diverses actions seront menées devant les ambassades du Brésil pour protester contre 16 ans d’’impunité des responsables du massacre de Carajas.

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site d’information sur le mouvement des sans terre

Alors que la guérilla du PCP-SL de la région VRAE continue ses opérations, le démantèlement du Comité Régional du Huallaga anciennement dirigé par le « camarade Artemio » se parachève. Un des derniers commandants du CRH, Freddy Arenas, alias « camarade Braulio » a été capturé dans le district de José Crespo y Castillo, dans la province de Leoncio Prado. Une prime d’un demi-million de soleils était offerte pour la capture de celui que que gouvernement tient responsable de nombreuses embuscades meurtrières contre les forces de sécurité, et qui était actif dans le CRH du PCP-SL depuis 1991.

Six policiers et quatre militaires détenus par les FARC depuis parfois 14 ans ont remis lundi par la guérilla à une mission humanitaire venue au coeur de la jungle dans un hélicoptère prêté par l’armée brésilienne au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et au collectif civil « Colombiens pour la paix ». Le président colombien a déclaré que ces libérations ne suffiraient par à l’ouverture de négociations.

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Deux soldats du Bataillon Contre-terroriste N°324 ont été blessés dimanche matin lors de l’attaque de la base de la contre-guérilla « José Olaya », dans la localité de Mazangaro, par des guérilleros du PCP-SL, au coeur de la région de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE). Les soldats blessés ont été évacués sur l’hôpital militaire à Lima. Selon des sources invérifiables de médias officiels, l’attaque aurait été menée par la colonne de guérilla commandée par Orlando Borda Casafranca, le « camarade Alipio ».

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Dans la baie de Sechura, située au nord du Pérou, les autorités ont annoncé la conduite prochaine d’une étude d’impact environnemental. Leur objectif? Permettre la mise en place d’un projet gazier offshore dans la baie, projet auquel les pêcheurs locaux sont fermement opposés. Ce dernier prévoit l’installation de trois conduites d’un gazoduc sous-marin pour le transit du gaz naturel, ce qui priverait les habitants de leur gagne-pain. Hier, plus de 600 manifestants réunis sous la bannière du Front de défense de Sechura ont barré l’accès à un pont avant de prendre d’assaut le commissariat de la ville. La police a répliqué aux jets de pierre sur les véhicules qui tentaient de forcer le barrage à coups de grenades de gaz lacrymogène avant de tirer à balles réelles sur la foule. Au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées dans les affrontements.

Manifestation de pêcheurs à Sechura

Manifestation de pêcheurs à Sechura

Ce lundi, les autorités colombiennes ont déclenché une nouvelle vaste opération offensive à l’encontre des FARC dans la province de Meta, dans le centre-est du pays. La semaine dernière, elles avaient déjà lancé un assaut dans la province d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela, tuant 36 guérilleros. D’après le président colombien, depuis hier, l’armée de terre, de l’air et de la marine luttent en totale coordination contre les guérilleros. Pour l’instant, elles ont abattus 32 combattants des FARC et en ont capturé quatre. Les combats entre les forces de sécurité et les guérilleros se poursuivaient toujours ce matin, et les autorités colombiennes ont annoncé que l’offensive allait continuer.

Pendant ces années la Communauté Mapuche de Temucuicui a souffert d’intenses et gigantesques opérations de la police militarisée du Chili, de perquisitions, du harcèlement et interrogatoires d’enfants dans les écoles, de la détention arbitraire d’étudiants secondaires, toutes ces actions faisant partie intégrante d’une stratégie de l’État Chilien afin de démoraliser la Communauté et leurs dirigeants.

C’est ce lundi 26 mars 2012 que va commencer de la préparation de la procédure orale contre sept membres de la Communauté de Temucuicui et trois membres de la Communauté de Malleco, dont deux mineurs d’âge. Dans cette affaire, les dix Mapuches sont accusés de crimes à caractère terroriste, de vol avec violence, d’incendie terroriste, de complot terroriste et d’association de malfaiteurs à caractère terroriste, en vertu d’une loi anti-terroriste promulguée sous Pinochet.

Le principal témoin à charge est un ‘témoin protégé’ (Raúl Arturo Castro Antipán) qui affirme avoir participé, le 10 octobre 2009, avec les accusées aux faits reprochés (incendie, vol…). Or, les Mapuches le dénoncent car il reçoit une rétribution financière de la part du procureur et il a déjà été témoin dans une vingtaine des procès contre leur communauté.

Luis Marileo

Luis Marileo

Jorge Mariman

Jorge Mariman

Inculpés Mapuches

Inculpés Mapuches

Toribio Atanacio Quito alias « Chavinillo » (44 an), a été arrêté par les agents de la Direction Contre le Terrorisme (Dircote) de la police nationale péruvienne à Tingo Maria (Huánuco). Les policiers l’accusent d’avoir été un des responsables du Comité région du Huallaga (CRH) du PCP-SL, et plus particulièrement d’avoir eu le commandement des réseaux du PCP-SL à Puerto de Yanajanca, sur le río Huallaga. Cette arrestation semble s’inscrire dans la dislocation du CRH dirigé par le « camarade Artemio », figure de proue de la fraction liquidatrice du PCP-SL.

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William Alberto Asprilla Chitiva, alias Marquetaliano, membre de l’état-major central des FARC a été capturé par la polcie vénézuelienne sur une route reliant Caracas au port de La Guaira (nord), grâce à une coopération et un échange d’informations entre l’armée colombienne et la police vénézuélienne. Bogota a demandé son extradition, mais il semble qu’il y ait aussi une demande des Etats-Unis qui accuse Marquetaliano d’avoir une responsabilité dans la mort en Colombie de trois Américains en 1999.

William Alberto Asprilla Chitiva

William Alberto Asprilla Chitiva