Marie Mason a été arrêtée en 2008 après plus de 30 années d’activités publiques et clandestines dans des luttes écologiques. Elle avait déjà été sujette à des années de harcèlement par le FBI étant inculpée pour une série d’incendies liées à l’Earth Liberation Front (ELF) ayant eu lieu en 1999 et 2000. Son inculpation n’a été rendue possible que par la collaboration de son ex-mari avec le FBI. Après les frais, les pressions continuelles et les menaces de condamnation à vie, elle a plaidé coupable, sans coopérer, et a été condamnée à presque 23 ans. Elle souffre de problèmes de santé et elle a beaucoup de difficultés à obtenir de la nourriture végétalienne. Elle a été harcelée, menacée puis transférée dans une prison au Texas (à presque 2000 km de sa famille au Michigan). Dans l’unité spéciale « médicale », où elle est incarcérée, la correspondance avec le monde extérieur est extrêmement contrôlée. Ses proches continuent les procédures légales afin de réduire sa peine, mais les chemins judiciaires semblent épuisés.

Eric McDavid est un jeune anarchiste condamné sans avoir commis d’action. En 2005, une jeune fille s’est liée d’amitié avec lui et semblait partager sa volonté de défendre l’environnement. C’était une provocatrice du FBI, payée plus de 65.000 dollar pour infiltrer et piéger des militants anarchistes et écologistes radicaux. Elle a poussé Eric et deux amis à passer à l’acte, et a été jusqu’à payer la location d’une cabane isolée pour pratiquer la fabrication de bombes. La cabane était truffée de dispositifs d’enregistrements. Le FBI a aussi payé le transport, le matériel et a procuré des recettes de bombes. Quand le FBI pensait avoir réuni suffisamment d’informations, il a fait une descente et a arrêté Eric et ses deux amis. Ces derniers, mis sous pression par l’État et par leurs familles, ont collaboré, alors qu’ Eric a refusé. Il a été condamné à 20 années en prison. Tous les appels d’Eric ont échoué.

Ces deux arrestations ne sont qu’une petite partie d’un vaste plan de répression du gouvernement US contre les éco-anarchistes. En 2005, l’Opération Backfire du gouvernement a mis en pièces l’ELF dans le nord-ouest des États-Unis grâce aux tactiques telles que la surveillance approfondie et l’infiltration, l’utilisation des lois contre le crime organisé, les accusations de conspiration et le AETA (l’Animal Enterprise Terrorism Act est une loi qui prévoit l’acte terroriste sur le fait de causer de l’impact financier aux entreprises qui font du profit avec l’exploitation animale). Le 11 juin journée internationale de solidarité avec Marie Mason, Eric McDavid et d’autres prisonniers anarchistes de longues peines. L’année passée, des événements et des actions ont eu lieu dans plus de 30 villes aux États-Unis et dans le monde entier.

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Voir le site pour la journée d’actions

Voir le blog de soutien à Marion Manson

Voir le blog de soutien à Eric McDavid

Hier soir à Montréal, la 47ème manifestation nocturne des étudiants a rassemblé plus de 500 personnes. Les policiers de l’unité anti-émetue, l’unité de contrôle des foules et un contingent de la Sûreté de Québec avaient été déployés, notamment en raison du passage du cortège à proximité du lieu des festivités liées au Grand Prix de ce dimanche. Dès son arrivé à proximité de la rue où se trouvaient les stands de promotion de la course, le cortège a été bloqué par les forces de l’ordre. Celles-ci ont répliqué aux jets de projectiles avec du gaz de poivre et ont procédé à 28 arrestations pour voies de fait, agressions armées sur des policiers, méfaits,… Trois voitures de police ont eu les vitres brisées et ont été couvertes de graffiti. Dans l’après-midi, deux personnes avaient été arrêtées pour ‘possession de pièces pyrotechnique’ (en d’autres termes, des pétards ou des feux d’artifice) et une autre parce qu’elle transportait de la peinture en aérosol.

