Face au refus de l’administration pénitentiaire de donner à Mumia les moyens de se soigner, comme un juge fédéral l’avait ordonné (voir notre article), les avocats de Mumia ont décidé de contre-attaquer en saisissant les tribunaux pour outrage à magistrat. De son côté l’Etat de Pennsylvanie a demandé au juge de surseoir à son injonction dans l’attente de son recours sur le fond contre la décision favorable à Mumia. Pour mémoire, cette décision du juge était motivée par le fait que la Constitution des Etats-Unis devait primer sur le coût des traitements. Autrement dit, le droit d’être soigné ne peut souffrir d’exception au prétexte d’arguties budgétaires qui privent Mumia et les 6.000 prisonniers de Pennsylvanie du traitement contre l’hépatite C dont ils sont atteints.

Le laboratoire américain détenant le brevet du médicament, qui le vend (avec profit) pour quelques centaines d’euros dans le tiers-monde, le commercialise aux Etats-Unis, pour environs de 70.000 euros ! De ce fait, au-delà des prisonniers, ce sont des centaines de milliers de malades qui ne bénéficient d’aucun traitement.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Des partisans du président américain ont organisé le 4 mars des rassemblements à travers les États-Unis pour tenter de contrer leurs adversaires, qui ne cessent de manifester depuis son élection. Mais les rassemblements ont tourné en affrontements avec des contre-manifestants dans un parc de Berkeley, à San Francisco. Au moins sept personnes ont été blessées. ​​ Les forces de l’ordre sont intervenues et ont arrêté 22 personnes. Lors des arrestations, la police a confisqué des tubes de métal et des battes de baseball.

L'intervention de la police à Berkeley

L’intervention de la police à Berkeley

Alors que Bree Newsome, activiste qui avait retiré elle-même le drapeau confédéré du gouvernement de Caroline du Sud en 2015 (aboutissant à son retrait officiel quelques semaines plus tard), s’exprimait à Charleston, une manifestation du « Parti Sécessionniste de Caroline du Sud » s’est rassemblée devant le collège où avait lieu la conférence, ce parti d’extrême-droite milite entre autres pour la réhabilitation du drapeau confédéré. Des activistes de Black Lives Matter et des antifas ont donc contre-manifesté. Alors qu’une journaliste était en direct, un manifestant a réussi à dérober le drapeau suite à une acrobatie impressionnante. Le manifestant, Muhiyidin Moye (de Black Lives Matter Charleston) a été arrêté quelques secondes plus tard par la police, il est toujours en détention et a été placé sous une caution de 2.382$.

Ceci n’est pas sans rappeler Richard Spencer, le fasciste fondateur de « l’alt-right » (nationalisme blanc américain) qui s’était pris une baffe lors de l’inauguration de trump (voir plus bas).

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Muhiyidin Moye

Muhiyidin Moye

La situation est très tendue dans la petite île caraïbe de la Dominique hier mardi en soirée. Des émeutes sont en cours dans les rues de Roseau, la capitale. Selon certains témoignages, des magasins et des bureaux administratifs sont vandalisés à Roseau, la capitale du pays. D’autres personnes affirment avoir entendu des coups de feu en début de soirée. La situation reste confuse. Cette journée de mardi avait été marquée par une manifestation de l’opposition, réclamant la démission du premier ministre.

 Déploiement des forces de l'ordre dans les rues de Roseau la capitale de la Dominique

L’administration pénitentiaire a interjeté appel de la décision rendue le 3 janvier 2017 par la justice fédérale, laquelle lui faisait injonction – dans un délai maximum de 14 jours – de traiter l’hépatite C dont est atteint Mumia Abu-Jamal (voir notre article). L’Etat de Pennsylvanie a attendu près de 10 jours avant de déposer ce recours au prétexte qu’il ne disposait pas du temps nécessaire pour se conformer à l’ordonnance du tribunal. Ce faisant, l’Etat viole le droit constitutionnel, mais cette administration avait déjà déposé de faux documents et des attestations médicales falsifiées pour tenter de tromper la justice sur l’état réel de santé de Mumia et les soins dont il était privé.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Des manifestants ont pris d’assaut mercredi soir le bâtiment de l’université de Berkeley accueillant un discours du publiciste ultra-réactionnaire de Breitbart News, Milo Yiannopoulos, forçant l’annulation de l’événement. Des militants masqués s’étaient joint au groupe déjà important de manifestants rassemblés dans la zone entre Sather Gate et l’extrémité nord de Telegraph Avenue à la tombée de la nuit. La police du campus avait pris position près de l’entrée du bâtiment qui devait accueillir l’événement. Les militants masqués ont commencé à lancer des projectiles, y compris des briques, des feux d’artifice et des pierres vers l’immeuble et la police. Certains ont utilisé les barrières policières comme des béliers pour forcer l’entrée du lieu, brisant au moins une des portes et investissant le bâtiment. La zone était noyée de la fumée des artifices et des gaz lacrymogènes tirés par la police.

Vue d'hélicoptère des manifestants assiégeant le bâtiment de la conférence

Vue d’hélicoptère des manifestants assiégeant le bâtiment de la conférence

Le 20 janvier, six journalistes américains ont été arrêtés alors qu’ils couvraient les manifestations contre le nouveau président Donald Trump. Le vendredi 27 janvier, les charges à l’encontre du journaliste de Vocative ont été abandonnées. Accusés d’outrage et de violences, les 5 autres journalistes risquent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 25.000 dollars (23 000 euros). Des audiences préliminaires sont prévues pour les mois de février et mars, selon les documents déposés par les tribunaux en charge du procès. En tout, plus de 200 personnes ont été arrêtées lors des manifestations.

La National Lawyers ‘Guild, une association d’avocats, affirme que la police de Washington a fait usage illégalement de gaz lacrymogène, et a prémédité des arrestations de masse sans distinction des personnes impliquées ou non, dans le seul but d’intimider aux futurs manifestants anti-Trump.

Manifestation anti-Trump le 20 janvier

Manifestation anti-Trump le 20 janvier

Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer les manifestations de rue et blocages de voies publiques. Dans le Minnesota, une loi proposée par les Républicains début janvier envisage d’alourdir les amendes à l’encontre des personnes qui manifestent sur les autoroutes, et de relever à un an de prison les peines encourues pour avoir participé à ce type d’action. Des projets similaires ont été déposés dans les États de Washington et du Michigan.

Dans le Dakota du Nord, où les Sioux mènent une lutte contre un projet d’oléoduc, les Républicains viennent de déposer une proposition de loi : celle-ci autoriserait implicitement les automobilistes à renverser accidentellement les manifestants si ceux-ci bloquent une autoroute! « Nonobstant toute autre disposition légale, le conducteur d’un véhicule automobile qui, par négligence, causerait des blessures ou provoquerait un décès à l’encontre d’une personne qui fait obstacle à la circulation des véhicules sur une voie publique, une rue ou une route, ne pourra être tenu pour responsable des dommages », propose le projet de loi n°1203 déposé à l’Assemblée législative de l’Etat, largement dominé par les Républicains.

La mobilisation à Standing Rock

La mobilisation à Standing Rock

Le 20 janvier dernier, un syndicaliste de l’IWW (Industrial Workers of the World) de Seattle a été blessé par balle lors d’une manifestation contre l’investiture de Trump à l’Université de Washington à Seattle. Blessé à l’abdomen, il est actuellement hospitalisé, néanmoins le pronostic vital n’est pas engagé. L’IWW a lancé une cagnotte en ligne de soutien, voir ici.

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