Le 27 mai, 7 militant·es sont poursuivi·es par le géant français de l’aéronautique et de l’armement Thales, ils passeront en procès suite à une action organisée par Palestine Action France pour dénoncer la responsabilité de l’entreprise dans le génocide en Palestine. En effet, la multinationale est le 16ᵉ plus gros vendeur d’armes au monde et collabore avec le principal fabricant d’armes israélien Elbit System. Afin de dénoncer cette situation, de nombreux soutiens de la cause palestinienne appellent à se rassembler ce même jour devant le Tribunal de Nanterre dès 8H30 (179/181 avenue Joliot-Curie).

Le mardi 13 mai dans plusieurs villes françaises, plusieurs salarié·es du Collectif contre l’islamophobie en Europe (structure basée à Bruxelles créée suite à la dissolution du CCIF en France) ont été placés en garde à vue après que leur domicile a été perquisitionné. Ils sont sortis en début de soirée, mais leur matériel informatique a été saisi. Deux jours après l’organisation d’une grande marche contre l’islamophobie (voir notre article), cette procédure intervient dans le cadre d’une enquête pour « maintien ou la reconstitution, ouverte ou déguisée, d’une association ou d’un groupement dissous ».

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C’est un dispositif sécuritaire exceptionnel qui a été mis en place ce 13 mai en Kanaky pour l’anniversaire du début du soulèvement de mai 2024. Un arrêté a été publié pour interdire les manifestations sur Nouméa à compter du jeudi 8 mai et jusqu’au 15 mai. Au total, 2 094 gendarmes sont engagés dans la sécurité du territoire jour et nuit. 10 escadrons de gendarmerie mobile travaillent donc en complémentarité avec 500 policiers, ainsi que 60 renforts dont 10 policiers du RAID venus appuyer les équipes locales. La ville de Nouméa a été divisée en zones, les horaires des patrouilles ont été adaptés.  Les 16 blindés Centaure de la gendarmerie sont tous engagés sur le Grand Nouméa depuis le 8 mai, à proximité des logements sociaux et des squats, mais aussi sur l’axe stratégique entre Nouméa et l’hôpital et jusqu’à Tontouta. Deux drones équipés de caméra thermique sont également inclus dans le dispositif de sécurité.

Lundi 5 mai, procès d’une étudiante allemande, Rima (le prénom a été modifié), elle avait été arrêtée lors d’une action de blocus en soutien à Georges Ibrahim Abdallah et au peuple palestinien à l’université Lumière Lyon 2 en décembre 2024. Arrivée sur place, la police avait rapidement et violemment chargé et arrêté plusieurs étudiant·es pour les contrôler. Lors de cet affrontement, Rima avait crié ACAB (lire notre dossier ACAB). Tout le procès tourne autour de ses opinions politiques, forcément d’« ultragauche » pour le procureur, lequel accuse Rima d’« être venue en France pour causer de l’agitation ». Pour avoir insulté les forces de l’ordre et refusé de donner ses empreintes en garde-à-vue, elle est condamnée à 3 mois de prison avec sursis, 2000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction de paraître à Lyon.

Dans la nuit du 8 au 9 mai, des tags nazis, racistes et LGBTIphobes ont été tagués sur les murs de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. En réaction, le président de l’établissement a renvoyé dos-à-dos fascistes et antifascistes. Pire encore, trois étudiants qui recouvraient ces appels à la haine ont été interpellés et contrôlés par la sécurité de l’université avec l’appui de la police.

Le syndicat Solidaires Informatique appelle à se mobiliser en soutien à Alexandre, syndicaliste réprimé par son employeur pour avoir dénoncé les liens de son entreprise, Pelico, avec un vendeur d’armes complice d’Israël. En particulier, ils appellent à un rassemblement ce mercredi 14 mai 8h30 devant Pelico à Paris (46 rue Notre-dame-des-Victoires, Métro 3 – Bourse).

Gérald Darmanin, le nouveau patron de la justice, veut une “réforme de bon sens” qui ressemble surtout au tout-répressif. Suppression de la prison avec sursis, retour des peines planchers rebaptisées “minimales”, réduction du nombre de sanctions possibles, le but, faire simple et rapide, le résultat, réduire la marge des juges et durcir les peines. Le garde des sceaux veut quatre types de peines : prison, amende, probation, interdiction. Les travaux d’intérêt général (TIG), bracelets électroniques et autres suivis seront fondus dans une peine de “probation” censée désengorger les prisons. Darmanin refuse tout mécanisme de libération anticipée des détenus. Pas de régulation carcérale, pas de réduction de peine, des cellules modulaires et l’expulsion des étrangers emprisonnés. Il veut aussi étendre le plaider-coupable aux crimes, avec l’accord du parquet et de la victime, ce qui déboucherait vers moins de procès, moins de débat contradictoire et une justice à la chaîne. C’est un projet de justice plus dure, plus rapide qui se met en place.

Début mars, un militant pro-palestinien et membre de la LJR a été arrêté et placé en garde à vue pendant 48H dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » suite à un discours dans une manifestation. Sous contrôle judiciaire, il a été également suspendu de son travail (voir notre article). Le jeudi 15 mai, il passe en procès au tribunal correctionnel de Paris (29 avenue Porte de Clichy) où ses soutiens appellent à se rassembler dès 13H.

Suite à l’assassinat islamophobe d’Aboubacar Cissé dans une mosquée du Gard le 25 avril dernier, des marches contre l’islamophobie sont organisées dans une dizaine de villes en France le dimanche 11 mai 2025. A Toulouse, le Secours Rouge participera à la manifestation au départ de la place De Gaulle (métro Bagatelle) dès 15H.

Une section syndicale de Solidaires Informatique est créée à Solutec en janvier 2019. Les difficultés commencent dès la nomination d’un représentant. À plusieurs reprises, Solidaires Informatique a demandé à la direction une liste des adresses e-mail professionnelles des salarié·es afin de pouvoir communiquer et remplir son rôle de représentation et d’information. Cette demande s’est heurtée à un refus catégorique de l’entreprise. Depuis septembre 2022, la pression s’accentue sur les élu·es du personnel. Yanis C., délégué syndical Solidaires Informatique, est accusé d’avoir « préparé des post-its sur lesquels était inscrit son numéro de téléphone qu’il a distribué aux salariés (…) en indiquant qu’en cas de problèmes, ils pouvaient l’appeler ». Ce prétexte sert de base à 4 tentatives de licenciement. Le 20 novembre 2023, Solutec porte plainte, l’entreprise reproche à Solidaires Informatique l’envoi d’un mail aux salarié·es dans le cadre des élections professionnelles fin 2023.

Le 8 août 2024, à 8h du matin, Yanis C. est interpellé chez ses parents par 8 policiers avec armes et gilets pare-balles, mis en garde à vue, son domicile est perquisitionné, les données de son ordinateur et téléphone contrôlées. Il a été interrogé durant plusieurs heures avant d’être libéré en fin de journée. Solutec s’entête et ne veut pas clore l’affaire, le délégué syndical Solidaires Informatique est toujours inquiété et sera traduit en justice au mois de juin. Le syndicat et les salarié·es restent mobilisé·es malgré les multiples pressions. Solidaires Informatique réclame l’abandon des poursuites judiciaires et que cesse l’acharnement contre les représentants et les salarié·es de Solutec.

En soutien à Yanis C., Solidaire lance un appel à la grève le 20 juin et à un rassemblement dès 12h devant le tribunal judiciaire de Lyon avant l’audience à 14h.