Manifestation estudiantine à Montréal

Manifestation estudiantine à Montréal

Hier s’est tenu le troisième et dernier jour d’une audience préliminaire dans l’affaire Wikileaks dans laquelle le soldat Bradley Manning est accusé d’avoir transmis à Wikileaks, entre novembre 2009 et mai 2010, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et 260000 dépêches du département d’Etat. Au cours de cette audience, le juge a rejeté les demandes de la défense qui cherchait à obtenir l’abandon de dix chefs d’inculpation à l’encontre de l’accusé. Ceux-ci portaient sur ‘la détention illégale et la transmission’ (huit d’entre eux) et ‘l’usage excessif d’une autorisation d’accès au système informatique du gouvernement’ (deux). Concernant la première requête, elle a estimé que les huis chefs d’accusation qui reposent sur la loi sur l’espionnage ‘ne sont ni anticonstitutionnellement vagues ni substantiellement trop larges’ comme l’affirmait la défense. Pour ce qui est de la seconde requête, la juge a demandé des précisions au gouvernement, lequel devra les fournir au jury du procès en cour martial qui prendra sa décision. Le début du procès est toujours fixé au 21 septembre.

Hier soir, plusieurs groupes d’étudiants ont tenté de s’approcher des chapiteaux dressés à l’occasion du Grand Prix. Ils entendaient dénoncer ce que représente cette course, les énormes dépenses du gouvernement qui y sont liées alors qu’une hausse des frais de scolarité sont prévues par les autorités qui invoquent des problèmes de financement. Des cordons de policiers, matraques à la main, bloquaient tous les accès aux stands du Grand Prix. Durant la soirée, les policiers épaulés par les forces anti-émeutes ont mené des charges ciblées pour disperser les manifestants. Un hélicoptère a survolé la ville durant toute la nuit pour repérer les groupes en mouvement et au sol, du gaz de poivre a été lancé à l’encontre des manifestants. Plusieurs personnes ont été interpellées pour entrave au travail des policiers, résistance à leur arrestation ou refus d’obtempérer.

Arrestation d'un étudiant canadien

Arrestation d’un étudiant canadien

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Hier matin, la police de Montréal a mené une vaste opération dans la ville dans le cadre des enquêtes portant sur le mouvement des étudiants qui dure depuis le mois de février. Tôt le matin, les médias québécois avaient diffusé les photos de plusieurs personnes recherchées par les autorités. Quatre personnes ont été arrêtées dans la matinée, et la police en recherche toujours sept autres. Les quatre ont été arrêtés pour différents faits, complot, introduction par infraction, intimidation d’un membre du parlement, de déguisement en vue de commettre un acte criminel, voies de fait sur un agent de la paix et incitation à craindre un acte terroriste.

Une nouvelle audience préliminaire (au cours de laquelle la défense va chercher à obtenir l’abandon de 10 chefs d’inculpation sur 22) se déroule actuellement à Fort Meade (Maryland – est) dans le procès de Bradley Manning, ce soldat américain accusé d’avoir, entre autres, transmis des dépêches diplomatiques américaines au site internet Wikileaks et dont le début du procès en cour martiale a été fixé au 21 septembre. Hier, la juge militaire a ordonné qu’une série de documents, jusque-là gardés secrets, soient remis à la défense. Celle-ci avait précédemment déposé une requête dans la mesure où, sur les 40000 pages du rapport du FBI sur l’estimation des conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis des actes présumés de Manning, seules 8741 d’entre elles lui avaient été transmises. La juge militaire a ordonné la remise de ce rapport aux avocats du soldats, ajoutant ‘Le gouvernement a des obligations et cela ressemble à de la dissimulation d’informations’. De son côté, la demande de l’accusation de revoir une estimation des effets de l’affaire par le département d’Etat avant de la remettre à la défense a été rejetée. Aujourd’hui, trois témoins du département d’Etat doivent être entendus. La juge ayant programmé des audiences préliminaires supplémentaires et la défense ayant demandé la suspension du calendrier des audiences ‘pour permettre à l’accusation de réunir ces documents si le gouvernement n’a rien à cacher’, la date du 21 septembre pourrait être post-posée.

