Une manifestation de militants et de proches des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa a tourné à l’affrontement devant le Sénat de la République à Mexico le 28 février. Les manifestants ont réclamé justice avec des banderoles et des slogans tels que « Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants ! » Des manifestants cagoulés ont lancé au moins cinq petites bombes artisanales (photo), dont l’un n’a pas explosé, si bien que des artificiers sont intervenus pour le désactiver. Les parents des élèves de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, dans l’État de Guerrero, avaient auparavant bloqué l’avenue Insurgentes, à l’arrière de l’enceinte législative, à un pâté de maisons de l’avenue Paseo de la Reforma. En janvier de cette année, l’audience contre Jesús Murillo Karam, ex-chef de l’ancien bureau du procureur général (PGJ), a été reportée pour la deuxième fois.

Une manifestation contre le maire de Ciudad Juárez, Cruz Pérez Cuéllar, accusé de corruption, a été brutalement réprimée par la police municipale de Ciudad Juárez. Huit personnes ont été arrêtées alors qu’elles manifestaient cet après-midi devant la maison du fonctionnaire municipal, située dans le lotissement Campestre. De nombreux membres de la police municipale et de la sécurité routière ont été mobilisés. Les personnes arrêtées ont été conduites au poste de la police municipale, où elles sont toujours derrière les barreaux.

Ludivia Galindez Jiménez, 50 ans, membre du Parti communiste colombien, était une défenseuse des droits humains en Colombie. Elle a été lâchement assassinée le 23 février chez elle dans la ville de Florencia, Caquetá. Ludivia Galindez Jiménez, 50 ans, en plus d’être présidente d’Asojuntas de La Montañita, a fait partie de l’Association des femmes pour la paix et la défense des droits humains des femmes colombiennes, et elle était membre de la direction régionale du Parti communiste colombien et une ancienne candidate lors des dernières élections. Cela porte à 24 le nombre de dirigeants politiques et sociaux qui ont été assassinés depuis le début de l’année.

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L’ELN a annoncé le gel des pourparlers de paix et une « crise ouverte » avec le gouvernement, dénonçant des violations des règles convenues dans le cadre des négociations lancées en 2022. L’ELN Elle accuse les autorités de Bogota de ne pas avoir respecté des règles convenues au démarrage des discussions qui se déroulent actuellement à Cuba, avec notamment la mise en place d’un dialogue avec le gouverneur du département de Narino (sud-ouest) en parallèle des pourparlers en cours. La semaine dernière, l’ELN avait pourtant donné un gage de bonne volonté en suspendant une grève armée qu’elle avait décrétée dans l’ouest du pays pour dénoncer la complaisance de la force publique avec des groupes paramilitaires.

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Combattant·e·s de l’ELN

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Le mercredi vers 13 heures, des affrontements ont éclaté à trois endroits de Bogota : sur l’avenue Circunvalar et la 26e rue, sur l’avenue Circunvalar et la 12e rue, et sur l’avenue Villavicencio et la rue Gaitán Cortés, juste en face de trois campus de l’université du district. Des manifestants cagoulés sont sortis sur l’avenue Villavicencio et ont attaqué un bus zonal du SITP. Les vitres du véhicule ont été brisées et des tags ont été tracés. La police métropolitaine de Bogota est alors intervenue. Les manifestations de la 26e rue et de l’avenue Circunvalar ont pris fin quelques minutes plus tard. Cependant, les heurts se sont poursuivis aux deux autres points.

La capitale colombienne a connu une nouvelle journée de manifestations et d’affrontements à proximité de l’Université nationale. Les heurts ont affecté la circulation sur la Calle 26 et la Carrera 36, bloquant notamment le trafic des bus.  C’est vers cinq heures de l’après-midi que, devant le campus de l’université, les affrontements ont commencé entre la police anti-émeute (rebaptisée Unité de dialogue et de maintien de l’ordre – UNDMO) et les manifestants cagoulés.

Quatre militants Mapuches ont été condamnés le 16 novembre 2023 à quinze ans de réclusion pour le sabotage de camions de l’industrie forestière. Cette industrie est omniprésente sur les terres revendiquées de haute lutte par les Mapuches, première population indigène du Chili qui compte 1,7 million de personnes. Les quatre Mapuches ont été condamnés pour leur appartenance à la Coordinación Arauco-Malleco (CAM). Ce groupe organise depuis la fin des années 1990 des opérations de sabotage contre les intérêts des multinationales du bois. Selon les termes mêmes de la sentence, en l’absence de preuve formelle, la justice les a condamnés pour avoir incendié ces camions en se fondant sur un « faisceau d’indices », dont le fait d’appartenir à la CAM.

Pour protester contre ce qu’ils considèrent être un jugement politique, les quatre détenus ont engagé une grève de la faim, qui dure depuis 12 semaines, déterminés à résister « jusqu’aux ultimes conséquences ». Au début du mois, Esteban Pezoas, 28 ans, a été hospitalisé en urgence à la suite d’une décompensation cardiaque.

La mère d’Esteban montre son fils, faible et attaché à son lit d’hopîtal.

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Les manifestations organisées par diverses organisations politiques, syndicales et sociales argentine autour du Congrès dans le cadre du débat sur la « loi omnibus », le projet de loi phare anti-austérité du gouvernement argentin, ont donné lieu à des affrontements avec la police.Si le début de la mobilisation s’est déroulé dans le calme, après 17 h 30, la tentative de certains manifestants d’occuper la chaussée en entraîné une violente réaction, avec gaz et blindés, des forces fédérales déployées autour du Congrès de la Nation. Des centaines d’agents de trois corps nationaux – gendarmerie, préfecture et police fédérale – avaient été déployés dans la zone pour contenir les manifestants qui, malgré cela, ont réussi à couper plusieurs voies à l’intersection entre l’avenue Callao, qui commence précisément à la place du Congrès, et l’avenue Rivadavia, au cœur de la capitale argentine.

Le gouvernement de centre-droit souhaite légaliser les universités privées dans un projet de loi qui devrait être soumis au parlement ce mois-ci, arguant que la réforme empêcherait les personnes qualifiées de quitter le pays et rendrait l’enseignement supérieur plus adapté au marché du travail. Ces réformes affaibliront les universités publiques et limiteront en fin de compte l’accès à l’enseignement supérieur pour les personnes issues de familles à faibles revenus.

Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) ont entamé lundi un sixième cycle de négociations à La Havane. Lors de cette nouvelle session, les parties tenteront de prolonger le cessez-le-feu, signé pour six mois en juin à La Havane et entré en vigueur le 3 août. En décembre, l’ELN, plus ancienne guérilla active en Colombie, s’est engagée au Mexique à suspendre les enlèvements, après le rapt du père du footballeur colombien Luis Diaz – libéré 12 jours plus tard – qui avait mis en péril le processus de paix entamé fin 2022. Cet enlèvement avait également incité le gouvernement de gauche de Gustavo Petro à nommer l’ancienne guérillera Vera Grabe comme nouvelle négociatrice en chef. Plusieurs cycles de négociations ont eu lieu précédemment au Venezuela, au Mexique et à Cuba, qui jouent le rôle de garants avec les gouvernements du Brésil, du Chili et de la Norvège.

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