Dans le contexte actuel de pénurie de logements dans les centres pour demandeurs d’asile et dans les refuges pour personnes sans abri, un bâtiment d’Electrabel, salubre mais vide, est occupé depuis bientôt 2 semaines, au 133 chaussée d’Ixelles par 300 personnes, hommes, femmes, enfants, familles. Aujourd’hui, le nombre de personnes ayant trouvé refuge dans cet énorme immeuble vide rebaptisé ‘Turtelb’home’ se porte à près de 630. Le Tribunal de première instance de Bruxelles, siégeant en référé à la demande de la société Electrabel, a ordonné l’expulsion des sans-papiers du bâtiment ‘pour des motifs de sécurité impérieux‘. Le bourgmestre Willy Decourty (PS) s’est retranché derrière cette décision pour ordonner l’évacuation des lieux. L’arrêté d’expulsion pris vendredi après-midi par le bourgmestre d’Ixelles a été placardé dans le bâtiment d’Electrabel chaussée d’Ixelles, par la police. Les proches des sans-papiers appellent à se réunir dans le ‘Turtelb’home’ lundi à 18h.

250 personnes environ se sont rassemblées entre 17h et 18h sur l’esplanade St-Léonard, encadrées par une dizaine de motards de la police locale loin et une demi-douzaine de policiers fédéraux de la section radicalisme qui cherchaient en vain un ‘responsable’ pour connaître le parcours de la manif qui a été tenu secret. Des activistes flamands et bruxellois étaient venus en nombre et constituaient probablement la moitié du cortège. C’est vers 18h que le cortège s’est mis en branle avec sono, flambeaux, pétards, slogans anti-capitalises, anarchistes et en faveur des migrants.

Place St-Lambert, le carrefour est bloqué symboliquement pendant une dizaine de minutes, le cortège repart et pénètre dans les galeries St-Lambert qui s’en sortent avec quelques tags à l’intérieur. Arrivé place République Francaise, la manif se dirige vers la rue Cathédrale, il doit être 18h45 au moment où le cortège pénètre dans la zone des magasins. Des vitrines sont tagguées, des banques sont molestées avec des bombes de peintures ainsi qu’un ou deux distributeurs de billets. Le carrefour St-Gilles-boulevard d’Avroy sera bloqué. Dans la rue St-Gilles, plusieurs banques, ainsi qu’un flic de la fédéral qui tente d’en protéger une, sont aspergées de peintures.

A la ‘chauve-souris’, une fête commence dehors et à l’intérieur. Non loin de là, deux activistes se font arrêter par la police. Ils sont accusés de tag. Des points de contrôle ont été installé par la police entre le Centre Social Occupé et la gare, plusieurs activistes se sont fait contrôler et fouiller en rentrant.

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

En marge de la manifestation pour la chauve souris

En marge de la manifestation pour la chauve souris

Le jugement concernant la chauve-souris est tombé il y a peu. Les occupants sont condamnés à payer 1050 euros et à quitter les lieux pour le 10 décembre au plus tard. L’abus de droit plaidé par leur avocat n’a pas été entendu par le juge qui a ajouté que le droit au logement, inscrit dans la constitution, ne peut peser sur un privé mais bien sur les pouvoirs publics.

Les occupants appellent à une manifestation pour la liberté d’occuper des bâtiments abandonnés, pour la défense des squats et des centres sociaux occupés. Rendez-vous le 14 novembre à 17h sur l’esplanade St-Léonard. La manif se terminera par une fête à la chauve-souris (un sleeping sera prévu).

De la gare des Guillemins; prendre les bus 1 ou 4 direction St-Lambert, descendre à l’esplanade St-Léonard. De la gare du Palais; sortir et prendre à gauche, passer derrière le palais de justice, prendre la rue Hors-Chateau jusqu’à l’esplanade St-Léonard.

Tract pour la manifestation

Tract pour la manifestation

Le site de la chauve-souris

En 2008, après l’apparition de nouveaux éléments (accablant les réseaux secrets monarchistes liés à l’OTAN) concernant l’assassinat de Julien Lahaut, le Sénat demandait qu’une enquête soit ouverte afin de faire toute la lumière sur la mort du député communiste. Assassiné devant son domicile le 18 août 1950, l’enquête n’a jamais abouti. Mais l’an dernier, la ministre de la Politique Scientifique avait fait savoir que les moyens manquaient pour une telle recherche.

Aujourd’hui, l’eurodéputée Véronique De Keyser a lancé une souscription publique afin de permettre le financement d’une étude scientifique dans le but de rétablir la vérité historique.

Hier soir, quelques 409 antifascistes de gauche ont été arrêtés administrativement par les forces de police de Gand dans le cadre d’une nouvelle manifestation de protestation contre le cortège de la NSA (groupement d’extrême droite) prévu dans la journée. Deux policiers ont été blessé lors de confrontations au moment des interpellations. Selon la police, les personnes ont été arrêtées pour s’être écartées du tracé prévu. Aujourd’hui, elles ont toutes été libérées.