Bradley Manning à son procès

Bradley Manning à son procès

Le projet de loi visant à mettre fin à la grève au Canadien Pacifique a été adopté par la Chambre des communes dans la nuit de mardi à mercredi. La majorité dont dispose le gouvernement canadien a permis de limiter le débat et de procéder à son adoption à grande vitesse. Cette loi forçant le retour au travail de 4800 mécaniciens et chefs de train sera envoyée au Sénat mercredi. Quelques minutes avant que les députés fédéraux n’entament le débat accéléré sur le projet de loi spéciale, une centaine de grévistes ont manifesté mardi devant le Parlement. Les manifestants ont reçu l’appui de quelques membres du syndicat des postiers.

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EDIT 1er juin: Un compte à rebours de 12 heures a été enclenché en fin de journée jeudi en prévision de la reprise du service de transport de fret du Canadien Pacifique. Le Sénat canadien, dominé par les conservateurs, a adopté à son tour la loi spéciale forçant le retour au travail des 4800 mécaniciens de locomotives, conducteurs de train et autres employés de Canadien Pacifique.

L’administration américaine a établi une liste de personnes à assassiner dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » menée avec des attaques de drones au Pakistan, en Somalie et au Yémen. Des responsables du contre-terrorisme ont épluché des biographies avant de proposer cette liste au cours d’une vidéoconférence sécurisée organisée par le Pentagone. Les noms ont ensuite été communiqués à Barack Obama, qui autorise chaque frappe au Yémen et en Somalie ainsi que certaines opérations sensibles au Pakistan.

Le président Obama doit approuver personnellement le fait de tuer les suspects, comme le prédicateur d’Al-Qaida Anwar Al-Awlaqi — un citoyen américain — abattu par une frappe d’un drone américain au Yémen l’année dernière. Obama a qualifié de « facile » la décision de tuer Al-Awlaqi, selon l’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche William Daley. Selon le Times certains responsables s’étaient montrés sceptiques sur l’efficacité de cette « kill list »: « Un homme est tué et son chauffeur, qui était numéro 21, devient numéro 20 ? » écrit le Times en citant William Daley. À un moment donné, il ne s’agit que de faire du remplissage avec des chiffres. » Le journal a également rapporté un débat interne sur la méthode retenue pour compter les victimes, selon laquelle tout homme en âge de combattre localisé dans un certain rayon d’un suspect est considéré comme un insurgé.

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Le Service de Police de la Ville de Montréal compte 4800 policiers, dont 160 de l’intervention. Or, dès le 1er juin prochain, un policier sur six sera en vacances, contrairement aux étudiants qui eux, vont poursuivre leur mouvement. Afin de pouvoir pallier à ces absences de manière adéquate, les autorités ont décidé de former 25 patrouilleurs pour ‘élargir son bassin en terme de policiers spécialisés en contrôle de foule’. Les 160 policiers de l’intervention sont eux formés à de nombreuses autres techniques, mais il ne sera pas possible, vu le délai, de former leurs remplaçants au même niveau. Les 25 hommes sélectionnés vont dès lors suivre un cours accéléré de contrôle de foule, ou ‘cours d’anti-émeute 101’ afin d’être capables de combler les trous dans les rangs policiers.

Mécaniciens, conducteurs et autres employés de Canadien Pacifique sont en grève depuis tôt mercredi matin. Les pourparlers achoppent principalement sur les régimes de retraite. CP est la deuxième société ferroviaire au pays derrière Canadien National. La ministre du Travail a calculé que le conflit de travail pourrait coûter un demi-milliard par semaine à l’économie canadienne s’il perdure. Elle exhorte donc Canadien Pacifique et ses 4.500 salariés à négocier ferme pour accoucher d’une nouvelle convention collective. Faute de quoi, elle présentera une loi pour forcer le retour au travail.

La ministre n’a pas précisé quand elle compte légiférer. Elle craint qu’une grève prolongée n’affecte d’autres industries comme celles de l’automobile, du charbon et de la potasse, qui dépendent de Canadien Pacifique pour transporter leur marchandise. Le gouvernement n’a pas hésité à légiférer, ces derniers mois, pour mettre fin à des conflits de travail à Postes Canada et à Air Canada.

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