Des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers lors d’une protestation contre le gouvernement dans les rue de Lima. Le Conseil métropolitain de Lima a approuvé une interdiction des rassemblements publics dans une zone de 10,3 kilomètres carrés autour du centre historique de la capitale. Le maire a souligné que cet accord est une « étape transcendantale » pour transformer le centre de Lima en une attraction touristique de classe mondiale. À cette fin, il a appelé à une coordination étroite avec la police et le ministère de la Culture. Le bureau du procureur municipal poursuivra les contrevenants. Il s’agit bien entendu d’une mesure visant la vague de protestations contre la présidente par intérim, Dina Boluarte. Et comme les manifestants ont utilisé des barres pour enlever les pavés des trottoirs de l’Avenida Abancay pour attaquer la police, le conseil municipal a fait retirer 518 mètres carrés de pavés afin qu’ils ne soient pas utilisés comme projectiles.

 

La marche jeudi à Juliaca, au sud du Pérou, en hommage aux 18 civils qui ont trouvé la mort, il y a mois, dans les manifestations réclamant la démission de la présidente Dina Boluarte, a fait près d’une cinquantaine de blessés. Les affrontements ont commencé quand les protestataires ont tenté de pénétrer au sein de l’aéroport Inca Manco Capac à Juliaca (1.300 km au sud de Lima), où des manifestants ont été tués il y a un mois. La police a usé ce jeudi de balles et de gaz, causant des blessures, des fractures, des intoxications et des insuffisances respiratoires chez 23 personnes. Trois des blessées sont des mineurs âgés de 17, 15 et 11 ans, ce dernier présentant une blessure par par balle à la jambe gauche. La police nationale péruvienne a indiqué sur Twitter que 25 policiers ont été blessés lors de ces affrontements à l’aéroport.

Les rues de Lima, au Pérou, ont une nouvelle fois accueilli des manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte samedi soir. Jusqu’à présent, 26 personnes ont été arrêtées, et 5 personnes ont été blessées et hospitalisées. La police a ouvert le feu sur les manifestations avec des petits plombs comme projectiles. Les manifestations ont commencé vers 15h00 (heure locale) sur la Plaza 2 de Mayo et se sont déplacées vers l’avenue Alfonso Ugarte. Plusieurs groupes de manifestants se sont heurtés à la police qui leur barrait l’accès à l’avenue Abanacay. Les policiers ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants, ce qui a donné lieu à plusieurs affrontements, ainsi que sur l’avenue Grau, où plusieurs journalistes ont déclaré avoir été battus par la police.

Neuf membres présumés de la guérilla de l’ELN ont été tués par l’armée colombienne lors d’une opération menée par la marine colombienne. L’opération a eu lieu les deniers jours de janvier dans une zone rurale de la municipalité de Buenaventura (sud-ouest). Un militaire colombien a été blessé lors de ces affrontements, et est décédé des suites de ses blessures. L’Armée de libération nationale, d’inspiration guévariste négocie depuis fin 2022 avec le gouvernement de gauche du président Petro.

 

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A la suite du refus des députés de donner leur feu vert à des élections anticipées, le centre de Lima a été une fois de plus le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, samedi 28 janvier, dans une crise politique qui dure depuis cinquante-deux jours. La marche de Lima avait commencé comme une fête populaire avant de virer à l’affrontement près du Parlement entre un groupe de manifestants encagoulés et la police antiémeute, faisant un mort. Il s’agit du premier décès enregistré dans la capitale péruvienne dans le cadre de ces rassemblements. La répression des manifestations au Pérou a fait quarante-huit morts depuis décembre. Jusqu’à présent, les décès sont survenus à Puno et d’autres régions andines du sud du pays, où vivent des populations défavorisées, qui soutenaient M. Castillo.

