Le président de l’état colombien Iván Duque a annoncé, alors qu’il se trouvait, au milieu de l’Assemblée générale des affiliés du Conseil des entreprises américaines (CEA), qu’il extraderait José Gabriel Álvarez vers les États-Unis. Il s’agirait d’un membre de l’ELN capturé en Colombie, au cours d’une opération menée par le FBI et la DEA, et qui se serait livré à du trafic de drogue. C’est la première fois qu’un membre présumé de l’ELN est extradé vers les États-Unis.

combattants de l'ELN

combattants de l’ELN

Lundi 22 mars, Santiago du Chili, les prisonniers et prisonnières anarchistes ont entamé une grève de la faim. Il s’agit de Mónica Caballero Sepúlveda (section pour femmes de la prison de San Miguel) ; Marcelo Villarroel Sepúlveda, Joaquín García Chanks, Juan Flores Riquelme, Juan Aliste Vega (qui adhère à la lutte mais ne fera pas la grève à cause de sa situation de santé), tous détenus dans la prison de haute sécurité, à Santiago ; Francisco Solar Domínguez (section de sécurité maximale), Pablo Bahamondes Ortiz, José Ignacio Duran Sanhueza, Tomas González Quezada, Gonzalo Farias Barrientos (sections 2 e 3 de la prison-entreprise de Santiago 1). Les revendications de la grève sont l’abrogation de l’article 9 et le retour à l’article 1 du décret-loi 321, et la libération de Marcelo Villarroel et de tous les prisonniers subversifs, anarchistes, de la libération mapuche et de la révolte. voir le texte intégral

Dans la zone frontalière entre la Colombie et le Venezuela, de violents combats ont eu lieu le 23 mars entre la guérilla des FARC-EP et les Forces armées nationales bolivariennes (FANB). Au moins deux soldats de l’armée vénézuélienne ont été tués, plusieurs blessés et, selon les informations, jusqu’à 32 combattants des FARC-EP ont été arrêtés. L’opération baptisée « Escudo Bolivariano 2021 » s’est déroulée dans l’État frontalier vénézuélien d’Apure, qui borde Arauca du côté colombien.

Selon l’armée vénézuélienne, plusieurs camps des FARC-EP ont été attaqués. L’armée de l’air a été utilisée à cette fin. Les combats ont semé la peur et l’agitation dans la région. Des centaines de personnes ont fui les combats vers la Colombie, notamment la communauté d’Arauquita. Il y aurait également eu des arrestations de simples fermiers. La structure attaquée des FARC-EP serait sous le commandement de Gentil Duarte (Pseudonyme). Certains médias répandent des rumeurs selon lesquelles les forces armées vénézuéliennes intensifient leur action contre les FARC-EP autour de Gentil Duarte, mais que les FARC-EP, Second Segunda, sont laissées tranquilles. Cependant, il est un fait que ces derniers temps, de violents combats ont eu lieu entre les forces armées vénézuéliennes et la Segunda Marquetalia, qui ont également conduit à la mort du commandant « loco Iván » en novembre 2020.

Combattants des FARC

Combattants des FARC

Une manifestation a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre à coups de feu d’artifice et de jets de pierre lorsque des manifestants ont tenté d’incendier le siège du parti au pouvoir. Ce mouvement trouve ses origines à la fois dans la mauvaise gestion de la crise COVID par le gouvernement mais aussi les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur le président. Début mars, il y avait déjà eu cinq jours d’émeutes dans des événements similaires, des opposants avaient même réussi à rentrer au sein du parlement et y déclencher un début d’incendie (voir notre article). Le nombre d’arrestation et de blessé n’est pas encore connu.

La police nationale colombienne a procédé à l’arrestation d’un membre présumé de l’ELN dans le village de Campo Dos, dans la zone rurale de Tibú, au nord de la province de Santander. En représailles, des membres de l’ELN ont assiégé le commissariat de cette zone de Catatumbo, et bloqué la route qui mène de cette zone à la capitale départementale, Cúcuta, avec une voiture piégée.

 

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Ce lundi 8 mars, en Colombie, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la capitale Bogotá pour revendiquer plus de droits au travail, la fin du travail féminin gratuit, l’arrêt des violences sexuelles et des inégalités salariales et des féminicides. Des affrontements se sont déroulés entre les manifestantes et la brigade mobile anti-émeute. Par ailleurs, des manifestantes cagoulées ont mené des attaques contre des établissements commerciaux et l’église de San Francisco.

