Pendant deux jours, de nombreuses manifestantes ont défilé dans le centre de Monterrey pour protester contre la disparition de femmes. Elles ont tenté de pénétrer dans le Palais du gouvernement, où elles se sont heurtés à des dizaines de policiers qui gardaient le siège de l’exécutif. Elles ont brûlé une porte du bâtiment gouvernemental et peint sur le mur « Ni una menos » (Pas une de moins).

 

L’université nationale de Medellin a dû évacuer son personnel vendredi après-midi, en raison d’une manifestation de manifestants cagoulés qui a traversé le campus. Les manifestants commémoraient le 74e anniversaire du « Bogotazo », qui a été déclenché après la mort du leader politique, Jorge Eliecer Gaitan. La manifestation a été organisée par le Movimiento Popular Revolucionario (Mouvement populaire révolutionnaire), qui, dans un communiqué, a déclaré vouloir mettre fin « aux abus violents des classes dirigeantes ».

Un manifestant a été tué le 6 avril dans le sud du Pérou, au cours d’affrontements avec la police, qui ont fait aussi plusieurs blessés. Une nouvelle journée de revendications avait lieu contre l’augmentation du coût de la vie. Le manifestant était décédé à son arrivée à l’hôpital d’Ica, à 300 km au sud de Lima, où des manifestants bloquent la circulation sur l’autoroute panaméricaine, principal axe de transit de marchandises entre l’Amérique du Nord et du Sud. Le manifestant décédé était un ouvrier agricole de 25 ans. Les affrontements ont éclaté en fin de matinée lorsque la police a tenté de déloger plusieurs dizaines de manifestants qui bloquaient l’accès à cette région fertile où opèrent de nombreuses entreprises agroalimentaires.

Le président Pedro Castillo a instauré un couvre-feu, rapidement dénoncé, sur la capitale et le port voisin de Callao, où vivent 10 millions de personnes. Il a été levé le 5 avril en milieu d’après-midi sous la pression populaire et du Parlement où l’opposition est majoritaire. Des heurts ont éclaté mardi soir dans Lima après des défilés dans plusieurs quartiers. Des bâtiments publics ont été attaqués. Le gouvernement avait supprimé la semaine dernière un impôt sur les carburants dans un souci d’apaisement et également décrété une augmentation de 10 % du salaire minimum qui atteindra l’équivalent de 277 dollars à partir du 1er mai. Des mesures insuffisantes pour la Confédération générale des travailleurs péruviens (CGTP), le principal syndicat du pays, qui a appelé à de nouveaux rassemblements jeudi.

Des affrontements entre les manifestants et la police ont éclaté lundi dans plusieurs zones du Pérou, en marge d’un mouvement de grève lancé par les transporteurs. La mobilisation, qui a provoqué des blocages routiers et une suspension des cours dans plusieurs régions, a été déclenchée par la hausse du coût du carburant et des péages, ainsi que des prix alimentaires. Elle a aussi donné lieu à des scènes de pillage dans des magasins. Suite à cela, un couvre-feu a été instauré mardi 5 avril à Lima, la capitale du Pérou, et dans la ville portuaire voisine de Callao. Le couvre-feu entre en vigueur à l’aube et sera maintenu jusqu’à minuit face aux « faits de violence que certains groupes ont voulu susciter » et afin de « rétablir la paix et l’ordre », a annoncé le président péruvien, Pedro Castillo, lors d’une allocution télévisée diffusée lundi soir.

