Le gouvernement canadien a annoncé hier avoir décidé de financer 26 grands programmes scientifiques destiné à développer des technologies de sécurité. Ces programmes vont de la cartographie à la biométrie, des technique de détections de matériaux radioactifs à la détection d’explosif à travers la paroi des container, du contrôle des réseaux de communications sans fil à la protection de ces mêmes réseaux contre les appareils pouvant les brouiller. 20 millions de dollars canadiens, soit 15 millions d’euros, ont été débloqués pour le financement de ces programmes.

Pour voir le détail des programmes

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal contre la hausse des frais de scolarité. La manifestation s’est mise en branle peu après 20h30. Deux heures plus tard, toutefois, le Service de police de Montréal, prétextant des incidents, a lancé un ordre de dispersion dans les deux langues. Des projectiles et une cinquantaine de pièces pyrotechniques ont été lancés vers les policiers qui ont fait usage de grenades assourdissantes. Ils ont aussi chargé la foule en frappant sur leur bouclier. La manifestation s’est scindée en plusieurs petits groupements.

Un policier et un manifestant ont été blessés lors des affrontements. Le premier aurait subi une blessure légère près d’un oeil, résultat d’une pièce pyrotechnique. Le second a été coupé à une jambe. Une cinquantaine de personnes ont été prises en souricière et ont été arrêtées autour de minuit. Un constat d’infraction leur a été remis pour attroupement illégal. Au moins trois autres arrestations isolées ont été effectuées, pour méfait ou bris de condition. Une vitrine d’un hôtel et deux autres d’institutions bancaires qui ont été fracassées.

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Google a rendu publiques cette semaine les lettres dites de « sécurité nationale » qu’il a reçues et qui correspondent à des demandes officielles de données, au nom de la loi antiterroriste Patriot Act, adoptée après les attentats du 11 septembre 2001. Des associations comme l’Aclu (American Civil Liberties Union) estiment que ces lettres donnent trop de pouvoir au gouvernement, qui peut ainsi surveiller des comptes internet sans mandat de la justice.

De 2009 à 2012, le géant de l’internet a reçu d’agences gouvernementales américaines « entre zéro et 999 demandes ». Ces demandes concernaient chaque année entre « 1.000 et 1.999 comptes », à l’exception de l’année 2010, au cours de laquelle les demandes visaient « entre 2.000 et 2.999 comptes », selon Google qui ne publie que des éventails de chiffres pour répondre aux demandes du FBI, du département de la Justice et d’autres agences gouvernementales qui craignent que la publication de chiffres exacts révèle des informations sur les enquêtes en cours.

L’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie Royale Canadienne (GRC) a mené entre lundi et hier mercredi des perquisitions à plusieurs endroits en lien avec une enquête sur un attentat commis en 2010 contre un centre de recrutement des Forces armées canadiennes. Les perquisitions ont visé les locaux de l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse et des appartements privés, à Saguenay, dans l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil, ainsi qu’à Montréal.

La GRC précise que cette opération a lieu dans le cadre de l’enquête sur un attentat à la bombe commis en 2010 contre un centre de recrutement militaire à Trois-Rivières, revendiqué par le groupe Initiative de résistance internationaliste. Dans le passé, ce groupe avait également revendiqué des attentats contre un pylône d’Hydro-Québec en Estrie, en 2004, et contre la voiture de Carol Montreuil, porte-parole de l’Institut canadien du pétrole, en 2006. La GRC dit avoir arrêté mardi un homme des Laurentides en lien avec cette affaire.

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Entre 5000 et 10 000 personnes ont manifesté mardi après-midi à Montréal pour réclamer la gratuité scolaire. La manifestation, qui a commencé vers 14h45 du square Victoria, a été immédiatement déclarée illégale, car l’itinéraire n’avait pas été communiqué aux autorités. Elle est toutefois restée relativement calme jusqu’à 15h30, heure à laquelle ont commencé des incidents. Des dizaines de jeunes masqués et habillés de noir ont jeté des projectiles, des balles de neige et de glace ou encore des pierres sur les chevaux de la cavalerie et les policiers qui ont utilisés des grenades assourdissantes et de gaz irritants.

À 16h15, alors que le centre-ville de Montréal était complètement paralysé, la police a exigé que la foule se disperse. De nombreux manifestants sont partis dans le calme, mais d’autres ont continué d’aller au contact. Durant la manifestation, les agents ont tiré avec des armes envoyant des billes de peinture verte sur les personnes qui commettaient des délits afin de les identifier et de les suivre. Le calme est revenu peu avant 17h30. Treize personnes ont été arrêtées, six pour attroupement illégal, cinq pour agression armée, un pour voie de fait sur des policiers et un autre pour possession de matériel incendiaire. Par ailleurs, un policier et un manifestant ont été très légèrement blessés et transportés à l’hôpital par mesure préventive.

