Le président colombien a publié un décret s’autorisant à rétablir l’ordre dans une région frontalière du Venezuela en proie à des affrontements meurtriers entre l’ELN et une dissidence des FARC. Le décret, publié vendredi, donne au président jusqu’à 270 jours pour imposer un couvre-feu, restreindre la circulation et prendre d’autres mesures qui violeraient normalement les droits civiques des Colombiens ou nécessiteraient l’approbation du Congrès. Ce décret s’applique à la région rurale de Catatumbo, à la frontière nord-est de la Colombie avec le Venezuela. Au moins 80 personnes ont été tuées et plus de 32 000 ont été forcées de fuir leur domicile ces dernières semaines.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: , , ,

Moments de tension au siège du pouvoir judiciaire de la ville de Mexico ce jeudi 16 janvier, un groupe de militant.es trans et les membres d’un syndicat des Travailleus.euses Du Sexe ( TDS ) armés de marteaux ont détruit meubles de bureau, portes et vitres du tribunal pour exiger qu’un accusé de tentative de transféminicide ne soit pas libéré. Iels ont tagué à la peinture la façade et les murs intérieurs du bâtiment.« Pas un.e mort.e de plus, pas un.e mort.e de plus ! Plus de transféminicides ! », ont-iels crié encore et encore en entrant.

Les manifestant.es craignent que cette affaire reste impunie, comme c’est le cas pour la plupart des cas de féminicide et de transféminicide dans le pays. La ville de Mexico dispose pourtant d’une loi reconnaissant le transféminicide comme un crime à part entière, passible de 70 ans de prison, la corruption du système judiciaire fait qu’elle est rarement appliquée.

Natalia Lane, militante trans, a accusé le pouvoir judiciaire de promouvoir l’impunité et la violence transphobe, elle a donc exigé des peines exemplaires pour ceux qui commettent ces crimes. Vers 15h00, les deux groupes de manifestant.es se sont retiré.es après l’arrivée de dizaines de policiers anti-émeutes du Secrétariat à la sécurité des citoyens (SSC) pour protéger le bâtiment. Aucune arrestation n’a été signalée.

voir video ici 

Ce vendredi 17 janvier, les autorités colombiennes ont annoncé avoir suspendu les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), une décision prise à la suite d’une journée de violences durant laquelle quelque 30 personnes sont mortes à la frontière avec le Venezuela. Les négociations avait repris au mois d’octobre à l’invitation de la guérilla après un gel des pourparlers de quatre mois ( voir article ici ).

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 janvier, deux militants du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), organisation paysanne brésilienne œuvrant pour une répartition plus juste des terres cultivables, ont été tués par balle à Tremembé, dans l’État de São Paulo. Un possible commanditaire a été arrêté samedi. Six personnes ont été blessés, un dirigeant régional du MST, Valdir do Nascimento, 52 ans, et Gleison Barbosa Carvalho, 28 ans, sont morts. Les blessés, touchés aux pieds, aux mains et au dos, ont été envoyés à l’hôpital de Taubaté et aux urgences de Tremembé.

Le possible commanditaire, « reconnu par des témoins qui ont vu les criminels arriver sur les lieux dans des voitures et sur des motos avant de tirer », serait « connu sous le nom de « Nero do Piseiro » ». L’attaque « serait motivée par une mésentente lors de la négociation d’un partage de terre ». Le campement des MST avait subit plusieurs tentatives d’invasion en raison de la spéculation immobilière dans la région.

Les « sans terre » existe depuis 1978, organisation « emblématique de la gauche brésilienne ». Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre revendique une réforme agraire en profondeur. Le mode opératoire de l’organisation consiste à occuper des terres, majoritairement non-exploitées mais fertiles, ce qui suscite des tensions avec le puissant lobby de l’agro-négoce du Brésil.

Dans la matinée du jeudi 9 janvier, une expulsion d’une communauté mapuche a commencé à Chubut. Le juge fédéral d’Esquel, Guido Otranto, a autorisé les forces de police à mener cette opération. La communauté mapuche Paillako, occupe les terres depuis 2020, le gouvernement national a décidé de ne pas prolonger la loi N.º 26.160 sur l’urgence territoriale indigène qui suspendait l’exécution des expulsions dans les territoires réclamés par certains groupes. Cette décision, leur donne le pouvoir d’agir en défense de la propriété privée et de l’ordre juridique sur tout le territoire national.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Le 26 décembre, l’armée colombienne communiquait avoir capturé six membres des FARC dont « Arley », un des leaders des FARC.

Les guérilleros faisaient partie de la Segunda Marquetalia des FARC (un des groupes ayant refusé de déposer les armes en 2016). L’un de ses membres est mort au cours de l’opération dans la municipalité d’Acevedo, département de Huila.

Drapeau de la Segunda Marquetalia

Dossier(s): Amérique Latine Tags: , ,

Le ministère de la Défense colombien a annoncé lundi avoir acquis un système antidrone. La guérilla, en particulier les dissidents des FARC de l’état-major général central (EMC), a commencé à utiliser des drones dans leurs attaques contre des objectifs militaires ou des installations stratégiques. 115 attaques par drones ont ainsi été opérées en 2024. Le gouvernement a investi 20 000 millions de pesos dans ces systèmes.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: , ,

Une séance plénière juridictionnelle de la Cour supérieure nationale abordera le crime d' »apologie du terrorisme », perpétré à travers les réseaux sociaux et d’autres outils technologiques. La réunion portera sur la modalité aggravée de ce crime, commis à travers les technologies de l’information et de la communication. Seront abordés les critères pour évaluer si le contenu diffusé constitue une exaltation, une justification ou une exaltation de personnes reconnues coupables du crime de terrorisme. La propagande en faveur du Parti communiste du Pérou et de son défunt dirigeant, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », mort en prison en septembre 2021, sont dans le collimateur.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: , ,

Ce jeudi 5 décembre, alors que de nombreux travailleurs de la fonction publique se sont mobilisés contre la casse austéritaire dans toute la France, la grève à la Martinique a été particulièrement marquée par la dénonciation de la répression de Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC et de la mobilisation contre la vie chère (voir notre article). Ce même jour, il est apparu en audience pour encore une autre affaire, et a été placé en détention et restera écroué jusqu’au 21 janvier.

A la veille de l’audience, l’intersyndicale des dockers du port de Fort-de-France a annoncé la suspension toute réception et livraison de conteneurs dans un acte de solidarité. Dans leur communiqué, les dockers ont dénoncé la répression coloniale : « Face à une justice à deux vitesses, servile aux intérêts coloniaux et gangrenée par des décisions arbitraires, nous refusons de rester inactifs. »

 

La justice paraguayenne a demandé aux autorités vénézuéliennes d’extrader six femmes d’une même famille accusées d’être membre de la guérilla de l’Armée du Peuple paraguayen (EPP), arrivées dans ce pays après être passées par l’Argentine. Elles y avaient obtenu le statut de réfugiées mais, après avoir perdu ce statut en octobre dernier, elles avaient quitté l’Argentine pour le Vénézuela. Les six femmes sont considérées comme des proches de Carmen Villalba (photo, voir nos articles), détenue depuis 2004 et considérée comme l’une des fondatrices de l’EPP en 2008. Carmen Villalba a été condamné à 18 ans de prison pour un enlèvement réalisé par l’EPP, et à 7 années supplémentaires pour la prise d’otages d’un gardien. L’EPP avait enlevé l’ancien vice-président du pays  en 2020.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,