Le 12 juillet dernier, étant expulsés d’un bâtiment du Groupe S, quelques 150 personnes sans-papiers s’étaient rassemblées dans une ancienne agence de voyage sur le boulevard Lemonnier. Il en restait une trentaine ce mercredi matin, à l’arrivée des forces de l’ordre à 6h30. Ils ont tous été expulsés. A l’heure actuelle, nous ne savons pas où ils sont allés. Cette action a été menée suite à l’obtention, par le propriétaire, d’une injonction.

Tous les lundis, à 18h30, les sans-papiers UDEP continuent à organiser une réunion d’information ouverte à tous, à la salle Cosmos, rue du Docteur de Meersman à Anderlecht.

A la fin du mois de juillet, nous apprenions l’arrestation à la frontière franco-belge de Shova Gajurel, fille d’un leader maoïste népalais, et elle-même membre du Parti Communiste du Népal.

Demande de l’asile politique en France depuis 3 ans (sa vie est en danger au Népal, au vu de la répression qui y est menée contre le PCN-maoïste), Shova Gajurel s’est fait interpellée à Valenciennes pour avoir voyagé sans les documents requis et a été incarcérée au Centre de Rétention Administratif de Lille Lesquin.

Un comité de soutien s’est immédiatement mis en place, auquel se sont joints le Comité ‘Libérez-les’ ainsi que le Comité des sans-papiers de Lille (CSP59) et le MRAP. ‘Libérez-les’ a notamment pu fournir des éléments à son avocat lors de sa comparution au tribunal. En vain, sa demande d’asile a été refusée, et le tribunal a confirmé son expulsion. Il a également proposé une ‘lettre ouverte’ à Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères français. Ce courrier a été signé et envoyé par de nombreux militants. Les trois comités français se sont ensuite rassemblés pour introduire une seconde demande d’asile, aboutissant à un nouveau refus. De plus, une conférence de presse a été organisée le 30 juillet dernier à Lille, afin de dénoncer publiquement la situation de Shova Gajurel.

La pression sur l’Etat français se faisant de plus en plus ressentir, il fallait agir. La décision du gouvernement est on ne peut plus extrême. En effet, il se débarrasse de l’affaire. Comment? Sous prétexte que la népalaise a transité par la Belgique lors de son arrivée en France, elle y est renvoyée. La réponse de l’Etat à la mobilisation a été le transfert de Shova Gajurel de Lille vers le centre de rétention de Bruges (en passant par le commissariat de Menin, à la frontière franco-belge) le 3 août dans la matinée. Le but de la manoeuvre est tout à fait clair, d’autant plus que chez nous, la rétention administrative peut se prolonger.

Soucieux de continuer à la soutenir, les différents comités français, rejoints par deux militants de notre Secours Rouge / APAPC, étaient présents afin de l’accueillir à la frontière. Or, la police, à qui ordre avait été donné d’agir dans la plus grande discrétion, s’est escrimée à brouiller les pistes. Les militants ont été envoyés d’un poste de police à l’autre, pour finalement rencontrer la prisonnière quelques minutes durant lesquelles ils ont pu constater son état d’épuisement avancé, ainsi que son inquiétude. En effet, son portable lui a été retiré. C’est vers 14h qu’elle a finalement conduite à Bruges.

A la demande du comité ‘Libérez-les’, le Secours Rouge / APAPC prend aujourd’hui le relais de la mobilisation et du soutien à Shova Gajurel afin d’obtenir sa libération et sa régularisation.

Finalement, les 200 sans-papiers évacués du boulevard de l’Empereur jeudi ne seront restés que quelques heures au ‘Nouveau Théâtre de Belgique. En effet, selon son porte-parole, le lieu ne serait pas adapté à une occupation de longue durée, et ce à cause d’un dégagement important de poussière du à des travaux. A cette annonce, les occupants ont pris contact avec le propriétaire d’une ancienne librairie située à l’avenue de la Couronne, et ont obtenus l’autorisation d’y séjourner quelques temps. Toujours selon le porte-parole, la police aurait promis de ne plus intervenir tant qu’il n’y aura pas d’arrêté d’expulsion.

Par contre, les forces de l’ordre s’en sont pris, ce vendredi soir, aux sans-papiers de la porte de Hal. Elles ont empêché ces derniers, la nuit tombée, de rentrer dans le bâtiment dans lequel ils dormaient. Selon un témoin présent, ‘les occupants sont sortis sans se poser de questions dès qu’on le leur a demandé. Ils avaient très peur. On les a évacués au bluff, sans même la présence d’un huissier’

Cette expulsion constitue la troisième action en deux jours dans la capitale.

