Le tribunal administratif de Paris a confirmé vendredi l’interdiction de la manifestation antifasciste et antiraciste prévue samedi dans la capitale et à laquelle devait notamment participer le collectif Urgence Palestine, comme demandé par le préfet de police de Paris. Le juge des référés a estimé que l’interdiction de la manifestation n’était «pas manifestement illégale». Un juge des référés du tribunal a en revanche suspendu les interdictions de deux autres manifestations prévues le même jour, l’une à l’appel des néo-nazis du «comité du 9 mai» et un rassemblement organisé en réaction à la première. Un rassemblement en lieu et place de la manifestation est organisé ce samedi 10 mai à 14h, place du 18 Juin 1940, à Montparnasse ! Sorties bd du Montparnasse / Rue de Rennes.

Un étudiant membre du SCUM – Syndicat de Combat Université de Montpellier est actuellement la cible d’une nouvelle procédure disciplinaire visant à le faire exclure de l’université. Il s’agit de la seconde en moins d’un an.  Lors de la première procédure, il avait été exclu de l’université et interdit d’inscription dans tout l’enseignement supérieur français pendant 3 ans suite à sa dénonciation du racisme dans son Master. Une décision annulée par le Tribunal Administratif. Cette fois-ci, il lui est reproché d’avoir accompagné une étudiante refusée en Master pour qu’elle obtienne un rendez-vous avec une responsable. Il lui est aussi reproché d’avoir critiqué les prises de position d’un enseignant élu au Conseil d’Administration.

Deux manifestants ont été interpellés lors de la manifestation du 1er mai à Lyon. Ils étaient soupçonnés d’avoir participé à la destruction d’une agence immobilière et de plusieurs affichages publicitaires. Les deux mis en cause ont été déférés devant un juge, puis écroués, en détention provisoire, à la maison d’arrêt de Corbas. Lundi 5 mai, ils ont été relâchés à cause d’un vice de procédure concernant le déferrement, mais l’un d’entre eux a été ré-arrêté puis placé en garde à vue. Après une audience devant le tribunal correctionnel, l’homme de 33 ans est libre et a été placé sous contrôle judiciaire. La prochaine audience doit se tenir le 26 juin.

Vendredi 9 mai de 17h à 21h à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse), le Comité de soutien à la Palestine, Tsedek, la librairie Tapage et la friperie Hyperpop organisent un bingo contre la répression de la solidarité avec le peuple palestinien. Cette initiative propose plusieurs lots à gagner (plantes, bons, sérigraphie, livres…) et pleins de stands : librairie, vente de linogravure, atelier d’écriture aux prisonniers palestiniens, etc.

Saisi en référé, le tribunal d’Ajaccio a condamné cinq salariés pour « entrave à la liberté de travail » dans de la cadre de l’action sur le site de la poste d’Afa-Baleone. Le tribunal a décidé : « leur expulsion immédiate, et celle de toute personne bloquant l’accès à l’entrée et à la sortie de la plateforme de distribution du courrier, à l’ensemble des camions devant livrer du courrier et des colis à la plateforme, et des camions des facteurs devant sortir de l’enceinte pour effectuer leur tournée de livraison ». 1000 euros d’amende seront à payer sous forme d’astreinte par heure de non exécution de la décision. L’avocat des postiers avait montré que rien n’empêchait les non grévistes de venir prendre le courrier pour effectuer les tournées. Les salariés condamnés doivent donc retirer tables, chaises et autres palettes installés sur le parking de la plateforme de distribution de courrier (photo). La grève, qui porte sur la fin d’une mesure de compensation de 300€ à 500€ pour le surplus d’activité de livraison de colis, qui dure depuis plus de cinq semaines, se poursuit.

Ce vendredi 2 mai, 2 activistes du mouvement Extinction Rebellion ont été condamnés à verser 150 € d’amende chacun, pour avoir tagué un pont de la SNCF. Valérie, 54 ans et  Martin, 47 ans, tous deux militants écologistes ont été jugés devant le tribunal de Carcassonne, pour répondre aux accusations de « dégradation d’un ouvrage d’art de la SNCF », « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin, commise en réunion » à Carcassonne en février 2024, lors des actions menées pour dénoncer la construction de l’A69 entre Castres et Toulouse . Un combat qui a mené à l’arrêt du chantier ( voir article ici

Plus de 80 personnes se sont réunies mercredi 30 avril à La Chapelle pour la soirée de présentation du Secours Rouge Toulouse. Au cours de nos interventions, nous avons présenté notre histoire, nos principes, notre fonctionnement et nos campagnes, soulignant l’importance de l’unité et de la défense du mouvement révolutionnaire face à une répression croissante qui prend des formes variées.

Cette présentation a été suivie d’un moment convivial autour d’un buffet à prix libre et de la représentation de la chorale « La Canaille du Midi ». Les camarades du Comité de soutien à la Palestine, de la Défense collective, du Collectif Populaire contre l’extrême droite et de Toulouse anti-CRA ont également participé à la réussite de cette soirée, en tenant des stands et en échangeant avec les personnes présentes à l’événement.

300 000 personnes ont défilé en France selon la CGT, dont 100 000 à Paris en direction de la place de la Nation. La présence policière est plutôt forte. 2 000 membres des forces de l’ordre ont été mobilisées pour encadrer cette manifestation. Le stand que le Parti socialiste avait installé sur le parcours a été attaqué (banderole arrachée, politicien bousculé), provoquant l’intervention des gendarmes. Au final, 54 personnes sont en gardes à vue suite à la manifestation, dont une personne suspectée d’avoir participé à l’attaque du stand du PS. Les 53 autres personnes sont en garde à vue « principalement pour des infractions de participation à un attroupement en vue de commettre des violences ou dégradations lors de manifestation sur la voie publique et dissimulation volontaire du visage lors d’une manifestation accompagnée de troubles à l’ordre public », selon le parquet.

A l’appel de douze organisations, un immense cortège unitaire antiraciste, anti-impérialiste, anti-militariste et antifasciste a réuni une foule compacte et déterminée lors de la manifestation du 1er mai à Toulouse (lire l’appel cosigné par le Secours Rouge). Dans une ambiance combative et dynamique, nous avons scandé notre détermination à construire une riposte internationaliste face au militarisme, au racisme et à l’impérialisme. Par ailleurs, plusieurs interventions et drapeaux soulignaient la nécessité de se mobiliser en soutien aux prisonniers politiques, en particulier Christian Tein et Georges Abdallah. De la même manière, les manifestants ont vivement dénoncé les menaces de dissolution contre la Jeune Garde Antifasciste et Urgence Palestine (voir notre article).