La ville de Suba, au nord-ouest de Bogotá, est le théâtre d’affrontements en raison de manifestations commémorant des événements survenus le 9 septembre 2020 dans la capitale colombienne. Il y a trois ans, 13 jeunes étaient massacrés dans le cadre de la répression du soulèvement social. Les manifestants ont lancé des objets contondants sur les policiers  dans les secteurs de La Gaitana et Puertas del Sol.

Les étudiants de l’Université de Panama (UP) sont sortis manifester devant la Maison de l’enseignement supérieur pour exprimer leur rejet du projet de contrat de concession minière entre l’État et Minera Panamá S.A.  en discussion à l’Assemblée nationale. Dans l’après-midi, les étudiants ont bloqué l’autoroute Transistmica et de l’avenue Manuel Espinosa Batista. Il était plus de 19 heures lorsque les unités anti-émeutes de la Police Nationale sont intervenues, tirant des gaz lacrymogènes et essuyant des jets de pierres, provoquant des incidents qui ont duré jusque dans la nuit.

Au moins quatre militaires péruviens tués dans un affrontement avec les combattants du Parti Communiste Militarisé du Pérou dans la province de Huanta, dans la vallée la plus importante du pays, la Madrugada de ces Lunes.Parmi les quatre militaires tués, un  officier et deux sous-officiers. Trois autres militaires ont été blessés et transportés à l’hôpital d’Ayacucho Les militaires effectuaient une patrouille anti-guérilla dans la zone de Putis de la province de Huanta, lorsqu’ils sont tombés dans l’embuscade.

Les Archives nationales de sécurité des États-Unis ont publié des documents déclassifiés sur la répression, dans les années ’80 et les années ’90, de l’insurrection maoïste au Pérou sous les gouvernements d’Alan García et d’Alberto Fujimori. Les câbles et les rapports des services de renseignement décrivent en détail la stratégie anti-insurrectionnelle brutale du gouvernement péruvien, qui consistait à ne pas faire de prisonniers, et ses efforts pour soustraire à la justice les membres des forces de sécurité responsables de crimes.

Ces documents décrivent l’aggravation de la répression sous le gouvernement APRA (social-démocrate) de García, comme en témoigne le massacre de Cayara (Ayacucho). Le 14 mai 1988, les militaires sont arrivées dans la ville de Cayara après une embuscade de la guérilla qui avait coûté la veille la vie à quatre soldats. Les ont torturé et tué 24 personnes, hommes et femmes, et ont pillé le village. Les jours suivant, les militaires ont saboté l’enquête en vidant les fosses communes pour incinérer les cadavres et en procédant à l’assassinat systématique des témoins du massacre portant le total des victimes à 33 morts et 7 disparus. Une commission d’enquête du Congrès, présidée par un élu de l’APRA, a conclu qu’il n’y avait pas eu d’abus de la part des militaires à Cayara. Mensonge répété dans un communiqué signé par le premier ministre et le ministre de la défense.

Militaires péruviens (en 1988)

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Ce jeudi matin, une manifestation de membres de différents mouvements sociaux a défilé dans la ville argentine de Resistencia. Lorsque les manifestants ont entrepris de bloquer le grand carrefour à l’intersection des rues Marcelo T. de Alvear et Mitre, après 9h15, la police est intervenue. Les manifestants ont lancé de nombreux projectiles et suite aux affrontements sept personnes ont été arrêtées.

Hier après-midi à Medellin, des manifestants cagoulés ont bloqué les avenues Regional et Las Vegas, près de l’école polytechnique Jaime Isaza Cadavid, paralysant la circulation dans le quartier. La police anti-émeutes est intervenue et les manifestants lui a résistant en lançant des grenades artisanales.  Ces affrontements ont amené la direction de l’école polytechnique à fermer l’établissement et à ordonner aux étudiants d’évacuer les lieux.

La Célula Sediciosa Santiago Maldonado – Nueva Subversión (Cellule séditieuse Santiago Maldonado – Nouvelle subversion) a attaqué et détruit un bus de la RED (les transports en commun de le région métropolitaine de Santiago) avec un engin incendiaire, devant la prison de San Miguel. Le communiqué salue la prisonnière anarchiste Mónica Caballero, enfermée justement dans la prison de San Miguel, qui se trouve à faire face à un nouveau procès, aux côtés de Francisco Solar, pour plusieurs attaques explosives contre des hommes de la répression et des puissants. Il salut aussi Itamar Díaz, qui, il y a peu de temps, a été punie par les gardiennes de San Miguel, après qu’elle s’est heurtée à leurs dynamiques autoritaires, et anarchistes enfermé.es dans la prison de Santiago 1, qui ont été dispersé.es dans des bâtiments différents, après s’être solidarisé.es avec Itamar.

Un rassemblement appelé ce vendredi dans le centre-ville de Buenos Aires pour protester contre l’assassinat de Facundo Molares Schoenfeld, (voir notre article) jeudi lors de la répression d’une manifestation. Ce rassemblement massif, qui s’est tenu à l’obélisque, là où  Facundo Molares Schoenfeld a été tué, s’est terminé par de violents affrontements au cours desquels des cocktails Molotov ont été  lancé sur un poste de police, par ailleurs abondamment caillassé. Les manifestants étaient d’autant plus furieux que les autorités affirment que la mort de Facundo Molares Schoenfeld est due à une insuffisance cardiaque qui serait indépendante des nombreux coups reçus lors de son arrestation…

Le révolutionnaire Facundo Molares Schoenfeld, photojournaliste de 47 ans, membre dirigeant du Movimiento Rebelión Popular argentin, qui a combattu comme internationaliste dans les rangs des FARC-EP en Colombie et qui a été emprisonné en Bolivie suite au coup d’État fasciste en Bolivie en 2019, a été tué par la police de Buenos Police ce jeudi 10 août. Il a été battu à mort dans la répression d’une marche organisée dans le centre de la capitale argentine pour dénoncer la farce électorale et réclamer une démocratie populaire. La police a brutalement chargé les manifestants sur la place de la République, Facundo a été battu par des policiers alors qu’il tentait d’éviter l’arrestation de ses compagnons. Six membres du Movimiento Rebelión Popular ont également été arrêtés. Des veillées et des manifestations contre l’assassinat de Facundo et pour la liberté des camarades détenus sont appelées hier 11 août dans la capitale argentine.

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La Direction contre le terrorisme (Dircote) de la police nationale péruvienne a arrêté deux personnes accusées d’avoir participé à la planification de l’embuscade dans laquelle la guérilla maoïste avait tué sept policiers en février dernier (voir notre article). Connus sous les noms de guerre des camarades « Tío Julio » et « Mauro », ils auraient fourni des informations et collaboré à la planification de l’attaque à proximité de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le premier, âgé de 60 ans, arrêté à Cusco, dans la province de La Convención, le second âgé de 53 ans, a té arrêté dans le district de Llochegua, situé dans la province de Huanta, Ayacucho.

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