Elle avait déclenché la polémique en octobre dernier, quand, sur sa page Facebook, elle avait incité les Calaisiens à dénoncer les squats de migrants. La sénatrice-maire de Calais a déposé jeudi au Sénat une proposition de loi « visant à faciliter l’expulsion des squatteurs de domicile ». Cosignée par 51 parlementaires UMP, elle sera publiée aujourd’hui au Journal officiel.

Il s’agit en fait d’ajouter deux alinéas à l’article 53 du code de procédure pénale, qui porte sur le fragrant délit. Le premier alinéa concerne le délai dont disposent les forces de l’ordre pour évacuer un squat une fois l’infraction constatée. Jusqu’ici, ce délai est fixé à quarante-huit heures. La sénatrice-maire propose qu’il soit prolongé de quarante-huit heures supplémentaires : la police aurait alors quatre-vingt-seize heures (soir quatre jours) pour intervenir sans qu’il soit nécessaire d’introduire une action en justice. Le second alinéa concerne les habitations squattées pour lesquelles on n’arrive pas à joindre les propriétaires (ou locataires). Dans ce cas, le projet propose que le maire de la commune puisse user de son pouvoir de police et substituer ainsi aux propriétaires injoignables : le maire pourrait alors « demander au préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux ». La proposition de loi sera étudiée par le Parlement, qui seul est en mesure de la valider.

Entre 7 et 9 cocktails Molotov ont été lancés la nuit de mercredi à jeudi vers 3 heures du matin contre le Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu près de Toulouse, selon une information de France 3 Midi-Pyrénées, confirmée par le responsable syndical Unité-SGP de la police de l’air et des frontières (PAF). Les projectiles, lancés depuis la route, n’ont pas atteint le bâtiment. Une revendication par un groupe anarchiste aurait été retrouvée sur place.

Un squat installé depuis plusieurs jours rue des Francs-Tireurs à La Courneuve (93) a été violemment attaqué par un promoteur immobilier et ses hommes de main, à deux reprises, vendredi 30 et samedi 31 mai. Alexandre Mauret, gérant de la société immobilière Histoire et Patrimoine, accompagné d’hommes de main et de responsables de l’entreprise ont une première fois attaqué le squat vendredi. Plusieurs personnes ont pénétré dans l’arrière-cour, alors que l’entrée était tenue par des gros-bras et les policiers qui laissaient faire. L’un des responsables de la société est sciemment resté caché à l’intérieur, appelant la police et prétendant s’être fait séquestrer: il s’est fait sortir par les habitants. Deux des habitants sont actuellement en garde-à-vue, pour séquestration et violence contre agent dépositaire de l’ordre public.

Samedi, entre 14h et 15h : Le gérant, ses hommes de main et le prétendu séquestré de la veille sont revenus, cette fois accompagnés de la BAC. Les policiers ont à nouveau demandé à voir les preuves d’habitation, puis sont partis, laissant aux gérants le champ libre pour attaquer. Ils ont sorti plusieurs marteaux, disqueuse et outils et ont tenté de pénétrer dans le bâtiment. L’arrivée de personnes en soutien les ont fait fuir. Ils ont ensuite été aperçus causant tranquillement avec des policiers en uniforme.

Le 2 octobre 2013, Léopold Jacquens a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis. Militant de la Ligue des droits de l’Homme, agé de 70 ans, il était poursuivi pour avoir signé à deux reprises des attestations d’hébergement au bénéfice d’une femme en cours de régularisation de son titre de séjour. Ces attestations ont été rédigées du fait d’exigences administratives particulières de la sous-préfecture du Havre, qui refuse de traiter un dossier individuel en l’absence de justificatif de domicile. Léopold Jacquens a fait appel de ce jugement et comparaîtra devant la cour d’appel de Rouen le 18 juin à 16h15.

Rendez- vous à 16h le 18/06/2014 au Palais de Justice de Rouen pour soutenir Léopold Jacquens.

