Jusqu’à présent, la sécurité est assurée par des membres de la police locale et du Corps de sécurité, service dépendant du SPF Justice et chargé du transfert et de la surveillance de détenus ainsi que du maintien de l’ordre dans les cours et tribunaux. La mission ne se déroule toutefois pas sans heurt depuis quelques mois à Bruxelles. Dernier épisode en date: le 11 septembre, des agents ont quitté le Palais de justice en pleine audience de la Cour d’assises pour protester contre les heures supplémentaires qui s’accumulent et qu’ils ne peuvent récupérer. Dix agents de la police fédérale seront déployés pour renforcer les services de sécurité au Palais de justice de Bruxelles jusqu’à la fin février au plus tard, en attendant un renforcement du Corps de sécurité par le recrutement de 20 personnes.

Au palais de justice de Bruxelles

Au palais de justice de Bruxelles

Suite à l’enfermement de plusieurs dizaines de demandeurs d’asile irakiens en vue de les déporter, une soixantaine de prisonniers du Centre Fermé 127bis et une quinzaine du Caricole, les deux prisons pour personnes sans-papiers de Steenokkerzeel ont commencé une grève de la faim. Ils avaient appelé les militants à manifester ce dimanche devant le centre fermé. Les détenus avaient l’autorisation de rester dans la cour jusqu’à 14h30, ils y ont manifesté avec de nombreuses banderoles et ont ensuite refusé de la quitter, permettant aux manifestants des deux cotés de la clôture de discuter. Un détenu est également monté sur le toit et y a accroché des calicots. De l’autre coté du centre, les détenus se sont également rebellés au même moment, mais la police a empêché les manifestants d’approcher. Au moins trois manifestants ont été arrêtés à l’extérieur du centre. Les forces spéciales de la police ont également forcé les détenus à rentrer dans le centre vers 23h.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

La police a expulsé ce lundi 21 le terrain occupé où sera probablement construite la future ‘maxi-prison de Haren’. Sept personnes ont été arrêtées puis libérées dans la soirée, mais l’une d’entre elles a été immédiatement ré-arrêtée. Les personnes arrêtées sont poursuivies pour rébellion et/ou port d’armes. Il semblerait également que le Commissaire Vandersmissen, bien connu du milieu militant bruxellois, ait été arrosé de bière et du contenu d’une toilette sèche. Deux militants sont toujours présent sur le terrain et occupent une cabane dans un arbre. Les autres occupants se sont installés sur le terrain juste à coté du Keelbeek. La police a quitté les lieux vers 19h, laissant deux vigiles et leurs chiens sur place.

Le ‘terrain du Keelbeek’ est occupé depuis plusieurs mois pour empêcher la construction de la plus grande prison de Belgique, la maxi-prison de Haren.

Une assemblée aura lieu ce mardi soir à 18h à l’entrée de la ZAD.

Expulsion de la ZAD du Keelbeek.

Expulsion de la ZAD du Keelbeek.

Une trentaine de policiers sont venus avec un bulldozer ce lundi matin sur la plaine de Keelbeek, à Haren, en vue de démonter le campement des opposants à la future méga-prison. La Régie des Bâtiments a obtenu un ordre d’expulsion devant le tribunal de Bruxelles, ordre qu’elle a choisi d’exécuter. L’opération policière s’est déroulé au moment même ou l’audience en appel de ce jugement se déroulait. Au Keelbeek, la police a procédé à l’arrestation administrative de trois militants français, ils sont détenus au commissariat de Laeken et on annonce leur libération pour ce soir. Le bulldozer a déjà détruit, la citerne, la douche, la cabane à outil et WC. Cinq personnes ont été autorisées à trier les affaires de valeur. L’évacuation se déroule dans le calme: 20 personnes sont tenues à l’écart par la police. La décision de la cour d’appel est attendue dans les prochains jours.

EDIT: Il y a finalement eu sept arrestations pour rébellion suite à quelques incidents.

Les policiers sur le site de la ZAD

Les policiers sur le site de la ZAD

Le ministre de l’Intérieur a demandé à la Régie des bâtiments de mener une enquête après qu’il soit apparu que des plans de prisons et de bâtiments européens étaient accessibles en ligne. La Régie a également démarré une enquête de son propre chef. La Régie des bâtiments a retiré le document de son site après que le quotidien De Morgen lui a signalé le problème. «Notre objectif n’était pas de rendre cette page accessible au public», a commenté le porte-parole de la Régie. Celle-ci a dès lors décidé d’enquêter via un audit externe.

Le document de 144 pages donnait notamment des informations sur la sécurité des entrées du palais de justice de Bruxelles. Des plans détaillés de plusieurs maisons de justice et de prisons, dont celles de Termonde, Eupen, Ypres, Louvain et Tournai, figuraient également dans des documents non sécurisés. Par ailleurs, un plan du Residence Palace, le nouveau bâtiment de haute sécurité qui accueillera dans le futur le Conseil européen, était disponible. La page web où était hébergé le document pouvait être trouvée via une simple recherche sur Google.

