Le nouveau laboratoire de la Police judiciaire fédérale (PJF) de l’arrondissement judiciaire Marche-en-Famenne a été inauguré le 19 décembre dernier. Ce service de police technique et scientifique est désormais implanté au centre d’un complexe qui rassemble non seulement tous les services de la Police fédérale de l’arrondissement, mais également la Direction et le poste de proximité de la Police locale de Marche-en-Famenne.

Actuellement, la PJF de Marche-en-Famenne compte une quarantaine de policiers, principalement des enquêteurs. Au sein du laboratoire, 3 policiers et 3 membres du cadre administratif et logistique se partagent les tâches habituelles de police technique et scientifique. Une collaboration avec le labo de la PJF de Huy a été mise sur pied dès avant la réforme des service de police, pour assurer une permanence 24/24h.

En octobre dernier, les autorités belges avaient arrêtés deux hommes d’origine espagnole. Tout deux étaient sous le coup d’un MAE émis par l’Espagne. Ventura Tomé Quiroga, condamné à 17 ans et à 22 ans de prison en Espagne pour avoir pris part à des actions armées en 1983 et 1984 a été extradé le 13 décembre dernier. Javier Aguirre, interpellé pour recel de malfaiteur et pour faux et usage de faux a quant à lui été renvoyé en Espagne le 29 décembre dernier.

Dans la nuit du 31 décembre, la loi Salduz est entrée en application en Belgique. Celle-ci prévoit la possibilité d’obtenir l’assistance d’un avocat pour toute personne privée de liberté dès son premier interrogatoire avec la police ou le juge d’instruction. Cela faisait depuis le mois de novembre 2008 que la Cour Européenne des Droits de l’Homme exigeait que son arrêt Salduz soit transposé en droit belge. C’est chose faite, mais les premiers constats sont mitigés, notamment à Bruxelles et à Liège. Dans la capitale, l’organisation de la permanence d’avocats est rendue difficile par le nombre de commissariat et l’importance de la ville. De sources policières, de nombreux avocats n’ont tout simplement pas répondu à leur GSM. A Liège, jusqu’à présent, la loi Salduz n’a pu être appliquée que dans un cas sur cinq. Et dans plusieurs affaires, les avocats contactés ne se sont pas déplacés et la consultation a eu lieu par téléphone.

Dans la nuit du 31 décembre au 1 janvier, les murs des prisons de
Saint-Gilles et Forest ont été recouverts de graffitis contre les prisons
et en solidarité avec les inculpés de Labège. Les inculpés en question
sont accusés d’avoir attaqué la Protection Judiciaire de la Jeunesse à
l’aide d’excréments, d’extincteurs, de graffitis et de gaz lacrymogène.

Action pour les inculpés de Labège

Action pour les inculpés de Labège

La version complète en ligne de notre guide légal anti-répression vient d’être actualisée (arrêt Salduz) et complétée (informations relatives au GSM, etc.).
N’hésitez pas à nous faire parvenir les questions que vous vous posez ou les problèmes auxquels vous avez été confrontés, pour que nous puissions continuer à le compléter et à en faire un outil qui « colle » au plus près des besoins de la militance.

29/12/2011

Que publions nous?

Nous recevons de plus en plus de communiqués et d’informations avec « prière d’insérer » sur la page d’accueil du Secours Rouge. La fait que certains se retrouvent sur notre site, tandis que d’autres s’en trouvent écartés, pouvant donner lieu à des malentendus, une mot d’explication sur notre politique éditoriale ne sera pas superflu.

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Le Secours Rouge vous donne rendez-vous ce mercredi 21 décembre pour visionner le documentaire ‘La tentation de l’émeute’ consacré au mouvement émeutier de l’automne 2005 en France. Celui-ci donne la parole aux habitants des quartiers qui partagent leurs sentiments et les raisons de leur colère. Ils évoquent le chômage des jeunes, la ségrégation urbaine, la pauvreté et leur ‘tentation de l’émeute’.

Mercredi 21 décembre – 20h30 – Dolle Mol

Affiche du ciné-club

Affiche du ciné-club

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

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Pour en savoir plus

La Cour des comptes vient de publier les résultats d’un audit consacré à la surpopulation dans les prisons. Sur base de ses calculs, celui-ci révèle des taux de surpopulation de 18% en 2008, de 21,8% en 2009 et de 17,7% en 2010. La légère diminution de ce taux en 2010 est essentiellement du à l’ouverture de places à la prison de Tilburg, aux Pays-Bas. La Cour des comptes constate qu’en 2008, la capacité moyenne des prisons belges était de 8384 places, de 8404 en 2009 et de 8949 en 2010. Elle note enfin une augmentation journalière moyenne (déterminée par les entrées, les sorties de prison et la durée de la détention) de 500 détenus chaque année.

Partant des cas de Ricardo – militant tabassé devant le centre fermé 127bis – et de Nikki – indignée grecque frappée lors d’une action à Bruxelles – , plusieurs associations (Dont Gsara Asbl et la Ligue des Droits de l’Homme) lancent un nouveau site web tourné sur trois aspects de la violence policières: les droits face à la police, une enquête sur les dites violences et la (non-)médiatisation de ces violences.

Le site a ouvert à l’adresse suivante : http://www.violencespolicieres.be