Une cinquantaine de postiers ont manifesté à Rennes, entre la préfecture et la direction départementale de la Poste. Ils dénoncent les pressions, sanctions et menaces de sanctions à l’encontre de plusieurs postiers de Rennes-Colombier, de la plate-forme colis du Rheu et de facteurs de Saint-Jouan-des-Guérets et Saint-Malo., tous syndicalistes de Sud PTT.

manifestation des postiers à Rennes

manifestation des postiers à Rennes

C’est un arrêt de jurisprudence très important, qui était passé relativement inaperçu. Le 22 octobre dernier, à travers deux arrêts de sa chambre criminelle, la Cour de cassation a mis fin en principe aux pratiques de géolocalisation des suspects à partir des déplacements enregistrés par les opérateurs téléphoniques. Cette géo-localisation consistant à surveiller les déplacements d’une personne par le suivi de son téléphone mobile « constitue une ingérence dans la vie privée de cette personne, qui (…) doit donc être prévue par une loi présentant les qualités requises par la jurisprudence de la Cour européenne », ont estimé les juges.

Or en France, constatent-ils, aucune loi ne prévoit ni n’organise la surveillance des téléphones portables et de leurs déplacements. A défaut, toutes les pièces d’instruction reposant sur de tels relevés doivent être écartés des dossiers, au risque de faire tomber des procédures en cours et, désormais, de compliquer le travail des policiers. La cour de cassation précise en outre qu’une loi, pour être compatible avec l’article 8 alinéa 2 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, « ne peut organiser une ingérence dans la vie privée des personnes qu’à la condition d’en placer la surveillance et l’exécution sous le contrôle de l’autorité judiciaire, ce que n’est pas le Parquet, qui n’est pas indépendant ». C’est forcément un juge d’instruction qui devra donner son autorisation et encadrer les géolocalisations.

A Anglet (Pays basque), la direction de Castorama fichait le personnel pour lutter contre les syndicalistes. Plusieurs documents sont parvenu à la CGT, dont un étonnant fichier détaillant les profils des salariés comme : «sympathisant», «à surveiller», «irréductible», «suiveur», «adhérent CGT», «délégué syndical CGT à marquer à la culotte», ou encore «récupéré». Il y a aussi le compte rendu de mission du vrai-faux salarié de Villenave, appelé la «taupe» qui devait rédiger un rapport sur les salariés et identifier des voleurs présumés, et aussi un guide supposé sur la stratégie sociale de Castorama en France, qui préconise d’écarter une organisation syndicale pour en légitimer une autre. La CGT, dont les délégués sont victimes de discriminations syndicales, a organisé une manifestation devant le Castorama Angloy mardi passé (photo).

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Le mouvement contre l’écotaxe dure depuis plusieurs semaines maintenant en Bretagne. Il s’est en outre étendu à tout le pays, notamment ce samedi avec de multiples manifestations organisées à travers la France. En Bretagne, cinq portiques (dispositif servant à repérer les camions soumis à l’impôt). Par ailleurs, 44 radars sur les 109 disposés dans la régions ont été détruits ou abîmés. Plus d’une vingtaine sont aujourd’hui totalement hors d’usage. Les autorités ont mis en place des dispositifs de surveillance, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ayant donné son soutien au déploiement de gendarmes et de CRS supplémentaires, allouant également des moyens techniques additionnels à cette surveillance. Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Jean-de-Vilaine (Ille et Vilaine), suspectées d’avoir projeté d’incendier un radar.

Incendie d'un radar

Incendie d’un radar

Samedi, des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France pour dénoncer l’écotaxe. Le mouvement de contestation prend de l’ampleur alors qu’il a débuté il y a quelques semaines en Bretagne. Dans le Gard, deux bornes ont été abîmées tandis qu’un portique a été pris pour cible près de Paris. A Jugon-les-Lacs (Côtes d’Armor), de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre. 250 gendarmes mobiles avaient été déployés pour protéger le portique situé sur la RN12 entre Renne et Saint-Brieuc. Un tracteur a tenté de forcer le passage tandis que les manifestants lançaient des projectiles. Les gendarmes ont tiré des gaz lacrymogène. En fin d’après-midi, la manifestation s’est dispersée alors que des renforts policiers arrivaient sur place. Un manifestant a été interpellé.

Déploiement policier devant un portique écotaxe

Déploiement policier devant un portique écotaxe

Vers 3h30 dans la nuit de mercredi à jeudi, un incendie a partiellement détruit une borne écotaxe dans le Lot-et-Garonne. Une tentative d’incendie d’une autre borne de collecte a eu lieu la même nuit en Seine-Maritime. Comme les des précédentes actions visant ce type de dispositif, des pneus auxquels il avait été mis feu ont été retrouvé au pied de l’installation. Au moins onze bornes et quatre portiques ont été détruits ou endommagés depuis le début du mouvement de contestation contre la mesure fiscale visant à faire payer un impôt supplémentaire aux poids lourds.

Une borne écotaxe, dispositif permettant de repérer les camions soumis à l’impôt, a été incendiée hier soir vers 21h dans l’est des Landes, à 20 kilomètres de Mont-de-Marsan. Le portique a été totalement détruit alors que des pneus ont également été brûlés au pied de celui-ci. C’est la cinquième borne détruite ces dernières semaines. Les autorités ont annoncé un renforcement de la surveillance autour des deux autres portiques de la région.

Borne écotaxe

Hier, vers 2H00, des gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) suite à une bagarre entre cousins. Un membre du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Orléans a fait usage de son Taser contre un jeune homme de 21 ans qui est mort. Une autopsie de la victime sera pratiquée demain à l’institut médico-légal de Tours.

Quelques 30.000 personnes se sont rassemblées cet après-midi à Quimper contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne. Des centaines de policiers et de gendarmes mobiles avaient été déployés à proximité du lieu de rassemblement. Une trentaine de fourgons de CRS, un camion lanceur d’eau et six fourgons de la gendarmerie avaient été mobilisés. Des manifestants à bord de tracteurs et de camions ont été empêchés de rallier le centre-ville. Dès le début de la manifestation, de violents affrontements ont éclaté. Les jets de pierres, pavés, chrysanthèmes et fusées de détresse ont répliqué aux tirs de canons à eau et de gaz lacrymogène. Des manifestants ont également mis le feu à des palettes devant la préfecture. Au moins deux manifestants ont été blessés par les tirs des forces de l’ordre. Par ailleurs, en fin de matinée, des manifestants avaient fait un feu de pneus au pied du portique écotaxe (qui repère les camions soumis à cet impôt) de Saint-Allouestre qui s’est écroulé.

Gaz lacrymogène à Quimper

Gaz lacrymogène à Quimper

incidents quimper

incidents quimper

Le procès d’Olivia, Maha, Mohamed et Ulrich, jugés pour avoir appelé au boycott des produits israéliens, se tenait ce mercredi 30 octobre à la Cour d’Appel de Paris. La procureure a ainsi estimé que les arguments développés par les avocats, et démontrant la nullité procédurale de toute l’affaire étaient pertinents, notamment parce qu’ils étaient accusés de « discrimination contre l’Etat d’Israël », alors qu’ il n’existe aucune loi en France concernant les discriminations à l’encontre d’un Etat. S’il existe bien une loi punissant les discriminations contre les personnes (à raison de leur appartenance ou non appartenance à une religion, une ethnie, une race, une nation), rien de tel concernant les Etats.

Les trois juges, après s’être retirés pour conférer entre eux, sont revenus dans la salle du tribunal au bout de quelques minutes, pour annoncer la fin du procès. Ils doivent indiquer le 22 janvier leur décision finale.