Les 200 sans-papiers qui campaient sous des bâches et des tentes de fortune depuis trois semaines au boulevard de l’Empereur, devant le siège du Parti Socialiste, ont été brutalement évacués par la police hier. Ils ont trouvé refuge jeudi soir au ‘Nouveau Théâtre de Belgique’ situé dans la rue du Viaduc, à Ixelles.

La trentaine de sans-papiers d’origine iranienne, algérienne, népalaise et éthiopienne qui occupaient depuis six mois les bâtiments de l’ISFSC (Institut Supérieur de Formation Sociale et de Communication) à Schaerbeek a quitté les lieux mercredi après un accord conclu la veille avec l’Office des étrangers. Ils vont disposer d’une carte de séjour provisoire et d’un permis de travail.

Les sans-papiers qui occupaient Saint Lazare ont été expulsés ce matin. Vers 11h, le bâtiment était quasiment vidé et les gens dispersés. Les policiers, arrivés en hélicoptère, sont descendus par 2 groupes de 6 dans le bâtiment par le toit, et ont commencé à pousser les gens vers l’extérieur. Tout le quartier était bouclé. L’expulsion s’est passé dans un calme ‘relatif’, soit des arrestations administratives pour les gens qui restaient sur le toit. L’expulsion étant confirmée depuis jeudi soir, beaucoup d’occupants avaient déjà quitté le bâtiment durant la nuit. Fortis avait introduit deux référés. Hier jeudi déjà, plusieurs policiers, chiens en laisse, montaient la garde devant l’occupation, pour ‘vérifier que seuls les habitants de l’occupation entrent dedans’ (reconnaissables car chacun disposait d’une carte d’occupant), la peur avouée était que les expulsés du Boulevard de l’Empereur ne débarque en masse à l’occupation. Finalement, les policiers et les pompiers ont rendu le bâtiment inhabitable: fenêtres extérieures, cloisons, canalisations, seuls restent les murs.

Expulsion boulevard de l'Empereur

Expulsion boulevard de l’Empereur

Le CRER appelle à un rassemblement ce jeudi 30 juillet a 10h, devant le ministère de l’immigration, (51 rue de la Loi), pour des critères permanents de régularisation, par la libération de personnes détenues dans les centres fermés et leur régularisation, pour un débat public pour une autre politique d’immigration en Belgique.

-CRER / Tel: 0474/08 85 35
-Info: http://regularisation.canalblog.com/
-Travailleurs sans-papiers: http://1maimanif.canalblog.com/
-Réseaux Parrainage: http://parrainage127bis.canalblog.com
-Soutien au N° Triodos: 523 – 0801898 – 74

Le matin du 23 juillet, le consulat italien a été bombé, deux containers-poubelles en feu ont été poussé contre la façade de l’Office flamand de l’Emploi (VDAB) et une agence Argenta (sponsor du Vlaams Belang) a été attaquée avec des bombes de peinture. Ces actions ont été menées en mémoire du meurtre de Carlo Guiliani à Gênes, il y a 8 ans, et en réponse à la politique répressive de l’Etat italien.

Voici quelques photos de la manifestation organisée ce samedi par le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran devant l’ambassade de la R.I. d’Iran à Bruxelles.

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Lire le texte de la manifestation (.pdf)

Suite aux demandes du CA de l’ULB de mettre un terme à l’occupation, les occupants se sont vu obligés de partir. Ils sont dans une situation administrative assez compliquée: ayant obtenu une carte de séjour pour raisons médicales, certains d’entre eux (une quarantaine) se retrouvent malades, avec nécessité d’avoir des soins, mais dans une situation administrative bloquée car ils n’ont pu obtenir leur domiciliation.

Résultat: l’aide médicale urgente (l’appellation légale est ‘aide médicale urgente pour personnes en séjour illégal’) a été coupée par le CPAS (motif: ils ne sont plus sans-papiers, ils ont reçu une décision), mais ne disposent d’aucune aide, médicale ou financière (motif: ils n’ont pas vraiment leurs papiers). Leur carte orange est bloquée à la commune et ils ne pourront la retirer que s’ils ont une domiciliation. Les personnes dans cette situation sont une quarantaine. Pour éviter de tous les retrouver à la rue, avec des séquelles de la grève, et sans opportunité de s’en sortir (cycle vicieux: comment trouver une domiciliation sans garantie locative, comment avoir une garantie locative sans aide financière, comment travailler sans permis de travail, puisqu’il faut la carte orange pour avoir ce permis de travail, et donc une domiciliation, etc.), une nouvelle occupation a été ouverte rue Royale (l’ancien ministère des invalides de guerre). Les occupants demandent un peu de soutien, par exemple pour la nourriture qu’ils n’arrivent pas à se procurer parfois.