Des affrontements ont eu lieu entre des manifestants masqués et des policiers anti-émeutes (ESMAD) à l’Université d’Antioquia, dans le nord de Medellin ce mercredi. Des manifestations avaient eu lieu sur le campus et sur la route 67 qui a été barrée. Les activités de l’université ont été suspendues pour la journée. Un véhicule a été incendié. D’autres incidents ont eu lieu au campus de Bogota.

Lacrymogènes sur le campus d'Antioquia

Lacrymogènes sur le campus d’Antioquia

Un sous-officier de police est mort hier dimanche dans un affrontement avec des combattants du PCP-SL dans la région de la vallée de l’Apurimac, Ene et rivières Mantaro (VRAEM). La fusillade a eu lieu lors d’une opération de contre-guérilla menées par les forces de sécurité dans la province de Huanta Pucacolpa, (région d’Ayacucho). Toute l’immense région VRAEM est sous la loi martiale. Les forces gouvernementales tentent d’y liquider les guérillas maoïstes qui y opèrent.

Opération des forces anti-guérilla dans la région VRAEM

Opération des forces anti-guérilla dans la région VRAEM

Le ministre de la Défense colombien a déclaré dans son rapport sur les opérations menées par la force publique dans le pays que dans le cessez-le-feu avec l’ELN n’avait été troublé par aucun incident. En jargon cela a donné: « la diminution de la confrontation est de 100% ». C’est dimanche dernier que le cessez-le-feu a prit cours, accompagnés par des délégations des pays associés aux négociations (Allemagne, Italie, Pays-Bas, Suisse et Suède). Les semaines avant le cessez-le-feu avaient pourtant vu un net accroissement des opérations armées des deux belligérants.

La délégation de l'ELN aux négociations de Quito (archive)

La délégation de l’ELN aux négociations de Quito (archive)

Un combattant du PCP-SL a été tué lors d’un affrontement avec les patrouilles mixtes armée/police dans la région VRAEM. La fusillade s’est produite hier à 12H45 dans la municipalité d’Ayahuanco, dans la province de Huanta, (la région sud d’Ayacucho). Les forces de sécurité ont trouvé trouvé un fusil d’assaut qui avait pris aux forces de l’ordre dans une embuscade en 2008 dans la municipalité de Tintaypuncu (égion centrale de Huancavelica, également dans la VRAEM). Le guérillero maoïste était connu sous les pseudonymes « Ciro » ou « Pamacho ».

Le guérillero tué hier dans la VRAEM

Le guérillero tué hier dans la VRAEM

Plus de 2.000 manifestants ont défilé dans la capitale chilienne pour soutenir quatre membres de la communauté autochtone mapuche qui sont en grève de la faim depuis 113 jours. Scandant le slogan «pour la dignité des Mapuches», les manifestants ont emprunté les grandes artères de Santiago, allumé des feux sur la rue et bloqué le trafic. La police est intervenue pour lever les barrage, utilisant notamment un canon à eau. Les Mapuches en grève de la faim de la communauté mapuche sont accusés d’incendie de véhicules et d’infrastructures de grandes compagnies qui exploitent et dévastent leurs terres.. La sentence a été appliquée en fonction d’une loi anti-terrorisme adoptée lors de la dictature d’Augusto Pinochet. Huit autres mapuches ont été arrêtés samedi pour les mêmes raisons.

Arrestations à la manifestation de Santiago

Arrestations à la manifestation de Santiago

Les forces de sécurité colombiennes ont capturé Alexis Pinillo Canvindo, alias « Carlos », le commandant présumé de la Compagnie « Guernantes del Sindagua » de l’ELN qui opère dans le département de Nariño. Dans l’opération, menée par des troupes de la marine nationale, de l’armée de l’air et de la police, ont également été capturés huit autres personnes, dont quatre membres présumés de l’ELN, à la suite d’une fusillade au cours de laquelle un autre membre présumé de l’ELN a été tué.

