Montréal a connu une manifestation estudiantine géante (30.000 étudiants) pour une plus grande accessibilité à l »éducation (le gouvernement veut augmenter les frais de 1625 dollars canadiens). Quelques incidents ont eu lieu en fin de manifestation. Il y a eu quatre arrestations.

Le 7 mars, la police avait violemment réprimé une autre manifestation, usant de matraques, de gaz et de stun grenades. Un étudiant est actuellement à l’hôpital après avoir reçu “à bout portant” une grenade assourdissante dans l’oeil. L’équipe médicale qui faisait partie de l’organisation de la manifestation à dû contacter les services d’urgence puisque les policiers pnt refusé de prendre en charge le blessé. Les probabilités que son oeil ne soit plus jamais fonctionnel seraient très élevées.

violence policière au Canada

violence policière au Canada

Panda Security, un éditeur de logiciels de sécurité informatique, a été ciblé par les Anonymous pour avoir participé – contre rémunération – à l’enquête ayant débouché sur l’arrestation des membres de LulzSec. Panda Security a beau démentir, les attaques ont bel et bien eu lieu. Plusieurs sites de Panda ont été attaqués et sont tombés, tandis que les données personnelles de 114 salariés de l’entreprise (e-mails et mots de passe) ont été divulguées. Luis Corrons, directeur technique de Panda Security, avait publié sur son blog un billet saluant les arrestations des membres de LulzSec: son blog a aussi été ciblé par les attaques et est inaccessible.

Les autorités judiciaires américaines ont annoncé mardi l’inculpation de cinq hackers. Un sixième homme, présenté comme le créateur de LulzSec, Hector Xavier Monsegur, 28 ans, arrêté en juin 2011 à New York, a plaidé coupable en août 2011 et coopère à l’enquête. Vivant à New York, connu comme « Sabu », il est présenté comme un membre influent d’Anonymous, d’Internet Feds et le fondateur de LulzSec. Il avait, entre décembre 2010 et juin 2011, participé à des attaques informatiques contre les gouvernements tunisien, algérien, yéménite et du Zimbabwe. En décembre 2010, il avait également été impliqué dans le piratage des sites des cartes de crédit Visa, Mastercard et PayPal. Il risque jusqu’à 124 ans et six mois de prison.

Parmi les cinq inculpés figurent deux Britanniques, identifiés comme Ryan Ackroyd, alias « Kayla », 23 ans, de Doncaster, et Jake Davis, alias « Topiary », 29 ans, de Lerwick. Deux autres sont des Irlandais, Darren Martyn, 25 ans, de Galway, et Donncha O’Cearrbhail, 19 ans, de Birr, tandis que le cinquième est un Américain arrêté mardi soir à Chicago, Jeremy Hammond, membre d’AntiSec, 27 ans. Ackroyd, Davis, Martyn et O’Cearrbhail sont qualifiés de membres d’Anonymous, d’Internet Feds, et de membres fondateurs de LulzSec (à l’exception d’O’Cearrbhail). Ils sont accusés du piratage de la Fox Broadcasting Company, Sony Pictures et PBS. Davis est qualifié de « porte-parole » d’Anonymous et d’Internet Feds. Les trois premiers risquent jusqu’à 20 ans de prison. O’Cearrbhail, alias « Palladium », accusé d’avoir secrètement fait intrusion dans une conférence téléphonique entre le FBI et la Garda irlandaise consacrée à l’enquête sur Anonymous et ses groupes affiliés le 17 janvier, risque jusqu’à 15 ans de prison.

Hammond, alias « Anarchaos », qui risque également 20 ans de prison, fait quant à lui l’objet d’une inculpation séparée. Il est accusé d’avoir participé à l’attaque en décembre dernier contre la société américaine privée de renseignement et d’analyse stratégique, Strategic Forecasting Inc (Stratfor), qui aurait affecté jusqu’à 860.000 personnes. Il aurait alors volé les données des cartes de crédit de 60.000 personnes et utilisé avec des complices certaines de ces données pour des dépenses de plus de 700.000 dollars. En février, WikiLeaks avait annoncé la publication de cinq millions de courriels de cette société, levant le voile sur le monde opaque et rentable des agences privées du renseignement.

Le 15 mars dernier avait lieu la manifestation de la 15ème journée internationale contre la brutalité policière. 239 personnes ayant participé à cette marche ont reçu une contravention pour avoir contrevenu au Code de la sécurité routière. Une soirée de soutien aura lieu demain jeudi 1er mars (Portes: 20h00, Show: 21h00) à KATACOMBES (1635, boul. Saint-Laurent, Montréal). Entrée: 5$ à 10$. Avec: BOMB DROP, SCRAP, NO LAWS APPLY, ACTION SÉDITION. C’est aussi le lancement du mois contre la répression policière avec le lancement du journal État policier.

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Les règles de modération sur Facebook viennent d’être révélées (sur ce site). Ces règles sont générales et usuelles pour les grands réseaux sociaux, à cette exception singulière près: elles comportent une seule série de règles spécifiques à un pays, la Turquie. Le texte vise précisément « toutes les attaques contre Atatürk », « les cartes du Kurdistan » ou les photographies de « drapeaux turcs en feu ». Ces contenus peuvent toutefois être validés « s’ils sont clairement opposés au PKK ou à Öcalan ».

