Lundi 21 octobre à 17h30, un rassemblement contre les violences policières aura lieu Place de l’Albertine, à 1000 Bruxelles. Cette manifestation qui porte le nom « United against police violence » vise à répondre à la répression policière subie par les Gilets Jaunes le 26 mai et par les activistes d’Extinction Rebellion Belgium le 12 octobre (voir notre article). Les organisateurs dénoncent également les violences policières dont sont victimes quotidiennement plusieurs minorités.

Plus d’infos ici.

United against police violence le 21 octobre

 

Le Parti Communiste de Belgique appelle à un rassemblement devant le parlement européen à Bruxelles, demain mercredi, pour manifester contre la résolution qui assimile fascisme et communisme et interdit les symboles communistes (voir nos articles ici et ici).  Rassemblement mercredi 16 octobre à 17h30 devant le Parlement européen, place du Luxembourg. Le Secours rouge répondra à cet appel.

Une enquête a été ouverte au sein de la police de Bruxelles à propos des méthodes utilisées par les forces de l’ordre pour faire évacuer la place royale que les manifestants d’Extinction Rebellion occupaient, samedi en fin de journée (voir notre article). Le porte-parole de la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles reconnait qu’“Il y a eu l’usage de spray lacrymogène qui n’était clairement pas conforme aux directives.” Cela fera l’objet d’une enquête à rendre à Philippe Close. Il faut dire que cette fois-ci, la police a maltraité quelques notables, ainsi Olivier de Schutter, professeur d’université et ancien rapporteur de l’ONU, gazé au visage par un gradé (il porte l’insigne d’inspecteur principal) alors qu’il interpellait pacifiquement un policier.

Olivier de Schutter une seconde avant le gazage

 

Ce dimanche soir, une manifestation surprise s’est organisée dans la gare du midi à Bruxelles en soutien à la population du Rojava qui subit actuellement les attaques du régime turc. Une centaine de manifestants se sont regroupés dans la gare pour dénoncer les attaques que subit le territoire du nord-est de la Syrie depuis 5 jours par l’armée turque ainsi que l’inaction de la communauté internationale. Cette manifestation fait également suite au massacre, par l’armée turque, d’un convoi de civils à Serekaniye/Ras al-Aïn qui a fait une dizaine de mort ce dimanche.

Manifestion à la gare du Midi à Bruxelles en soutien au Rojava

La police bruxelloise a interpellé samedi après-midi 435 manifestants d’Extinction Rebellion sur la place des Palais et la place Royale, dont 317 ont fait l’objet d’une arrestation administrative. Les autres ont été emmenés au commissariat pour identification et ont été relâchés. Extinction Rebellion avait appelé à une occupation des jardins du Palais royal afin d’y tenir des débats citoyens sur la question climatique. Ces jardins se trouvent dans la zone neutre, où les manifestations sont interdites. La police avait dès lors tout prévu pour empêcher cette occupation. Elle a interpellé 147 activistes qui ont tenté de pénétrer dans les jardins, souvent de manière extrêmement brutale en utilisant une autopompe et du spray au poivre. Les manifestants ont tenté de résister de manière pacifique mais ont finalement été embarqués.

Un manifestant maintenu au sol et gazé en pleine face

Le lien vers Extinction Rebellion Belgium

Quatre policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles (qui les soutient) ont demandé jeudi matin devant la 4e chambre du tribunal civil de Bruxelles 20.000 euros de dommages-intérêts au collectif Krasny, à la Ligue des droits humains (LDH), à Zin-TV et au photographe Frédéric Moreau de Bellaing, auteur d’images illustrant, selon les organisateurs de l’exposition « Don’t Shoot », les violences policières. Une plainte antérieurement déposée au pénal avait été classée sans suite. Les policiers reprochent aux organisateurs et au photographe d’avoir porté atteinte à leur honneur, à leur réputation et à leur vie privée en exposant des images où ils sont identifiables. L’argument de leur avocat est que ses clients sont qualifiés d’auteurs de violences policières, ce qu’aucune décision judiciaire n’a établi. La prise de photos dans l’espace public de policiers dans l’exercice de leurs fonctions est un droit, sauf lorsqu’elle « participe à l’infraction » ou « incite à un trouble de l’ordre public ». Des restrictions existent aussi pour la prise d’images concernant des affaires soumises au secret de l’instruction.

L'affiche de l'expo

700 manifestant·e·s étaient rassemblé·e·s ce samedi sur le Parvis de Saint-Gilles (Bruxelles), contre l’agression turque dans le Nord de la Syrie / au Rojava. À la fin du rassemblement une manifestation spontanée a éclaté mais a été stoppée quelques centaines de mètres plus loin par un cordon de police anti-émeute. La mobilisation ne doit pas faiblir, les forces d’occupation turques contrôlent en ce début de soirée 80% du centre-ville de Serekanye où des unités des Forces Démocratiques Syriennes contribuent à résister courageusement.

Voici la déclaration du Secours Rouge lors du rassemblement :

« Pour toutes celles et ceux qui soutiennent le Rojava, le retournement américain et l’invasion turque n’ont jamais étés qu’une question de temps. La Turquie, nouveau phare réactionnaire, ne tolérerait jamais un territoire kurde, ni en son sein, ni à ses frontières. Et que dire du Rojava ? Une société démocratique, égalitaire, féministe et révolutionnaire qui a pris racine au milieu de l’un des plus sanglants théâtres de violence de notre époque, au milieu des cauchemars réactionnaires sponsorisés par les impérialismes turc, iranien, russe et américain.