La prison de Leuze-en-Hainaut

La prison de Leuze-en-Hainaut

Les dirigeants du groupe SNCB ont présenté trois scénarios d’offre ferroviaire pour un service minimum en cas de grève. Les grands axes vers Bruxelles devraient être desservis et quelques correspondances seront assurées. Ces premières propositions du groupe SNCB ont été exposées la semaine dernière en comité de pilotage et trois scénarios possibles ont été mis sur la table. Selon les données du trafic d’une semaine de travail, les dirigeants de la SNCB estiment qu’en cas de grève, ils pourront proposer au minimum 214.830 places assises (soit 14,4% de l’offre d’une semaine de travail normale) et un maximum de 580.063 places (soit 38,9%). Un scénario intermédiaire table sur 505.625 places (33,9%). Les lignes desservies seraient principalement les grands axes reliant Bruxelles et les deux dorsales (wallonne et flamande).

Grève à la SNCB (image d'archive)

Grève à la SNCB (image d’archive)

Le conseil communal d’Anvers votera lundi l’achat de 27 armes de calibre 300 Whisper pour un budget de 80.000 € ainsi que les munitions adéquates pour 85.000€. Ce sont des armes de guerre (dont la munition à une longue portée) qui seront utilisées par les équipes de réponse rapide (SRT), présentes au sein de la police Anversoise depuis ce premier septembre. Les équipes de SRT sont composées de trois inspecteurs, se déplaçant en voitures banalisées.

En l’état actuel de la réglementation belge, ces armes et munitions ne sont pas légales. Pour qu’un policier ou un corps de police puisse utiliser ce type d’armes, une permission doit être demandée à la « commission de l’armement policier ». Cette commission fait partie de la direction générale de l’appui et de la gestion de la police fédérale. Elle étudie chaque demande d’utilisation de nouvelles armes selon plusieurs critères: point de vue efficacité, impact juridique, sécurité des policiers et intérêt général de la population. Le débat sur la demande du Bourgmestre d’Anvers a été introduit lors de la dernière réunion de la « commission de l’armement policier », le 28 mai dernier. Ils devraient avoir une réponse d’ici la fin de l’année.

.300 Whisper

.300 Whisper

Du 12 au 14 décembre 2015, une exposition intitulée Histoire des trois Secours Rouges en Belgique se tiendra au Pianofabriek. Si vous détenez des documents anciens (tracts, affiches, carnet de membre…) du Secours Rouge, ou si vous détenez des informations qui peuvent nous aider à en retracer l’histoire, merci de nous contacter au srapapc@gmail.com

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Rappel historique

En 1922 est fondée en Russie soviétique une « Association d’aide et de solidarité internationale aux combattants de la Révolution ». Celle-ci est à l’origine du Secours Rouge International qui comptera 71 sections nationales en en 1932 et mènera campagne pour Sacco et Vanzetti, pour les insurgés bulgares et asturiens, pour les antifascistes espagnols, allemands et italiens. La Section belge du SRI est créée en 1925, son premier président est Charles Plisniers et elle aura des sections dans tout le pays. Elle se fondra en 1941, sous l’occupation, dans « Solidarité » une organisation qui unira le travail d’aide aux victimes de la répression de différents courants de la Résistance.

En février 1971, en plein essor du militantisme en Europe, dans le but de venir en aide aux militants arrêtés durant les manifestations et les grèves, le Secours Rouge était une première fois refondé en Belgique. Cette refondation fut menée à bien par des organisations marxistes-léninistes, maoïstes et trotskistes. De semblables Secours rouge renaissent en France (avec Jean-Paul Sartre), Italie (avec Dario Fo) et ailleurs. ils disparaitront fin des années ’70 sous le double effet des luttes intestines et du reflux générale des luttes militantes.

En décembre 1985, suite à l’arrestation de membres et de sympathisants des Cellules communistes Combattantes, est fondé une Association des parents et Amis des Prisonniers Communistes. En décembre 2000, cette Association élargit son champ d’action et devient Secours Rouge de Belgique dans le cadre d’un programme de reconstruction du Secours Rouge International avec d’autres groupes de Suisse, France, Italie, Allemagne, Espagne et Turquie. Le SR a assuré 30 années d’activité militante solidaire ininterrompue en Belgique, malgré la répression et la faiblesse générale du mouvement révolutionnaire.

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L’aérodrôme de Zutendaal était utilisé pendant la guerre froide par l’armée américaine en cas de guerre contre l’Union Soviétique. Progressivement désaffecté après la Chute du Mur, elle était finalement retournée à la Belgique en 1999. L’armée belge l’a utilisé jusqu’ici pour stocker et désarmer des tanks et des munitions déclassées. Les Etats-Unis avaient demandé à pouvoir utiliser à nouveau la base militaire dans le cadre d’un plan global destiné (selon les mots américains) à « rassurer les pays d’Europe de l’Est face aux ambitions russes » et à lutter contre le « terrorisme extérieur ». 70.000m² seront utilisés par l’armée américaine pour -entre autres- entreposer du matériel. Le Ministère de la Défense belge ayant accepté le retour de l’US Army, cette dernière doit à présent valider son choix.

Zutendaal

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