En décembre 2019, Iván Márquez, un commandant des FARC qui a repris les armes, a envoyé un émissaire au Cauca pour convaincre deux groupes de dissidents, commandé par Johani Noscue (alias Mayimbú), de le rejoindre. Il s’agit de sa première action importante après avoir annoncé sa reprise de la lutte armée dans une vidéo postée en août 2019 (voir notre article). L’émissaire de Márquez, est Walter Mendoza, un ancien guérillero de haut rang. Il a notamment été commandant du bloc mobile Arturo Ruiz dans le département de Cauca. Il est également reconnu pour avoir conçu les colonnes mobiles qui ont donné aux FARC plusieurs victoires militaires. Johani Noscue est quant à lui commandant des fronts Jaime Martínez et Dagoberto Ramos, les deux plus grands groupes de dissidents du nord du Cauca. Johani Noscue aurait cependant refusé de rejoindre Iván Márquez à qui il reprocherait d’avoir signé l’accord avec le gouvernement de Santos. Il aurait plutôt préféré se joindre à Gentil Duarte ancien commandant du Premier Front des FARC et ancien négociateur à La Havane, qui a fait défection en 2016 avec l’intention de réunifier la dissidence. Gentil Duarte dirige actuellement l’un des plus grands groupes de dissidents du pays dans les départements de Caquetá et de Meta avec 500 hommes.

Iván Márquez, ancien négociateur des FARC reprend les armes

Un jeune homme est mort, vendredi, après avoir été touché d’une balle dans la tête, portant à quatre le bilan des décès au Chili en trois jours de regain d’affrontements.  Cet étudiant âgé de 24 ans est décédé vendredi des suites de ses blessures, après avoir été hospitalisé dans un état grave. Une nouvelle flambée de violence insurrectionnelle est intervenue alors que les affrontements avaient baissé en intensité depuis plusieurs semaines, se limitant à des manifestations tous les vendredis dans le centre de la capitale. Officiellement, 31 personnes sont mortes entre le 18 octobre 2019 et le 28 janvier 2020.

Manifestant au Chili

Les agents de la Direction Contre le Terrorisme (Dircote) de la Police nationale du Pérou (PNP) ont arrêté Abilio Palomino Ñaña (Eracliyo Palomino Limache), dans le district de Llochegua (province d’Ayacucho). Palomino est accusé notamment d’avoir aurait participé à l’attaque du poste de police de la mine Cobriza, le 30 août 2007, par la guérilla du PCP-SL. Un sous-officier de la PNP  et un garde privé avaient été tués lors de cette action.

La maoïste arrêté aujourd'hui

Une nouvelle fois, une marche féministe s’est terminée par des affrontements à Mexico. Samedi, la police, les journalistes et certains immeubles officiels ont été attaqués avec des bouteilles de peintures ou des cocktails Molotov par des manifestantes, malgré un déploiement policier massif (1.600 agents). La manifestation contre les féminicides est partie du Palais des Beaux-Arts pour marcher sur le Sénat. Trois policières ont été hospitalisées.

A Mexico ce samedi

Une opération spéciale des forces combinées (armée, marine, police et direction anti-terroriste) a permis la capture de quatre militants présumés du PCP-SL. Walter Chimayco Quispe, Alfredo Limachi Cardenas, Hugo Efraín Quispe Caguin (capturé à Huamanga) et Fermin Pacheco Lazo (arrêté à Pichari) sont accusés d’appartenir aux bases de soutien de la guérilla maoïste dans la région VRAEM (Vallée de los Ríos Apurímac, Ene y Mantaro) .

Combattants du PCP-SL

La militante et plasticienne Isabel Cabanillas de la Torre, qui s’est battue pour que les autorités assurent la sécurité des femmes, a été abattue de plusieurs coups de feu et son corps retrouvé tôt samedi matin dans le centre de la ville frontalière de Ciudad Juarez. La membre du groupe des Filles de la mère Maquilera, dédiée à l’art, au militantisme et à la défense des droits des femmes, était portée disparue depuis vendredi. Isabel Cabanillas, 26 ans, est la quatrième femme tuée à Ciudad Juarez ce mois-ci et la sixième de l’État. Le corps de l’activiste a été retrouvé à côté de son vélo sur un trottoir à un carrefour. Dimanche matin, des proches, des amis, des militants et des voisins de Cabanillas de la Torre ont manifesté sur l’esplanade du monument à Benito Juarez pour exiger que les autorités arrêtent les responsables du crime et arrêtent le féminicide.

Isabel Cabanillas de la Torre

La mobilisation contre le gouvernement a repris mardi en Colombie avec des marches et des blocages routiers notamment à Bogota, où des affrontements violents se sont soldés par au moins quatre blessés et plusieurs arrestations. Ce mouvement, assorti d’un « cacerolazo » national ou concert de casseroles en fin de journée comme lors des manifestations de novembre et décembre, a affecté la circulation automobile dans plusieurs secteurs de la capitale. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre des manifestants cagoulés, qui lançaient des pierres et ont causé des dégâts. La mairie de Bogota a fait état de 18 « manifestations pacifiques » et de deux autres, dans le nord-ouest et le sud de la ville, où les forces de l’ordre sont intervenues. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont également émaillé des manifestations dans les villes de Medellin et Cali, deuxième et troisième du pays. Outre la mise en cause de la politique économique du président Ivan Duque, le mouvement, lancé le 21 novembre, dénonce la spirale de violence visant leaders communautaires et défenseurs des droits humains depuis l’accord de paix de 2016 avec les FARC.

Maniestants caillassant mardi les forces de policeColombie: Nouvelles mobilisations, nouveaux affrontements

Lundi 20 janvier, le Conseil national de sécurité de Colombie a adopté une liste de personnes et de groupes considérés comme terroristes à l’échelle internationale. Les FARC (ou du moins la partie a déposé les armes) en ont été exclues au motif de leur transition vers un parti politique. Les FARC restent cependant sur la liste des organisations considérées comme terroristes les États-Unis. Le seul groupe colombien désormais considéré comme terroriste par le gouvernement colombien est l’ELN.

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

Tout d’abord, vers 19 h 30, une quarantaine de personnes  ont attaqué le 7e commissariat de police de Renca, dans la préfecture occidentale, où elles auraient jeté des projectiles divers. Les policiers ont résisté, lancé des grenades lacrymogènes. Les affrontements se sont soldés par 10 arrestations. Plus tard, vers 19 h 50, environ 35 personnes sont arrivées au 46e poste de police de Macul dans la préfecture orientale, où elles ont également jeté des projectiles. Sept personnes ont été arrêtées pour des délits de troubles et l’une d’elles pour s’être opposée à l’action de la police, à l’issue des affrontements qui ont duré jusqu’à 22h30. Par la suite, vers 23 heures, une cinquantaine de personnes ont attaqué le 55e commissariat de police à Pudahuel. Une heure plus tard, c’était le 43e commissariat de police de Peñalolén était cerné par des manifestants qui dressaient des barricades incendiaires et lançaient des projectiles. Des heurts ont également eu lieu aux alentours du 20e Commissariat de Puente Alto.

L'attaque d'un des commissariat