Ce 9 octobre, l’armée turque a franchi la frontière. Avec ses obusiers, ses avions de combat, ses drones, elle a frappé Kobané, Serekanyé, Tal Abyad, Qamishlo et tant d’autres villes et villages dont certains n’avaient pas connu la guerre depuis 2011. Chaque militant·e révolutionnaire a le cœur serré aujourd’hui : dans chacune de ces villes, dans chacun de ces villages nos ami·e·s et nos camarades sont menacé·e·s. C’est non seulement le peuple kurde qui est frappé et menacé aujourd’hui, mais également tous les peuples du nord de la Syrie, et le projet de libération animé par la révolution du Rojava, d’Afrin à Deir Ezzor.

Si toute l’Europe est aujourd’hui redevable envers les Forces Démocratiques Syriennes, pour avoir pratiquement détruit les fléaux réactionnaires que sont l’État Islamique et Al Qaïda en Syrie, la gauche révolutionnaire lui est encore plus redevable d’avoir démontré que la révolution est non seulement possible, mais qu’elle est la seule issue pour libérer les peuples. La gauche révolutionnaire occidentale se morfond depuis des décennies dans une position de vaincue, elle peine aujourd’hui encore à retourner à l’offensive, à reprendre l’initiative. En tant que révolutionnaires européen·ne·s, nous devons remercier chaque combattant·e des Forces Démocratiques Syriennes, nous devons honorer chaque martyr qui a donné sa vie pour libérer le Rojava et le nord de la Syrie et pour nous prouver une nouvelle fois que la révolution n’est pas le thème de vieux livres, qu’elle vit aujourd’hui même, que nous devons coûte que coûte la défendre et l’étendre.

Notre rôle est aujourd’hui d’être à la hauteur des risques et des immenses sacrifices endurés par les peuples du Nord de la Syrie. De faire vivre la solidarité internationale partout en réponse à la révolution du Rojava.

Nous rendons encore une fois hommage à tou·te·s les combattant·e·s des YPG, des YPJ, des FDS, du PKK, du MLKP, du TKP-ML, Kurdes, Arabes, Asséro-Chaldéen·ne·s, Turc·que·s, et aux internationalistes venu·e·s du monde entier, à toutes celles et ceux qui sont tombé·e·s pour faire vivre la Révolution du Rojava. Ils et elles ont montré la voie du courage et de la lutte.

Vive la révolution du Rojava, Biji Berxwedana Rojava ! »

Rassemblement de solidarité sur le Parvis de Saint-Gilles avant la manifestation sauvage

Rassemblement de solidarité sur le Parvis de Saint-Gilles avant la manifestation sauvage

Aujourd’hui, à 11h30, commençait l’expulsion de l’occupation « La petite maison du lac » à Louvain-La-Neuve. Les occupant·e·s (une quinzaine d’étudiant·e·s) avaient appris la veille que la police viendrait ce vendredi les expulser. Ce matin, un groupe d’une dizaine de personnes s’est mobilisé aux aurores pour occuper les lieux et barricader les portes et fenêtres. Pour justifier l’expulsion, les autorités s’appuient sur le rapport des pompiers qui pointe 16 points non conformes du bâtiment occupé, tel que le manque de conformité électrique et de gaz, le manque de résistance au feu des planchers et toiture et le fait que le bâtiment n’est pas accessible aux véhicules de pompiers. L’arrêté d’évacuation a été signé par la bourgmestre Julie Chantry, malgré le fait que les occupant·e·s s’étaient déclaré·e·s volontaires pour prendre en charge les travaux nécessaires.

Expulsion violente d'un squat à Louvain-La-Neuve

Expulsion violente d’un squat à Louvain-La-Neuve

Seul un parlementaire européen belge (PTB) a voté contre la criminalisation des symboles communistes en Europe (voir notre article). Quatre se sont abstenus (VB et Ecolo), allant à l’encontre de l’avis de leur groupe parlementaire qui majoritairement a voté « pour » – et Guy Verhofstadt qui était absent. Ce vote quasiment unanime (le même scénario s’est répété dans tous les pays) a suscité plusieurs réactions, notamment l’appel à une « red pride » le 7 novembre. Nous y reviendrons.

le vote des eurodéputés belges

 

 

Annoncées il y a plusieurs mois, les empreintes digitales sur les cartes d’identité arriveront à la fin de l’année en Belgique. Cela passera d’abord par une phase pilote concernant plusieurs communes réparties sur l’ensemble du territoire. La décision a été prise ce vendredi après-midi par le Conseil des ministres, sur proposition du ministre de l’Intérieur. Un projet pilote débutera à la fin l’année. En février dernier, les institutions européennes annonçaient que deux empreintes digitales devront à l’avenir être comprises sur les puces des cartes d’identité dans tous les pays de l’Union. Voici les communes qui serviront donc de cobayes: Lokeren, Rhode-Saint-Genèse, Waasmunster, Alost, Wichelen, Lievegem, Ostende, Merelbeke, Berlare, Grammont, Denderleuw, Wetteren, Hautem-Saint-Liévin, Louvain, Ath, Charleroi, Frameries, Saint-Ghislain, Colfontaine, Leuze-en-Hainaut, Comines-Warneton, Woluwe-Saint-Lambert, Eupen, Tournai et Bruxelles-Ville. A noter que le déploiement complet de cette mesure devrait prendre environ dix ans.

cartes d'identité belges