Le gouvernement colombien et l’ELN ont déclaré samedi qu’ils avaient surmonté les tensions causées par la déclaration erronée du président Gustavo Petro selon laquelle l’ELN avait accepté un cessez-le-feu. Celui-ci reste cependant l’objectif des négociateurs qui ont convenu de négocier un tel cessez-le-feu dès la reprise des pourparlers officiels au Mexique le 13 février. Les négociateurs se sont mis d’accord sur un « corridor humanitaire » qui a permis à une centaine d’observateurs indépendants de se rendre dans une région de l’ouest de la Colombie touchée par la guerre pour y inspecter la situation humanitaire. Par ailleurs, le gouvernement a provisoirement accepté les cessez-le-feu entrés en vigueur le 1er janvier avec quatre autres forces armées: deux dissidences des FARC (Bloc du Sud-Est et Segunda Marquetalia), les paramilitaire de l’AGC, et le groupe mafieux Los Pachencas. L’éventuelle démobilisation de l’AGC et de Los Pachenca est délicate car elle pourrait révéler les liens entre les paramilitaires et les trafiquants de drogue avec les forces de sécurité et les élites colombiennes.

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Combattant·e·s de l’ELN

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200 personnes ont été arrêtées sur le campus de l’Universidad Nacional Mayor de San Marcos. Elles sont sont accusées d’être entrées illégalement sur le campus. Les manifestants étaient venus dans la capitale depuis les villes de Puno et de Cusco, dans le sud, pour se joindre aux protestations contre la présidente par intérim Dina Boluarte. Plus tôt, les autorités ont également fermé le Machu Pichu, l’une des principales attractions touristiques du pays en raison de la vague de protestations dans le pays.

 

Lundi vers 16h30, des manifestants se sont rassemblés devant le Palacio de Liévano, siège de la mairie de Bogota et d’autres entités du district pour exiger des explications sur les manifestants disparus. Des affrontements ont lieu entre la police anti-émeute (ESMAD) et les manifestants du groupe « Première Ligne », qui, outre la question des disparitions présumées, ont exprimé leur rejet de la nomination du nouveau secrétaire à la sécurité, le général Óscar Gómez Heredia. Ils ont bloqué un grand carrefour. Trois personnes ont été arrêtées pour avoir jeté des objets sur le bureau du maire.

Des milliers de personnes, surtout en provenance des Andes, manifestaient pour réclamer la démission de la présidente péruvienne Dina Boluarte jeudi dans le centre-ville de Lima, où de violents heurts ont éclaté entre les protestataires et les nombreux policiers déployés. Les affrontements ont fait deux nouveaux morts dans le sud du pays. A Arequipa, deuxième ville du Pérou, des violents heurts autour de l’aéroport se sont soldés par un mort – un homme d’une trentaine d’années – et dix blessés. Un autre homme, blessé la veille dans des heurts à Macusani, près de Puno (sud) à la frontière bolivienne, est décédé. Cela porte à 45 (44 manifestants et un policier) le nombre des personnes ayant perdu la vie dans des troubles depuis le 7 décembre, date du début de la crise. A Lima, des affrontements violents ont eu lieu dans le centre-ville, des manifestants lançant pierres, pavés ou bouteilles sur les forces de l’ordre, ou les affrontant directement armés de bâtons. Dans plusieurs endroits, les forces de l’ordre ont dû reculer sous la pression avant de reprendre position. Notamment dans le centre-ville, dans le secteur des avenues Abancay et Pierola. Les forces de l’ordre faisaient largement usage de gaz lacrymogène.

Les habitants de la communauté de Puente Madera, qui appartient à la municipalité zapotèque de San Blas Atempa, dans l’état d’Oaxaca protestent contre l’installation de parcs industriels dans la région. David Hernandez Salazar, leur représentant municipal a été arrêté le 17 janvier vers 8 heures alors qu’il arrivait à l’école primaire où il travaille comme enseignant. Le bureau du procureur général de l’État de Oaxaca (FGO) l’accuse de tous les dégâts qui auraient eu lieu lors des mobilisations antérieures contre ce projet dit « Corridor interocéanique ». En réponse à l’arrestation de Hernández Salazar, les habitants se sont armés de pierres et de bâtons, ont bloqué la route transisthmique 185 au kilomètre 276, où ils ont mis le feu à un pick-up. Ils ont aussi  bloqués 33 touristes français dans leur bus.