Ce 21 juin, la Cour Suprême américaine a soutenu une loi de large portée qui autorise à poursuivre les américains qui offrent des conseils à des organisations interdites, y compris une aide légale et des informations pour la résolution de conflits, en tant que terroristes. Elle a maintenu l’argument de l’administration Obama que même un conseil visant à être utilisé à des fins pacifiques constitue un ‘soutien matériel’ au terrorisme. Un universitaire américain affirme ‘la Cour Suprême a décidé que les avocats pour les droits humains, apportant une formation et une aide pour la résolution non-violente des conflits, peuvent être poursuivis pour terrorisme. Au nom du combat contre le terrorisme, le Cour a dit que le premier amendement (liberté d’expression) autorise le Congrès à faire un crime du travail pour la paix et les droits de l’homme’. A une majorité de 6 contre 3, la Cour Suprême a décidé que le gouvernement a ‘le droit d’interdire la fourniture de soutien matériel, que ce soit sous forme d’entraînement, de conseil d’expert, de personnel ou de services à des groupes terroristes étrangers, même si les supporters ne soutiennent que les objectifs non-violents de ces groupes.

Le Département de la Sécurité Intérieur américain a reçu ce mercredi l’autorisation de l’Administration Fédérale de l’Aviation pour faire usage de drones le long de la frontière texane ainsi qu’à travers la région du Golfe du Mexique dans le but d’assurer la protection de la frontière sud des Etats-Unis. Cela fait un moment que les USA font usage de drones opérés par la CIA en Afghanistan et en Irak où selon certaines sources, ces avions auraient assassinés à coups de missiles air-sol plus de 500 personnes. D’ailleurs, certaines voix (bien rares) dans la communauté internationale dénonce leur usage, car il offre aux Etats-Unis un ‘permis de tuer’ sans aucun jugement ni aucune responsabilité, qu’ils refuseraient à tout autre nation.

Finalement, ce sont pas moins de 600 personnes qui ont été interpellées durant ce week-end à Toronto. En effet, la police a sévi en force dimanche afin d’empêcher toute action des militants qui manifestaient contre le sommet du G20. Il semblerait que 70 manifestants aient été arrêtés après que les forces de l’ordre aient organisé une descente sur le campus de l’université de Toronto. Elles auraient également saisi des briques et des bâtons. Les derniers affrontements se sont déroulés dimanche soir lorsque plusieurs centaines de manifestants se sont dirigés vers le centre de détention temporaire où les militants arrêtés samedi se trouvaient. La police canadienne a fait usage pour la première fois officiellement de gaz lacrymogène pour disperser les foules lors des rassemblements de ce week-end. Les manifestants ont quant à eux affirmé que la police, très maladroite, avait fait usage de tactiques qui incitaient à la violence plutôt qu’à la réprimer.

75 militants ont été interpellés par la police canadienne ce samedi après-midi en marge de la vaste manifestation contre le sommet du G20 qui se déroule ce week-end à Toronto. Les autorités les suspectent d’avoir mis le feu à deux voitures de police, d’en avoir endommagé deux autres et d’avoir brisé de nombreuses vitrines à coup de pierre dans le centre-ville. Plusieurs centaines de policiers à pied, à bicyclette et à cheval encerclaient la zone de rassemblement.

Vers 22 heures, le porte-parole de la police a annoncé qu’au total, 103 personnes avaient été arrêtées sur la seule journée de samedi, en ce y compris les 27 militants accusés des saccages. Le chef de la police a pour sa part confirmé l’usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre sont même allées jusqu’à restreindre l’accès à certains secteurs et édifices de la ville. Certains hôpitaux étaient également interdis d’accès. Au moins un manifestant a été blessé au cours de l’après-midi.

Le Long Range Acoustic Device est une arme non-léthale sonore utilisée depuis plusieurs mois pour contrôler les foules. L’engin peut émettre des sons de 150 décibels capables d’atteindre une personne à 200 mètres, ce qui peut s’avérer extrêmement douloureux, causer des dommages auditifs et gêner temporairement la vision. Les autorités canadiennes ont acquis plusieurs LRAD, notamment à l’occasion des JO de Vancouver et pour contrôler les masses au cours du G20 qui se déroule ce week-end à Toronto. Un tribunal a ordonné ce vendredi aux policiers assurant la sécurité du sommet de ne se servir de leurs canons à son qu’en réduisant leur puissance, sans pour autant les interdire. Le président d’une organisation syndicale a déploré cette décision, dénonçant la présence de ces armes lors d’une manifestation légale organisée samedi à Toronto. A noter qu’au cours de ce rassemblement, une trentaine de syndicalistes, dont un jeune militant belge, ont été interpellés alors qu’ils faisaient signer une pétition contre le travail des enfants. Ils ont tous été rapidement relâchés.