Manifestation antifa à Gand

Manifestation antifa à Gand

Voir le journal télévisé de VTM

Une manifestation transnationale aura lieu le premier décembre à Bruxelles pour s’opposer à la tenue de cette réunion des 27 ministres de l’Intérieur et de la ‘Justice’ de l’Union Européenne. Cette réunion se tiendra dans le cadre du ‘programme de Stockholm’, un nouveau programme répressif et mortifère visant à un régime de contrôle des frontières européennes inhumain et renforcé. Après celui de Tampere et la Haye, c’est le programme de Stockholm qui constitue le nouveau plan quinquennal pour la Justice et les Affaires Intérieures au sein de l’UE et de ses états membres.

Ce nouveau programme entend soi-disant construire ‘une aire de liberté, de justice et de sécurité.’ En réalité, l’UE va continuer à renforcer son régime de surveillance et de contrôle et va promouvoir une politique de contrôle social. À travers la ‘fiche de route de Stockholm’, les gouvernements, à l’échelle nationale aussi bien qu’européenne, augmentent les régimes de contrôle frontalier jusqu’à instaurer un véritable état de guerre, ainsi le rôle de l’agence européenne Frontex dans la militarisation des frontières de l’UE va être accentué à nouveau.

La manifestation aura lieu à Schumann, près de l’immeuble où se rencontrent les ministres de la justice et de l’intérieur européens…

Sur la place Sint-Pieters, le KVHV (organisation flamande d’étudiants catho-fascistes) organise un débat sur l’islam en Europe. Un petit comité de ‘démocrates’ de la droite dure avec la présence de Dewinter (leader flamboyant du parti fasciste Vlaams Belang), Dedecker (leader d’un parti de droite) & co et les islamistes de l’AEL [organisation identitaire arabe et musulmane] en face. Un peu plus loin à Gand, dans la Haute Ecole sur l’avenue Voskes, le NSV (ce club d’étudiants officieux du Vlaams Belang) fête le début de l’année universitaire.

L’année passée, le NSV avait organisé un débat avec entre autres Filip Dewinter comme orateur invité. Le bâtiment universitaire où se déroulerait ce débat, avait alors été occupé avec succès par des antifascistes. Une attaque des fascistes avait été repoussée. Alors cette année, un dispositif policier impressionnant avait été mobilisé pour faire en sorte que les combattants de la démocratie flamande puissent procéder sans encombrements. La riposte n’est pas venue sous la forme de la contre-manifestation attendue par la police.

Gand, la nuit du 6 au 7 octobre: Des vitres qui volent en éclats, de la peinture qui dégouline, des poubelles et des distributeurs de billets en flammes. Les vitres du palais de justice détruites. Des dizaines de milliers d’euros de dégâts. Les pompiers et la police doivent se rendre en toute hâte partout au même moment, tandis que quelques étudiants fascistes (entre autres le président du NSV) ramassaient des coups.

Dans cette nuit du 6 octobre, Jürgen a été arrêté par la police, traîné devant le juge d’instruction et incarcéré à la prison de Gand. Jürgen est accusé d’avoir participé aux actions antifascistes de la nuit. Les jours suivants, nombre de gens ont été harcelés par les policiers. Une semaine plus tard, la police perquisitionne le domicile de Paulo. Il est sommé de se présenter au commissariat deux jours plus tard, le 21 octobre, pour un interrogatoire. Ce jour-là, il est arrêté en rentrant chez lui. Il est lui aussi emprisonné. Le 9 novembre, ils sont passés devant la Chambre du Conseil qui a prolongé leur détention préventive. La Chambre a renvoyé l’affaire au tribunal correctionnel. Le procès aura lieu dans deux semaines, la date exacte doit encore être confirmée.

Pour leur écrire, voici leurs adresses:

-Gian-Paolo Melis
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

-Jürgen Goethals
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

Du soutien financier peut être versé sur le compte 000-3244460-04 en mentionnant J+P.

Il est toujours intéressant de voir comment l’ennemi perçoit les menaces révolutionnaires, ne serait-ce que pour anticiper ses réactions. Ce document se trouve dans les Annales du Sénat Belge à la date du 29 octobre 2009

M. Carl Devlies, secrétaire d’État à la Coordination de la lutte contre la fraude et secrétaire d’État, adjoint au ministre de la Justice. – Je vous lis la réponse du ministre De Clerck.

On constate depuis fin 2007 une augmentation du nombre d’actions pouvant vraisemblablement être associées au milieu anarchiste. Elles font partie de différentes campagnes anarchistes visant entre autres à obtenir la fermeture des prisons et des centres d’accueil fermés. Toutes les entreprises reliées de près ou de loin à ces institutions peuvent être une cible. Une entreprise de nettoyage, La Poste et des sociétés de transport public ont, par exemple, été victimes de tels actes. Les services de police ont aussi été visés.

Les actes commis par les anarchistes vont de l’inscription de graffitis à l’allumage d’incendies, en passant par des faits de vandalisme. Au moins 55 faits de cette nature ont été dénombrés depuis le début de l’année.