Le Parlement français devait adopter un nouveau texte limitant l’usage de la biométrie à une nécessité de sécurité. C’était sans compter l’intervention de la secrétaire d’Etat au numérique qui est intervenue durant la discussion ce mardi 27 mai pour imposer un nouvel amendement qui vide de sa substance le texte initial. Il autorise en effet « les traitements dont la finalité est la protection de l’intégrité physique des personnes, la protection des biens ou la protection d’informations dont la divulgation, le détournement ou la destruction porterait un préjudice grave et irréversible et qui répondent à une nécessité ne se limitant pas aux besoins de l’organisme les mettant en œuvre ». L’objectif étant de s’assurer que la loi n’interdit pas l’usage de la biométrie comme moyen d’authentification d’un paiement, par exemple, secteur technologique où les industries françaises sont à la pointe.
Prochaine étape : l’examen du texte par l’Assemblée.

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes vendredi matin à Rodez pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s’inviter à l’inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages. Un important cordon de police avait été mis en place sur l’avenue menant au musée pour faire barrage aux manifestants, des intermittents et précaires, des agriculteurs et des métallurgistes. Les manifestants se chiffraient eux-mêmes à 200 ou 300 personnes.

Les militants de la Confédération paysanne ont eux séquestrés pendant quelques heures le conseiller à l’agriculture à la préfecture de Rodez. Ils exigeaient la libération de quatre des leurs, interpellés mercredi dans la Somme pour des dégradations sur le chantier de la ferme géante dite des « Mille vaches », ainsi que de leur porte-parole Laurent Pinatel, également en garde à vue.

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Le 7 mai dernier l’usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale, dans le sud de l’archipel, a déversé accidentellement près de 100.000 litres d’une solution contenant de l’acide dans une rivière, provoquant la mort des poissons et crustacés. Samedi 24, les chefferies coutumières kanak de la région, dont certaines veulent la fermeture définitive du site, ont choisi d’octroyer un délai de deux mois à l’industriel. Mais cette décision n’a pas été acceptée par les habitants de Saint-Louis, qui dès samedi soir ont dressé des barrages et se sont heurtés avec les forces de l’ordre.

Toute la journée d’hier mardi, la route qui longe la commune du Mont-Dore a été le théâtre d’accrochages entre des dizaines de jeunes tapis dans les brousses et quelques 150 gendarmes mobiles, équipés de véhicules blindés. Le jeunes lançaient des pierres et tiraient avec des fusils de chasse, deux gendarmes ont été légèrement blessés. Le matin, un minibus a délibérément percuté un véhicule de gendarmerie, tandis qu’aux abords de la tribu gisent des carcasses de voitures brûlées et des poteaux de lampadaires, sciés par les émeutiers. Une quinzaine de jeunes ont été interpellés. Le site de l’usine a par ailleurs été la cible de saccages de bureaux, de destructions de camions et d’incendies de véhicules dans la nuit de dimanche à lundi.

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Six salariés d’Elior Services, travaillant sur le site de l’hôpital Bagatelle de Talence ont été assignés au tribunal de grande instance de Bordeaux, hier après-midi, accusés de nuisances sonores par l’hôpital, alors même qu’ils occupaient un rond-point, près de l’établissement, lors d’un piquet de grève. En effet, une douzaine de salariés d’Elior Services, société de sous-traitance d’agents de service hospitaliers pour l’hôpital Bagatelle, sont en grève depuis le 14 mai en raison de conditions de travail de plus en plus difficiles.

Le directeur de Bagatelle a confirmé hier avoir assigné en référé six grévistes et se dédouane de toute responsabilité concernant les conditions de travail des salariés d’Elior Services: « Nous avons recours à cette société depuis 2008, après la restructuration de l’hôpital, et nous avons signé un nouveau contrat cette année… »

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Samedi, une grosse centaine de personnes ont manifesté à Rennes en soutien à quatre militants No-TAV italiens en détention provisoire depuis cinq mois. Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, se sont regroupés vers 15 h au niveau de la place de la gare, avant de prendre la direction du centre-ville. Sur le parcours de la manifestation des façades ont été taguées et des distributeurs de billets mis hors d’usage. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.