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Le 28 janvier dernier, le juge du tribunal de Guantanamo a révélé que l’OCA (Original Classification Authority), une agence gouvernementale du renseignement, écoutait tous les débats des audiences depuis l’extérieur. Le directeur de la technologie du tribunal militaire, Elkins, l’a confirmé, les conversations, même murmurées entre les avocats et les accusés peuvent être entendues par le gouvernement. Lundi, suite à ces révélations, Elkins a expliqué qu’il y a deux circuits audio distincts. Le premier est ‘filtré’ et est destiné aux journalistes et aux familles des victimes. Le second capte tout, même les chuchotements et parvient à la personne chargée des retranscription, aux interprètes mais aussi à l’agence gouvernementale écoutant l’audience. Lundi, les micros de la salle d’audience ont été modifiés afin qu’ils ne puissent pas saisir par inadvertance les conversations confidentielles. Les avocats doivent désormais appuyer sur le micro pour parler, alors qu’ils devaient auparavant presser un bouton pour que le micro soit en position « silencieux ». Mais au cours d’une audience, un avocat a fait la démonstration que ce qu’il disait à son client pouvait être saisi par un autre micro que celui, éteint, qui se trouvait sur sa table. Il a ensuite affirmé que personne ne savait ce que le gouvernement faisait de ces sons. En raison des nombreuses objections des procureurs, les avocats n’ont toujours pas réussi à savoir où se trouve l’OCA, ni qui a accès à ces conversations entre avocats, ou entre les avocats et leurs clients.

Selon l’organisation humanitaire Open Society Justice Initiative, 54 gouvernements étrangers ont participé au programme de détention secrète et de torture de suspects de terrorisme après le 11 septembre de l’agence du renseignement américain. Parmi ces 54 pays se trouve la Belgique.

Les 54 gouvernements ont participé à ce programme de diverses manières, y compris en accueillant les prisons secrètes sur leur sol, en aidant à la capture et au transport des détenus, en interrogeant et en torturant des individus, en fournissant des renseignements, ou encore en ouvrant leur espace aérien pour les vols secrets. L’Italie est le seul pays où un tribunal a condamné des responsables pour leur implication dans ces opérations, le Canada est le seul à avoir présenté des excuses à une victime de ce programme, tandis que trois pays -le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni- ont versé des indemnités de compensation à des victimes

Actuellement, le département de la Défense compte 900 employés chargés d’assurer la cybersécurité. Fin 2012, de hauts responsables du Pentagone ont pris la décision d’augmenter les effectifs dans ce secteur en raison des menaces croissantes qui pèsent sur le cyberespace. Le ‘Cyber Commandement’ va voir ses effectifs multipliés par cinq, passant de 900 à 4900. Ce personnel, militaire et civil, travaillera entre autre à la sécurisation des réseaux du ministère américain de la Défense.

Une centaine de personnes ont participé à la dernière soirée bénéfice organisée par le Secours rouge du Canada en solidarité avec les victimes de la répression politique et policière, notamment dans le cadre de la grève étudiante qui a marqué les luttes sociales l’an dernier au Québec. La soirée a permis de ramasser plus de 900$, qui ont été remis au Fonds de défense juridique de la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal.

En dépit des polémiques, les autorités américaines ont, fin décembre, pris la décision de prolonger le FISA (Foreign Intelligence and Surveillance Act) jusqu’en 2017. Cette loi, adoptée en 2008, est en partie consacrée à la surveillance des citoyens étrangers grâce aux contrôles des échanges informatiques. Grâce au FISA, le gouvernement américain peut solliciter les données des grandes entreprises informatiques américaines (Google, Facebook,…) en émettant un mandat secret obligeant ces sociétés à coopérer. Les données concernées sont, entre autre, les données stockées et les données échangées en temps réel. Les prérogatives du gouvernement dans ce cadre sont énormes et ciblent toute organisation politique – ou considérée comme telle – étrangère. Le Centre d’études sur les conflits, liberté et sécurité vient de publier un rapport dénonçant cette loi, affirmant que c’est un outil de surveillance de masse et que les investigations secrètes pourraient toucher tout homme politique, militant et journaliste européen, c’est-à-dire une vaste portion de la population du continent. Jusqu’à présent, la Commission européenne a laissé faire, et il semblerait qu’elle garde cette position à l’avenir, suivant l’avis de l’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne qui assure que tous les agissements des services de renseignements tombent sous le coup des obligations légales de respect de la vie privée.