En octobre 2009, deux actions bien préparées ont été menées par des groupes de personnes masquées et vêtues de noir. La première s’est déroulée à Bruxelles, où les vitrines d’agences de travail intérimaire et d’agences bancaires ont été brisées.

L’idéologie anarchiste considère en effet les prisons et les centres d’asile comme les instruments par excellence de la répression exercée par l’État. Les entreprises et organes publics responsables de la gestion des prisons et des centres fermés ou qui leur fournissent des services sont donc devenus la cible d’un petit groupe d’anarchistes virulents, par exemple, le 15 octobre dernier, l’entreprise Besix. Début août 2009, une liste noire de toutes les sociétés qui contribuent à la construction du nouveau centre d’asile de Steenokkerzeel a même été publiée sur internet. La pratique du naming and shaming devient bien souvent une méthode d’action pour les activistes d’extrême gauche.

Il est très difficile d’établir une liste exhaustive de ces incidents car les services de renseignement et de police ne peuvent pas toujours déterminer si un fait est ou non de nature politique.

Seuls quelques faits sont revendiqués en tant que tels sur internet ou dans des tracts, ou ont pu être qualifiés d’anarchistes grâce aux tags découverts sur place. Le choix de la cible a aussi, dans certains cas, permis de supposer qu’un fait s’insérait dans la campagne anarchiste menée contre les prisons et les centres fermés. La violente protestation qui s’exerce dans notre pays contre la politique d’asile et de migration s’inscrit donc dans ce cadre. Ce courant radical est toutefois entièrement dissocié de l’opposition légitime et pacifique des ONG, qui défendent les droits des réfugiés et des sans-papier et réclament une politique d’immigration plus humaine.

Plusieurs enquêtes sont en cours sous l’égide du parquet fédéral, qui suit ce problème. Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a eu lieu.

Conformément à ses missions, fixées par la loi du 30 novembre 1998, la Sûreté de l’État consacre l’attention nécessaire aux groupements d’extrême gauche et anarchistes de notre pays qui s’impliquent dans la problématique d’asile et de migration. Si une majorité de personnes agissent de manière pacifique, une petite minorité a toutefois opté pour la méthode forte. Nous pensons qu’une grande partie des récents incidents violents survenus dans notre pays sont le fait de membres du mouvement anarchiste.

Notre contrôle permanent sur le mouvement anarchiste implique aussi un suivi des données relatives aux incidents éventuellement d’inspiration anarchiste. L’enquête judiciaire relève évidemment des services de recherche compétents.

La Sûreté de l’État consacre, là où c’est possible, son expertise à la détection des groupes et des individus. Elle négocie en permanence avec ses homologues étrangers pour établir la cartographie des phénomènes transfrontaliers. Des informations de base sont régulièrement échangées dans le cadre de l’extrémisme idéologique. Le rapport public Het vuur van het verzet de l’AIVD relatif à la résistance croissante contre la politique néerlandaise d’asile et d’immigration confirme en effet que les Pays-Bas sont confrontés au même problème.

Nous avons toutefois le sentiment qu’il s’agit, dans les deux pays, d’un phénomène purement national, guidé il est vrai par les mêmes motifs idéologiques.

Diverses analyses de la menace ont déjà été faites par l’OCAM sur ces actions spécifiques, de sorte que les ministres et leurs services puissent prendre les mesures nécessaires que, pour des raisons compréhensibles, je ne souhaite pas approfondir.

Le jugement concernant le centre social occupé ‘la chauve-souris’ est tombé. Les occupants sont condamnés à payer 1050 euros et quitter les lieux pour le 10 décembre au plus tard. L’abus de droit plaidé par l’avocat n’a pas été entendu par le juge selon qui le droit au logement, inscrit dans la constitution, ne peut peser sur un privé mais bien sur les pouvoirs publics.

Les occupants invitent à une action, pour la liberté d’occuper des bâtiments abandonnés, pour la défense des squats et des centres sociaux occupés. En effet, ils ne sont pas les seuls dans le cas, la gare des sans-papiers, occupée et autogérée par les migrants eux-mêmes, devrait en principe être quittée pour la fin décembre.

Rendez-vous le 14 novembre à 17h sur l’esplanade St-Léonard. La manif se terminera à la chauve-souris avec une fête! Un sleeping sera prévu.

Plus de 150 personnes ont bloqué les centres fermés de Vottem, Bruges et Merkplas ce samedi matin. L’objectif était d’empêcher, par leur présence, toute expulsion durant une journée. A Vottem, une cinquantaine de manifestants ont escaladé les grilles du centre et se sont enchaînés aux portes de l’intérieur pour empêcher tout véhicule de passer. A Bruges, onze personnes se sont également attachées aux grilles d’entrée. Les militants, parmi lesquels de nombreux français, néerlandais et luxembourgeois entendaient dénoncer les aspects inhumains des politiques de migrations européennes. Leur action a été écourtée par l’intervention des forces de l’ordre à la mi-journée, ces dernières n’hésitant pas à faire usage de la violence pour déloger les manifestants.

Blocage du centre fermé de Vottem

Blocage du centre fermé de Vottem