La police dispose d’une base de données de plus en plus imposante. Ce fichage se fait aujourd’hui de manière numérisée via la Banque Nationale Générale. Et à l’heure qu’il est, un Belge sur cinq figure dans ce fichier. Celui-ci est tellement vaste qu’il en devient ingérable pour les services de police. Ceux-ci expliquent le phénomène par les progrès de la numérisation des données personnelles. De nombreux observateurs dénoncent cette dérive.

La justice belge a, aujourd’hui, une dette de plus de trente millions d’euros à l’égard des opérateurs télécoms. Les autorités judiciaires font plus que régulièrement appel à Base, Mobistar et Belgacom pour des missions de traçabilité des appels et SMS. La facture totale de celles-ci depuis février 2012 s’élève à trente millions d’euros qu’elles sont dans l’impossibilité de payer pour l’instant. Les opérateurs pointent en outre avec inquiétude le fait que l’élargissement récent du stockage des données aux e-mails va faire augmenter le nombre des requêtes.

Hier, les autorités académiques de plusieurs universités ont annoncé la création, dès la rentrée 2014, d’un master en cybercriminalité. Celui-ci sera organisé au sein de l’e-Campus de l’Eurométropole Lille-Tournai-Courtrai en collaboration avec l’UCL, l’usons et Multitel. Cette année, 220 étudiants suivent un cursus à l’e-Campus et dès septembre prochain, ils pourront donc se former à la ‘protection informatique et à la lutte contre la cybercriminalité’.

Une membre présumée d’ETA recherchée depuis 1979, a été arrêtée mardi en Belgique. Maria Natividad Jauregui Espina, alias « Pepona », née à Saint Sébastien en 1958, a été interpellée à Gand à 18H30 dans le cadre de deux mandats d’arrêt européens, l’un pour « assassinat » et l’autre pour « terrorisme ». Elle est notamment accusée d’avoir été membre du commando Vizcaya entre janvier et juillet 1981, responsable de la mort de deux policiers, deux gardes civils et deux militaires dont un lieutenant-colonel de l’armée.

Un projet d’Arrété Royal a été déposé pour obliger les opérateurs et FAI à conserver TOUTES leurs données durant un an. Ce projet de loi obligera les opérateurs belges à conserver tous les logs de leurs clients. Ceci concerne tous les protocoles sortants et entrants (SMTP, HTTP, Torrent,…). Internet, la téléphonie, etc… Il sera également possible de savoir où a été acheté une carte SIM. On peut donc imaginer que l’achat de cartes SIM nécessitera le nom de l’acheteur comme cela se fait actuellement dans nombres de pays européens. Ces données stockées seront mises à la disposition de la police, de la justice, de la Sûreté de l’Etat, des renseignements militaires et du service de médiation des télécoms. Les opérateurs auront un an pour s’adapter.

La seule solution protégeant éventuellement de cette loi se ferait par le passage à travers un VPN (Réseau Virtuel Privé).

Le 22 mai et le 25 septembre 2013 la police « anti-terrorisme » a perquisitionné plusieurs habitations en Belgique et la bibliothèque anarchiste Acrata. Leur enquête, ouverte en 2008, porte sur « une association de malfaiteurs, participation à un groupe terroriste et incendie volontaire ». Réunion publique ce jeudi 10 octobre pour partager infos, réflexions et solidarités au local Acrata à 19h.

Bibliothèque ACRATA

Bibliothèque ACRATA

Bahar Kimyongür est convoqué ce mercredi 9 octobre à 10 heures du matin devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Cet acte de contrainte fait suite au mandat d’arrêt international lancé par la Turquie contre lui. Il avait été appréhendé en Espagne le 17 juin dernier, alors qu’il y passait quelques jours de congé. Il avait été remis en liberté, contre le paiement d’une caution de 10.000 euros et dans l’attente de son procès.

Selon ses avocats espagnols, l’audition ce mercredi a pour seul but de l’entendre déclarer de vive voix devant les magistrats espagnols qu’il refuse absolument d’être livré à la Turquie. Pour rappel, les allégations avancées par les autorités d’Ankara pour justifier l’extradition sont identiques (au mot près) aux incriminations de terrorisme contenues dans un mandat d’amener précédent lorsque Bahar avait été arrêté aux Pays-Bas, détenu plus de deux mois en prison puis totalement innocenté par la justice hollandaise. A moins d’une surprise judiciaire de dernière minute, Bahar Kimyongür devrait normalement être de retour à Bruxelles dans la nuit du mercredi au jeudi.

bahar kimyongur

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En octobre 2012, 150 personnes sont arrêtées dans le cadre de la manifestation contre le banquet des riches. Une grande partie de ces personnes ont reçu par après une Sanction Administrative Communale (SAC) pour avoir gêné la circulation et manifesté. 38 militants et militantes ont décidé de contester ces amendes et de refuser de ce laisser criminaliser. Ils espèrent ouvrir une ou des brèches dans le système pour que cette criminalisation ne soit plus possible.
La contestation juridique coûte cher. Ils en appellent donc à la solidarité lors d’une soirée conviviale et militante vendredi 11 octobre, rue d’anderlecht 4, à 1000 Bruxelles. Le programme suivra très prochainement.

Le lien vers le groupe facebook

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La dimension « anti-terroriste » du dossier de l’islamiste Trabelsi semble expliquer tous les dénis de justice qui caractérisent cette affaire, à commencer par le fait que Trabelsi va être jugé, condamné et emprisonné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valus d’être jugé, condamné et emprisonné dix ans en Belgique. Le tribunal de première instance a ordonné jeudi l’interdiction ou la suspension de l’extradition de Trabelsi, condamné en 2003 à dix ans de prison. Trabelsi a été extradé d’urgence quelques heures auparavant vers les Etats-Unis, pour contourner ce recours ou l’avis attendu fin octobre/début novembre de la Cour européenne des droits de l’homme sur cette affaire.

Les 100 agents de la police fédérale promis pour renforcer la police des chemins de fer en charge de la surveillance des gares et stations de métro de la capitale sont opérationnels depuis le début de ce mois.
250 policiers supplémentaires censés renforcer les zones de police bruxelloise dans leur mission de surveillance des transports en commun de surface arriveront par vagues au terme de leur formation en cours dans les prochaines semaines. Ces mesures avaient été décidées au lendemain de la mort d’un contrôleur de réseau de la STIB en avril 2012.

Depuis lors, 100 policiers fédéraux détachés à cet effet ont déjà renforcé temporairement les effectifs de la police des chemins de fer à Bruxelles. Dans les zones de police, le nombre d’heures prestées au profit de la surveillance des transports a été multiplié par cinq. En ce qui concerne la police des chemins de fer, l’apport de 100 policiers supplémentaires dans l’attente de la fin du stage des aspirants a déjà produit des effets dans les chiffres. Entre avril 2012 et septembre 2013, on a procédé à 5092 arrestations – dont 2944 judiciaires – soit une moyenne de 9,6 arrestations, par jour, contre 7,4 auparavant.