Quelques milliers de manifestants (moins des 10.000 attendus) ont participé à la manifestation d’opposition au président Erdogan aujourd’hui jeudi à Bruxelles. L’appel à manifester a été lancé par le HDP, qui a obtenu 10% des voix aux dernières élections législatives turques en novembre 2015. Mais les groupes alévis, arméniens et assyriens sont également mobilisés, et surtout les principales organisations de la gauche révolutionnaire turque (à l’exception du DHKP-C). Une délégation de notre SR était également présente.

Les manifestants ont quitté la gare de Bruxelles-Nord vers 11h00 pour rejoindre le quartier européen. Vers 12h00, deux petites bagarres, montée en épingle dans la presse, ont éclaté sur le parcours de la manifestation entre de jeunes kurdes et quelques provocateurs pro-Erdogan. Les manifestants sont arrivés vers 13h30 rue de la Loi, entre le rond-point Schuman et le parc du Cinquantenaire. Après une minute de silence, des discours ont été prononcés jusqu’à 16h00.

La manifestation de cet après-midi

La manifestation de cet après-midi

La Ville de Bruxelles a autorisé la manifestation de l’opposition turque, qui aura lieu jeudi à Bruxelles, pour dénoncer la dictature du président Erdogan et la complicité de l’Union Européenne. 10.000 personnes sont attendues. L’appel est lancé par le parti d’opposition pro-kurde HDP, mais les groupes alévis, arméniens et assyriens et les orgnanisations de gauche vont également se mobiliser. La manifestation commencera jeudi à 10h00 à la gare du Nord et se dirigera à partir de 11h00 vers le quartier européen. Un meeting suivra avec un podium et des discours. La fin de la manifestation est annoncée autour de 16h00.

Une manifestation anti-Erdogan vendredi à Strasbourg

Une manifestation anti-Erdogan vendredi à Strasbourg

Le parquet fédéral s’est opposé au jugement rendu par la chambre du conseil de Bruxelles qui avait estimé que les activités du PKK ne relevaient pas de « terrorisme » mais de « lutte armée » (voir notre article). Le parquet fédéral a déposé sa requête dans ce sens à la cour d’appel. En cas de jugement en faveur du parquet fédéral, 36 personnes accusées d’être des responsables du PKK en Europe seront jugées pour terrorisme.

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

Les deux syndicats SACT (Syndicat Autonome des Conducteurs de train) et SIC (Syndicat Indépendant pour Cheminots), qui représentent environ un tiers des 3.800 conducteurs de train, se sont vu interdire par le gouvernement le dépôt d’un préavis de grève. Le droit de grève devient exclusivement réservé aux syndicats représentés au niveau national et qui comptent un nombre minimum de membres. Avec l’introduction de ces critères, seuls les trois grands syndicats pourront se croiser les bras légalement. Les grèves menées au nom du SACT et du SIC seront considérées comme sauvages et illégales, les conducteurs risqueront alors des amendes voire un licenciement dans certains cas. Le SACT et le SIC conservent toutefois leur statut de syndicat.

Grévistes de la SACT (archive)

Grévistes de la SACT (archive)

Le ministre de l’Intérieur a dévoilé le plan d’action policier pour l’année 2017 dans une note de 80 pages. Parmi les mesures projetée, le déploiement de caméras intelligentes sur les autoroutes. Ce dispositif, intitulé ANPR (Automatic Number Plate Recognition) complètera les ANPR mobiles déjà utilisés par la police et celles installées aux postes frontières des autoroutes et dans les aéroports. Cette technologie combine deux caméras, l’une couleur, l’autre infrarouge; la caméra standard enregistre l’environnement global du sujet, l’infrarouge permet une identification nette et précise des numéros de plaque et ce, en toute circonstance. La plaque d’immatriculation est lue et comparée à des listes, par exemple, de véhicules recherchés compilées dans un serveur central. Pour répondre aux nouveaux besoins d’analyse, cent inspecteurs seront engagés.

Parmi les autres points relevés par le ministre de la Justice, notons le perfectionnement de la banque de données « Foreign Terrorist Fighters », la prévention et la détection de radicalisation ou encore une meilleure protection des policiers (renouvellement de l’armement, élargissement des règles sur le port d’arme). Les transporteurs (avions, trains, bus, bateaux) obtiendront des précisions sur leur obligation de collaborer à la transmission des informations des passagers.

Pour en savoir plus sur l’ANPR

Dispositif ANPR mobile

Dispositif ANPR mobile

La chambre du conseil de Bruxelles a rendu un non-lieu jeudi matin dans le dossier PKK, face à la demande du parquet fédéral de renvoyer 33 personnes et des institutions kurdes en Belgique devant le tribunal correctionnel pour « participation à des activités terroristes ». Il a été considéré que la charge de terrorisme n’était pas recevable dans le cadre d’un conflit armé. Le parquet fédéral peut encore faire appel de la décision.

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La signature du traité CETA est prévue ce dimanche entre l’UE et le Canada. 150 personnes se sont rassemblé devant le Conseil de l’UE à Bruxelles. La police a arrêté en fin de matinée 16 personnes qui tentaient, selon elle, de pénétrer dans l’enceinte du bâtiment.

Arrestations à la manif contre le CETA

Arrestations à la manif contre le CETA

La police peut à nouveau acheter de nouvelles armes lourdes pour remplacer les anciennes, comme les Uzi. L’opération pourrait coûter jusqu’à 12 millions d’euros. Le ministre des Affaires intérieures avait promis aux syndicats policiers d’oeuvrer à munir la police d’armes collectives, des armes destinées aux unités de police, après l’attaque de deux policières à Charleroi cet été. 4.425 armes seraient nécessaires pour doter toutes les unités de la police fédérale. Un appel d’offres devrait suivre, et chaque service de police, même les polices locales, pourra passer commande auprès de la centrale d’achat de la police fédérale. Le prix par arme devrait varier entre 1.500 et 2.700 euros, hors TVA.

Parmi les modèles pressentis, le P90 de la FN

Parmi les modèles pressentis, le P90 de la FN

La Zone de Police Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Evere, Saint-Josse) a signé ce jeudi un « protocole d’entente » avec son homologue québécoise. Cet accord est signé avec le « Réseau Intersection », un organe de la police québecoise qui, selon ses propres mots, promeut une « approche de la police communautaire » préférant la prévention et la résolution de conflit. La Zone Bruxelles-Nord est la première police belge a adhérer à ce réseau.

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Une rassemblement a eu lieu ce jeudi matin, comme mercredi matin, devant le palais de justice de Bruxelles pour appeler à la libération des onze sans-papiers placés en centre fermé à la suite de l’expulsion en septembre de l’occupation de la « Voix des sans-papiers » située boulevard Léopold II à Molenbeek-Saint-Jean (voir notre article). Cette action est soutenue par divers regroupements de personnes sans-papiers, des associations et les syndicats FGTB et CSC. En première instance, des jugements ont été contradictoires. L’Office des étrangers a fait appel pour les personnes dont la libération a été demandée et les syndicats pour ceux dont l’arrestation a été maintenue. Les audiences relatives aux appels ont eu lieu mercredi et jeudi. La décision est attendue en début de semaine prochaine.

Le rassemblement de ce jeudi

Le rassemblement de ce jeudi