Alors que Gaza subit un génocide depuis plus de 100 jours, que les bombardements et massacres de l’armée coloniale ont tué plus de 25 000 personnes, que des raids meurtriers quotidiens sont lancés par l’armée coloniale sur toute la Cisjordanie, le ministère français de l’Intérieur envisage de demander la dissolution de trois associations engagées en faveur de la cause palestinienne : le Comité Action Palestine, Samidoun Paris Banlieue et Capjpo EuroPalestine. En mars 2022, Gérald Darmanin avait déjà tenté la dissolution du CAP et du Collectif Palestine Vaincra. Il s’était à l’époque cassé les dents sur le Conseil d’État. « La dissolution porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’association et à la liberté d’expression » (voir notre article), avait tranché dans sa décision la plus haute juridiction administrative. Darmanin envisagerait de retenter sa chance sur une nouvelle base juridique. Également dans le viseur Samidoun Paris Banlieue, section du réseau international de solidarité avec les prisonniers palestiniens dont la branche allemande vient d’être interdite (voir notre article) en même temps que le slogan : “From the river to the sea, Palestine will be free”. La France pourrait être tentée d’emprunter le même chemin, sur les mêmes bases argumentaires. L’interdiction de Samidoun avait aussi été demandée à la Belgique par le ministre israélien Amichai Chikli, appartenant au parti d’extrême-droite colonialiste de Netanyahu.

Ce dimanche soir, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, 12 personnes ont été arrêtés à proximité du centre de rétention administratif de Vincennes. La police les accuse d’avoir eu l’intention d’attaquer le centre pour tenter de libérer des personnes retenues à l’intérieur. Une des personnes arrêtées est fiché S. Les 11 autres personnes ne sont pas connues de la justice. Ils et elles sont ont été placés en garde à vue.

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Sept militant.e.s jugé.e.s pour association de malfaiteurs terroriste ont été condamné.e.s, ce vendredi 22 décembre, par le tribunal correctionnel de Paris, à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à cinq ans de prison dont trente mois avec sursis probatoire. Les prévenus, six hommes et une femme, avaient comparu du 3 au 27 octobre (voir notre article). La peine la plus lourde a été infligée à Florian D., qui avait combattu en 2017  dans les Unités de protection du peuple (YPG) au Rojava contre l’Etat islamique. Il pourra toutefois bénéficier d’un aménagement de peine pour la partie de prison ferme qu’il lui reste à effectuer. La lecture du jugement a été perturbée par les protestations du le public. Vingt minutes après le début de la lecture, alors que la présidente était en train de dire que l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste était constituée, des personnes ont manifesté leur désapprobation, entraînant une suspension d’audience. La magistrate a alors ordonné l’évacuation de la salle.

 

 

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Hier samedi 9 décembre, les manifestants à l’autoroute A69 ont dévié du parcours déposé en préfecture. Le cortège a quitté comme prévu l’école de Saint-Germain-des-Prés ce samedi après-midi. Il devait se rendre à l’école de Lemaput. Moins d’une demi-heure après le départ, les manifestants ont bifurqué pour prendre la direction de Puylaurens et envahir le site de la future centrale à bitume dédié à l’A69 ou des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre.

Les procédures judiciaires à l’encontre des militants syndicaux et politiques se multiplient en France. Ce mardi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a envoyé un courrier à la première ministre Élisabeth Borne pour dénoncer un « contexte de répression anti-syndicale inédit depuis l’après-guerre », à l’heure ou plus de 1000 militants syndicaux sont visés par des procédures pénales. En outre des procédures ont été ouvertes contre au moins 17 secrétaires généraux d’organisations CGT, convoqués du fait de leur qualité de secrétaires généraux. En effet, à la suite de la réforme des retraites, les convocations judiciaires se sont enchaînées, à l’image de la convocation de plusieurs militants de la CGT, dont Sébastien Ménesplier, le patron de la CGT des électriciens et gaziers, suite à leurs actions durant la réforme des retraites. Plus récemment encore, Myriam Lebkiri, membre du bureau confédéral de la CGT, a été convoquée le 8 décembre par la gendarmerie pour « dégradation ou détérioration légère d’un bien » et « menace, violence ou acte d’intimidation envers un élu public ».