Un Torontois a comparu en cour, mercredi, pour faire face à des accusations, dont l’une pour possession d’explosifs. Cet homme de 37 ans fait en outre face à des accusations pour possession d’armes dangereuses, intimidation à l’égard d’une personne associée au système judiciaire et méfait. Il comparaîtra de nouveau samedi pour son enquête sur remise en liberté dans une salle d’audience consacrée spécifiquement aux causes liées au Sommet du G-20. La police a indiqué qu’elle ne dévoilerait pas d’informations additionnelles relativement à cette affaire, à l’exception du fait que l’enquête est reliée à la sécurité entourant le Sommet du G-20.

Une deuxième personne a été arrêtée mercredi lors d’une opération policière en lien avec la sécurité du sommet du G20. Il s’agit de Kristen Peterson, 37 ans. Elle est accusée de possession d’un engin explosif et de possession d’armes dangereuses. Elle a été arrêtée après des perquisitions menées dans des résidences de la municipalité Tiny, siutée à 150 kilomètres au nord de Toronto, et de Lake of Bays, près du parc Algonquin. Mme Peterson est la conjointe de Byron Sonne, arrêté mardi.

Moins d’une semaine avant les sommets du G8 et du G20, la police d’Ottawa annonce qu’elle a réalisé des arrestations liées à l’attaque explosive contre la Royal Bank du Canada en mai (cf. la vidéo de l’action). Trois hommes habitant la région d’Ottawa ont été arrêtés lors d’opérations menées vendredi. Les noms des suspects n’ont pas été révélés, car ils ne sont pas encore inculpés. L’action avait été revendiquée par un groupe anarchiste.

Le comité de soutien de ceux que l’on appelle les ‘5 Cubains’, prisonniers depuis douze ans aux Etats-Unis a publié ce samedi un communiqué dans lequel il annonce qu’il va demander au Procureur Général de procéder à leur libération. La semaine dernière, des preuves ont été avancées, démontrant que l’administration avait payé secrètement des dizaines de milliers de dollars à des journalistes de Miami (où s’est tenu le procès) pour créer une atmosphère de propagande portant préjudice aux cinq inculpés. Ces preuves ont été rassemblées après une enquête longe de 18 mois menée par le comité, qui a rendu public le nom des reporters rétribués durant la période de rétention et le procès des ‘5 Cubains’ ainsi que les sommes perçues (74400 dollars). Cette requête, basée sur des faits concrets des opérations secrètes qui ont privé les cinq hommes de leur droit à un procès juste exige que le Secrétaire de la Justice s’occupe d’apporter remède et de réparer la situation par la libération des prisonniers. Dans cette initiative, le comité de soutien aura l’appui de diverses organisations civiles pacifistes.

Suite au rapport de l’organisation Physician for Human Rights (PHR) établissant que les médecins qui assistaient aux interrogatoires de suspects aux USA pratiquaient des expérimentations médicales sur les prisonniers, huit organismes viennent de déposer plainte devant l’organisme fédéral américain chargé d’évaluer le respect des règles éthiques dans les recherches médicales. Elles affirment que des preuves existent que les médecins de la CIA récupéraient des données à mesure des interrogatoires afin d’affiner ces techniques ou de les tester simultanément. Grâce à l’apport de ces médecins, des techniques telles que la privation de sommeil, le ligotage dans des positions inconfortables, l’exposition à des températures extrêmes et la simulation de noyade ont été ‘améliorées’. Les huit organisations qui ont déposé plainte exigent que soit menée une enquête rigoureuse sur les expérimentations pratiquées par la CIA sur les détenus.

L’organisation Physician for Human Rights (PHR) a exigé ce lundi qu’une enquête soit ouverte sur certaines techniques d’interrogatoires de la CIA et le rôle joué par les médecins qui les encadraient. Sur base de documents publics, elle affirme que des médecins travaillant sous les ordres de l’agence de renseignements ont pratiqué des expérimentations sur des prisonniers qui étaient interrogés après le 11 septembre. Ne se contentant pas de ‘surveiller’ les interrogatoires musclés, ils ‘en tiraient des connaissances générales afin d’affiner les méthodes, notamment celle de la simulation de noyade’. On sait que les Etats-Unis ont établi une liste de techniques d’interrogatoires améliorées qui ont été justifiées au plan légal par le ministère de la justice. Dans son rapport publié aujourd’hui, PHR affirme que les médecins qui participaient à ce programme récupéraient des informations médicales sur les effets produits par les techniques améliorées qui étaient ensuite utilisées pour concevoir, développer et déployer de nouvelles procédures de simulation de noyade.

Torture par simulation de noyade