D’autre part, des éléments de la Brigade Mobile N ° 23 appuyés par la Force aérienne colombienne sont parvenu à capturer « Henry », commandant en second du Front « Carlos Armando Cacua Guerrier » de l’ELN. « Henry » avait été localisé dans la municipalité de Hacarí. Recherché depuis longtemps, il militait depuis plus de dix ans dans les rangs de l’ELN. Ces opérations anti-guérilla ont été menées alors qu’un cessez-le-feu a été décrété pour le 1er octobre.

La capture du commandant

La capture du commandant

L’armée péruvienne et la guérilla du PCP-SL se sont affrontés pour la deuxième journée consécutive. Les combats ont eu lieu aujourd’hui et hier près de la municipalité de Puerto San Antonio, située dans la province de Tayacaja, dans la région connue sous le nom de Vallée des Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM). Après les échanges de tirs, les militaires de la 31e Brigade de l’infanterie des patrouilles du Commandement spécial VRAEM ont récupéré sur le terrain un fusil d’assaut AKM, des munitions et des équipements. La région VRAEM, composée de 46 municipalités différentes, est une partie importante de la pente orientale des Andes péruviennes, largement couverte par la jungle.

Militaires en opération de contre-guérilla dans la région VRAEM (archive)

Militaires en opération de contre-guérilla dans la région VRAEM (archive)

Héctor Llaitul (leader de l’organisation mapuche CAM, Coordinadora Arauco-Malleco) et sept autres Mapuches ont été arrêtés hier dans une série de perquisitions, l’opération « Huracán » (« Ouragan ») visant la communauté mapuche orchestrée par la GOPE (Groupe d’Opérations de Police Spéciales) dans les régions VIII (Biobío) et XIV (Fleuves). Ils sont accusés de différentes actions de « violence rurale à caractère terroriste », des incendies qui ont visé des camions et une églises. Les arrestations ont été très violentes, les personnes arrêtées ainsi que leurs parents présents au moment des perquisitions ont été tabassées par les policiers.

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Dans la matinée de mercredi, des affrontements ont eu lieu à Université pédagogique et technologique de Colombie (UPTC), à Tunja (Boyacá). Les étudiants s’opposent au nouveau mode de calcul des frais et de collecte des frais de scolarité qui devraient s’appliquer aux nouveaux étudiants de premier cycle à partir de 2018. Des dizaines de manifestants se sont affrontés à la police métropolitaine de Tunja, dans et devant le campus, ce qui a provoqué la fermeture de la route nationale qui mène à Paipa au nord, et à Bogota au sud. Des cocktails Molotov et des grenades artisanales ont été lancés sur la police qui a usé de gaz et de canons à eau.

Les affrontements devant l'UPTC, à  Tunja

Les affrontements devant l’UPTC, à Tunja

Six anciens policiers militaires ont été condamnés à la perpétuité vendredi 15 septembre dont Roberto Albornoz, qui fut chef de la police de Tucumán pour la répression exercée dans la région par l’armée de 1975 à 1983. Le jugement énoncé vendredi met un terme à une affaire jugée depuis 15 mois et qui concerne 266 cas de crimes contre l’humanité. Parmi les 17 autres prévenus dans ce dossier, sept ont été acquittés et quatre ont écopé de peines de 4 à 18 ans de prison.

Dans cette région de Tucumán étaient implantées plusieurs organisations d’extrême-gauche, et principalement l’Armée révolutionnaire du Peuple (ERP) contre lesquelles les gouvernements de l’ex-présidente Isabel Perón (1974-1976), puis ceux de la dictature argentine (1976-1983), ont déployé l’armée, mettant la province en état de siège. Tucumán est la ville qui a connu l’ouverture du premier camp de torture argentin et qui compte le plus grand nombre de disparus.

La salle du tribunal

La salle du tribunal


1975: Opération des forces de sécurité dans Tucuman

1975: Opération des forces de sécurité dans Tucuman

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