Le gouvernement américain est actuellement à la recherche d’un logiciel capable d’extraire les données médiatiques afin de pouvoir prédire tout événements depuis les attaques terroristes jusqu’aux soulèvements étrangers. Des centaines d’analystes du renseignement passent déjà au crible toutes les publications étrangères sur Twitter et Facebook pour traquer les événements tels que les soulèvements dans les pays arabes. Mais dans une ‘demande d’information’ formelle des entrepreneurs potentiels, le FBI a récemment exposé dans les grandes lignes son désir d’un outil digital pour balayer l’univers tout entier des médias sociaux – ce qui représente plus de données que ce que tous les êtres humains ne pourront jamais traiter. Le département de la défense et le bureau du directeur des renseignements nationaux ont également sollicité le secteur privé pour qu’il cherche des moyens d’automatiser le processus d’identification des menaces et des soulèvements émergents en utilisant les milliards de publications que les gens partagent tous les jours à travers le monde.

Le système recherché par le bureau du directeur des renseignements nationaux fusionnerait tout, des recherches internet aux publications sur Wikipedia en passant par les webcams pour ‘vaincre les informations’ en prédisant les événements majeurs, du trouble économique aux éruptions de maladies. L’outil du département de la défense traquerait les médias sociaux pour identifier la progression des renseignements qui pourraient influer sur les soldats qui sont sur le terrain, et également donner des moyens militaires pour mener ses propres ‘opérations d’influence’ sur les médias sociaux pour neutraliser les campagnes de l’ennemi. Le FBI cherche une application internet qui creuserait automatiquement les réseaux sociaux pour trouver les données qui pourraient éveiller l’attention du centre des opérations de l’agence sur les dernières crises au moment où elles se déroulent et les pointer sur des interfaces telles que Google Maps. Afin de mettre en place ce système, les développeurs devront surmonter plusieurs défis technologiques, notamment en raison de la quantité de données impliquées. Mais aux dernières informations, la tâche ne serait pas du tout insurmontable…

Ce mardi, le gouvernement canadien a présenté un projet de loi donnant à la police le droit de surveiller les communications sur internet. Et vu la composition du parlement, la loi C-51 devrait être adoptée sans trop de difficultés. La loi exigera des fournisseurs internet qu’ils installent des équipements qui leur permettront de contrôler et de conserver les activités et les habitudes de navigation de leurs clients. La police pourra également, en vertu de cette loi, demander aux fournisseurs de rassembler et de garder les données de navigation de toute personne soupçonnée d’être engagée dans une ‘activité criminelle’. La C-51 rendra aussi plus facile l’activation des mécanismes de pistage à l’intérieur des téléphones portables pour les autorités. Ces mécanismes permettent, entre autre, de suivre les déplacements des présumés criminels. Cette nouvelle loi donnera, sans mandat, à la police un accès à toute une nouvelle série de renseignements. Par exemple, elle pourra utiliser les équipements installés par les fournisseurs pour isoler les numéros de téléphone de personnes participant à une manifestation pour ensuite être en mesure de demander à la compagnie de téléphone de divulguer les informations personnes de personnes à qui appartient le téléphone. Tout en réduisant le contrôle judiciaire, la loi renforce le dispositif à disposition des autorités pour surveiller et accéder aux contenus privés.

Après avoir examinées documents des sept jours d’audience préliminaire dans ‘l’affaire Manning’, la justice militaire avait conclu que ‘les accusations étaient fondées et que des motifs raisonnables laissaient croire que l’accusé avait commis les faits qui lui sont reprochés’. Elle avait donc recommandé, en janvier, que Bradley Manning, accusé d’avoir transmis des documents militaires américains sur la guerre en Irak et en Afghanistan et plus de 260000 dépêches diplomatiques du département d’Etat à Wikileaks, soit jugé par une cour martiale. Le 3 février, l’armée a approuvé cette recommandation. Le 23 février, Manning sera formellement mis en accusation à Fort Meade, et se verra lire son acte d’accusation qui comporte 22 chefs. Cette lecture est la première étape de la procédure avant les audiences préliminaires et le procès dont les dates devraient être annoncées le 23. Le procès ne devrait pas se tenir avant le mois de mai.

Bradley Manning

Bradley Manning

Les audiences préliminaires du procès du soldat Bradley Manning, accusé d’avoir envoyé des milliers de documents classifiés à WikiLeaks, s’était déroulé durant huit jours à la mi-décembre devant le tribunal militaire de la base de Fort Meade en présence de Manning et de ses avocats. Les témoignages et les documents de cette audience ont été examiné par le général de division Michael Linnington, commandant du district militaire de Washington. Samedi, ce dernier a ordonné que le soldat soit jugé par une Cour Martiale. Cette décision ouvre la voie à l’établissement d’une date pour le procès de Manning qui encourt l’emprisonnement à vie pour ‘collusion avec l’ennemi’.

La police américaine a délogé samedi les militants du mouvement « Occupy » qui s’étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée. L’opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l’une après l’autre, laissant une quarantaine d’entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les occupants à l’extérieur du square McPherson qu’ils occupaient depuis quatre mois.

En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l’un d’eux avait été frappé jusqu’à en perdre connaissance. La police n’a pas confirmé.

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