Au Mexique, les affrontements se sont déroulés à Mexico, Oaxaca, Puebla et Cuernavaca (Morelos). Dans la capitale, au moins 20.000 manifestant·es protestaient contre les féminicides (phénomène endémique dans le pays) et contre l’insécurité vécues par les femmes dans l’espace public. 1700 policiers avaient été déployés pour les contenir. Certaines manifestantes ont réussi à abattre les clôtures métalliques protégeant le Palais National. Les policiers anti-émeute ont alors utilisé leurs boucliers pour empêcher les manifestantes d’entrer dans le palais. Celles-ci auraient alors mis le feu aux boucliers de certains policiers, mais les flammes se seraient vite éteintes. Les policiers ont a plusieurs reprise utilisé du gaz lacrymogène. On dénombre plusieurs arrestations parmi les manifestantes ainsi que parmi les journalistes couvrant les événements. À Cuernavaca, capitale de l’état de Morelos, des groupes de manifestantes cagoulées ont attaqué des bâtiments publics. Le siège du pouvoir judiciaire a été attaqué au cocktail Molotov tandis que les fenêtres du palais du gouvernement ont été brisées. Un église a également été attaquée. Des affrontements ont également été signalés dans la ville de Xalapa située dans l’état de Veracruz. Les policiers anti-émeutes ont tenté de scinder le cortège mais n’y sont pas parvenus. Dans la ville de Oaxaca de Juárez, les féministes ont attaqué une église ainsi qu’un bâtiment du ministère de la santé. Enfin des affrontements ont été signalé dans la ville de Puebla, capitale de l’État de Puebla.

Les manifestantes essayent de pénétrer dans le palais national à Mexico à l'occasion du 8 mars 2021

Les manifestantes essayent de pénétrer dans le palais national à Mexico à l’occasion du 8 mars 2021

Le juge Rafael Martínez Vargas, de la Cour pénale nationale transitoire pour le crime organisé, a décidé d’imposer 18 mois de détention préventive supplémentaires à 51 membres du MOVADEF poursuivis pour « crime de terrorisme, sous forme d’adhésion ou d’affiliation ». En décembre dernier, une grande opération policière avait débouché sur l’arrestation de 77 membres du MOVADEF, dont Edilberto Macarlupu García, Alfredo Víctor Crespo Bragayrac, Fernando Olortegui Crispín, Nérida Espinoza Montano et Isabel Meza Quintana. (voir notre article). La police persécute ce mouvement politique en l’affirmant subordonné au PCP-SL.

Membres du MOVADEF arêtés

Jeudi 18 février, des affrontements se sont déroulés entre des soldats gouvernementaux du bataillon de Puerto Jordán et des combattant·es du Front de guerre Domingo Laín Sáenz, dans la commune d’Arauquita, département d’Arauca. Ces affrontements ont éclaté lorsque des combattant·es de la guérilla cherchant à attaquer une installation militaire ont été surpris par une patrouille de l’armée gouvernementale. Un soldat est mort et trois autres ont été blessés. Par ailleurs, l’armée avait déployé des hélicoptères de combat qui ont été pris pour cible par le guérilla.

Des affrontements ont également été signalé le lundi 15 février, dans le village d’Alto Purare (municipalité de Tame, département d’Arauca). Les troupes gouvernementales étaient parvenues, à l’aide du renseignement militaire, à identifier un groupe du Front Adonay Ardila Pinilla, de l’ELN. Elles ont monté une attaque menée par des de la 16e brigade de l’armée nationale en coordination avec la police de Casanare ainsi que l’armée de l’air colombienne. Un combattant de l’ELN a été capturé. Des armes et du matériel ont également été saisis. Le même jour, l’ELN a libéré deux soldats, qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt dans la ville de Guamalito (juridiction de la municipalité d’El Carmen dans le département du Nord de Santander) lorsque les deux hommes avaient quitté leur bataillon pour chercher de la nourriture.

l'ELN a libéré deux soldats qu'elle avait capturé 13 jours plus tôt

l’ELN a libéré deux soldats qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt

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En Argentine, l’indignation est forte après la mort d’Úrsula Bahillo, 18 ans, poignardée par son ex-compagnon, un policier de la province de Buenos Aires. Elle avait porté plainte contre lui une dizaine de fois et avait prévenu ses amies : « Si on me tue, vous savez qui est le coupable. » Dans la ville d’origine d’Úrsula, comme à travers tout le pays, la colère monte contre l’inaction des autorités.Mardi 9 février, dans la soirée, une manifestation des amis d’Úrsula Bahillo, devant le commissariat de la ville de Rojas, a été violemment réprimée. Une jeune femme a été blessé à l’oeil par une balle en caoutchouc. Des émeutes ont également éclaté dans cette petite ville où a eu lieu ce dernier féminicide qui émeut l’Argentine.

Cuba a informé la Colombie d’un plan de l’ELN visant à mener une attaque à Bogota dans les prochains jours. Cette information a été transmise au gouvernement colombien par l’ambassadeur cubain Jose Luis Ponce, au moyen d’une note datée du samedi 6 février. Dans la note, signée par l’ambassadeur, Cuba affirme avoir partagé les renseignements avec la délégation de paix de l’ELN, mais que ces derniers « avaient exprimé une ignorance totale » du projet d’attaque. La délégation de l’ELN a également réaffirmé qu’elle n’était pas impliquée dans les décisions ou opérations militaires de l’organisation. L’attaque aurait impliqué du Front de guerre de l’Est de l’ELN.

Cuba dévoile au gouvernement colombien un projet d'attaque de l'ELN

Cuba dévoile au gouvernement colombien un projet d’attaque de l’ELN

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