Une manifestation de soutien aux cadres Cgt Marc Roudet (à gauche) et Myriam Lebkiri, était organisée, le 8 décembre 2023, à Pontoise (Val-d’Oise), en présence de Sophie Binet (centre), secrétaire générale de la CGT était sur place.

 

Alors que la préfecture des Bouches du Rhône avait pris, jeudi 7 décembre, un arrêté interdisant la manifestation du samedi 9 décembre à Marseille en soutien à la Palestine, qui devait débuter à la Porte d’Aix, celui-ci a finalement été annulé par le tribunal administratif. Un référé-liberté avait été déposé et plaidé vendredi dans la journée pour faire annuler l’arrêté qui reposait sur les amalgames habituels entre soutien à la Palestine et soutien au Hamas, et entre dénonciation des crimes d’Israël et antisémitisme. A Paris la Préfecture de police a modifié le parcours de la manifestation. Le départ devant avoir lieu à partir de la place de la République plutôt qu’à partir de l’Opéra.

Après deux vagues d’arrestations en juin (35 arrestations des 5 et 20 juin dernier: voir notre article), ce sont 3 personnes qui ont été arrêtées mardi 28, tôt le matin, en lien avec l’action contre l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, le 10 décembre 2022 (photo). Elles ont été arrêtées par la SDAT, puis emmenées en garde à vue à Lyon, où elles ont été interrogées pendant trois jours, avant de sortir jeudi en début de soirée.

 

 

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Le 24 mai dernier, cinq énergéticiens étaient interpellés à leur domicile et devant leur famille à six heures du matin. Après 36 heures de garde à vue, trois d’entre eux ont été relâchés sans aucune poursuite, tandis que deux autres, Christophe et Alex, ont été déférés devant les juges des libertés. Libérés après plus de 48 heures de détention, placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de participer aux manifestations et de communiquer, ils sont convoqués pour leur procès ce mardi 21 novembre à Bordeaux. Cette audience s’inscrit dans la lignée des précédents cas de répression avec près de 400 militants CGT visés par des poursuites judiciaires dans le sillage du mouvement contre la réforme des retraites. Rassemblement de soutien à 12h au parvis des droits de l’homme, à Bordeaux.

Samedi en fin de journée, et pendant une bonne partie de la nuit, Ouangani ont été le théâtre d’affrontements avec des barrages érigés en différents point d’accès, et beaucoup de voitures été saccagées voire incendiées. Les jeunes ont affrontés les gendarmes (appuyés par un hélicoptère et tirant des grenades lacrymogènes) avec des jets de pierre. Des affrontements ont également eu lieu samedi à Passamainty. Ils ont pour cadre la démolition de cases en tôle en construction par le maire dans le cadre du délit de flagrance qui l’autorise à les démolir dans les premières heures de leur érection.

C’est l’une des propositions les plus sensibles de la loi justice : activer à distance les téléphones portables de personnes soupçonnées dans des affaires graves, pour les filmer à leur insu. Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi cette mesure contestée du projet de loi d’Éric Dupond-Moretti, qui visait les personnes soupçonnées dans les affaires de terrorisme, de délinquance et pour la criminalité organisée. La mesure porte « une atteinte » au « droit au respect de la vie privée » qui « ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi », estiment les Sages dans un communiqué. Le Conseil a en revanche validé l’utilisation de cette technique pour de la géolocalisation. Les députés de La France insoumise (LFI) avaient déposé un recours devant le Conseil constitutionnel après l’adoption de la loi le 11 octobre.

cc