 

Mardi 29 mars, l’ELN a libéré pour raison humanitaire cinq prisonniers dont un soldat qu’elle avait capturé dans le département de Norte de Santanders. Par ailleurs, la guérilla a annoncé la libération prochaine d’une sous-officier toujours pour raison humanitaire. Il s’agit du Sergent Dariana del Carmen Mora Beleño qui avait été envoyée conduire des opérations de renseignements par l’armée alors qu’elle était enceinte. Elle avait été capturé par des unités du Front de guerre Darío Ramírez Castro qui avait souhaité la libérer après vérification de son identité. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait cependant ralenti cette opération, ce qui a conduit le Sergent Beleño a accoucher en captivité.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Des groupes de jeunes manifestants cagoulés se sont affrontés aux forces de l’ordre près du palais présidentiel de La Moneda, après un appel à commémorer la « Journée du jeune combattant », en mémoire de deux frères tués en 1985 par des agents de la dictature d’Augusto Pinochet. Chaque année à cette date, des incidents se produisent dans les quartiers de la banlieue de Santiago, avec des barricades et des affrontements avec la police. Mardi, l’avenue Alameda, l’artère principale du centre de Santiago, était coupée par des affrontements sporadiques entre des étudiants et des manifestants cagoulés et des agents des forces spéciales. Une voiture transportant des officiers de l’armée de l’air chilienne a également été attaquée à coups de pierres et de bâtons. Cette nouvelle manifestation d’étudiants avait lieu 18 jours seulement avant l’investiture du président de gauche Gabriel Boric, qui, il y a dix ans, était à la tête de manifestations d’étudiants réclamant une éducation gratuite, publique et de qualité.

 

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Des affrontements ont eu lieu dans la région d’Ayacucho lors de la grève nationale de 24 heures dénonçant l’augmentation du prix du carburant et des produits de première nécessité. Depuis les premières heures du matin, les principales voies d’accès à la ville comme la Via Libertadores, les routes de Huanta, Vraem, Huancayo et Andahuaylas ont été bloquées à l’aide de pierres et d’autres objets par des piquets de manifestants. Plusieurs bus interprovinciaux ont subi des dommages tels que pneus crevés et vitres cassées. Dans les rues de la ville, les manifestants, répartis en petits groupes, s’en sont pris à ceux qui ne respectaient pas la grève, endommageant leurs véhicules.

 

Un jeune manifestant a été blessé par balle vendredi 25 mars à Santiago lors d’un défilé étudiant, la première manifestation auquel doit faire face le nouveau président Gabriel Boric, lui-même ex-leader étudiant. Le pronostic vital de la victime, touchée à la poitrine et âgée de 19 ans, n’est pas engagé. Les coups de feu ont été tiré lors d’affrontements entre policiers et manifestants masqués au cours desquels la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. Les manifestants réclament une augmentation du montant de la carte alimentaire qui leur est accordée par l’Etat. Cette bourse n’a pas été augmentée depuis douze ans, malgré l’inflation.

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Une nouvelle journée de manifestations a eu lieu ce vendredi après-midi aux alentours de la Plaza Baquedano dans le centre de Santiago, pour revendiquer la libération des « prisonniers de la révolte ». Les Carabineros sont intervenus à plusieurs reprises avec des auto-pompes pour disperser la manifestation, refoulant les manifestants vers le parc Bustamante. Un homme de 65 ans, poursuivi par un groupe de carabiniers qui voulaient l’arrêter simplement parce qu’il portait un drapeau, est tombé au sol et a été transporté inconscient aux urgences. Deux personnes ont été arrêtées, dont l’homme qui a été blessé et qui sera placé en détention dans le courant de la journée.

À la fin du mois de février, l’ELN a mené trois jours de grève armée pour protester contre les politiques économiques et sociales du gouvernement et ce, à moins de trois semaines des élections législatives. Cette action a entraîné des restrictions de circulation et de commerce dans les zones où opère l’ELN. L’une des opérations les plus importante a eu lieu à Pailitas, une municipalité du nord de la province de Cesar, où les rebelles ont fait sauter un pont, interrompant la circulation. Des explosions ont également été signalée sur une route reliant les municipalités de Socorro et de San Gil, tandis qu’une autre explosion à Cucuta, capitale de la province de Norte de Santander, a tué un chien spécialiste des explosifs de la police. Vendredi 4 mars, l’ELN a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de 6 jours pour faciliter les élections législatives qui se sont déroulées le 13 mars.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN