Le 21 mars dernier, les salariés d’Astek Sud-Est à Sophia-Antipolis ont manifesté pour le respect de leurs droits (photo). Sept mois plus tard, le directeur général, Franco Platano a entamé une procédure de licenciement contre deux représentants des travailleurs, ce qui a provoqué une levée de boucliers dans la région telle qu’il a finalement décidé de les poursuivre en correctionnelle. Parce que le 21 mars, les manifestants ont scandé « Platano escroc ! » en présence des médias, Platano demande 12.000 euros d’amende, et autant en dommage et intérêts.

manifestation Astek Sud-Est

manifestation Astek Sud-Est

Le gouvernement a finalisé le décret mettant en œuvre un statut pour les repentis. Le dispositif, destiné à lutter contre la criminalité organisée, devrait être opérationnel début 2014. La loi Perben 2 (9 mars 2004), avait introduit dans le Code pénal des dispositions sur les repentis, mais les décrets d’application n’avaient jamais été pris. Ils devraient être transmis par le ministère de la justice au Conseil d’Etat avant la fin de la semaine. La loi du 9 mars 2004, introduite dans le Code pénal, permet d’exempter ou de réduire la peine des personnes ayant permis d’éviter, ou de faire cesser, un crime ou un délit, ou d’en « identifier les auteurs ou complices ». Cette même loi permet par ailleurs aux repentis de bénéficier d’une protection et de mesures de réinsertion, pouvant aller jusqu’à une nouvelle identité.

Concrètement, dans le cadre du nouveau système, le parquet ou le juge d’instruction pourra demander à ce qu’une personne bénéficie du statut de « collaborateur de justice ». Une commission réunissant trois magistrats, trois représentants du ministère de l’intérieur et un du budget examinera les demandes et pourra décider des mesures dont bénéficiera le repenti, ainsi que de ses obligations éventuelles. Cette « Commission nationale de protection et réinsertion » sera également chargée du suivi et des mesures d’accompagnement des repentis.

Les deux rassemblements annoncés samedi 14 septembre dans la capitale ont été interdits par la préfecture de police de Paris. L’un était organisé en hommage à Clément Méric, militant antifa assassiné en juin 2013 au cours d’une bagarre et l’autre pour soutenir son agresseur.

Clément Méric

Clément Méric

La préfecture de Paris a lancé une procédure d’interdiction de deux manifestations prévues pour le samedi 14 septembre, après la mort de Clément Méric, militant antifa assassiné en juin à Paris. Un premier rassemblement était prévu par les fascistes en soutien à Esteban Morillo, principal suspect dans la mort du jeune étudiant, toujours en détention préventive. Un appel à une contre-manifestation anti-fasciste avait été lancé, et cette contre-manifestation pourrait également être interdite, , la Préfecture craignant des « troubles à l’ordre public ».

Le Canard Enchaîné révélé dans son édition du 28 août que depuis des mois, tout un chacun pouvait télécharger, sur le site web de la Plate-forme des Achats de l’Etat, plusieurs plans détaillés de l’un des bâtiments de la caserne Mortier, un des sièges de la DGSE, et notamment de son système « anti-intrusion ». On y trouvait également un « plan de cheminement des réseaux » de télécommunications et du système anti-intrusion, de chauffage, de climatisation et d’eau, le câblage VDI (pour voix, données, images) du réseau de communication (téléphone, TV et Internet)

plan siège dgse

plan siège dgse

Pour en savoir plus

Un policier de la DCRI enquêtant sur l’affaire Tarnac a été identifié sous les pseudonymes de “Rosa Luxembourg”, “Raphel Ilodet” et “Isoard est guéri” comme créateur des blogs anarchistes/situationnistes tels que Icarie, Le pet au diable ou Dans le grand corps social de l’empire.

Pour plus d’info sur les blogs, pseudos et adresse IP

Mercredi, les permanences des sections du Parti socialiste des IIIe, Xe, XVIIIe et XXe arrondissements ont vu leur serrure bloquée et leur façade taguées du A anarchiste avec, en plus, l’inscription « expulseurs de sans-papiers ». Ces actions interviennent après celles contre le PS en soutien à la ZAD, mais aussi à celles liées aux opposants au mariage pour tous.

Dès mercredi après-midi, la préfecture de police a mis en place un plan de surveillance spécifique des locaux du PS dans la capitale. Une note de service de la DSPAP (direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne) invite les policiers à « redoubler » de vigilance et détaille le dispositif. Concrètement, chaque district de police (il en existe trois dans la capitale) mobilisera deux véhicules de patrouille pour la surveillance des permanences. Les effectifs de terrains sont par ailleurs invités, en plus de leurs missions générales, à effectuer des rondes « très fréquentes » devant les sites à risque et leurs abords.

tag anti-PS à Paris

tag anti-PS à Paris

Le 14 juillet dernier, un site lyonnais de cartographie participative et de ressources contre la vidéosurveillance était lancé. Plus de 1500 caméras ont été déjà recensées dans l’agglomération, signalements qui permettent de mieux se protéger de la vidéosurveillance tout en informant sur la prolifération inquiétante et les évolutions technologiques. Et le projet a depuis été lancé dans 25 autres villes, dont Paris, où 2400 caméras ont déjà été recensées dans l’agglomération (il en reste beaucoup à signaler).

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Le site de Lyon

Le site pour Paris

L’avocat Jacques Vergès est mort, jeudi 15 août, à l’âge de 88 ans. Né en 1925 d’un père français de la Réunion et d’une mère vietnamienne, le jeune Vergès a grandi à La Réunion. En 1941, il s’engage dans les Forces françaises libres, combat en Algérie, au Maroc, en Italie et en France. Après la Libération, il adhère au Parti communiste, termine ses études de droit. Pendant la guerre d’Algérie, Vergès assure la défense de Djamila Bouhired, une jeune poseuse de bombes du FLN, pour laquelle il invente le concept de « défense de rupture ». Au lieu de chercher à minimiser les faits et à obtenir l’indulgence des juges, l’avocat se pose en accusateur du système colonial. La jeune femme, condamnée à mort, puis graciée, devient une héroïne nationale en Algérie. Vergès l’épouse, s’installe à Alger après l’indépendance.

Après un voyage en Chine, où il rencontre Mao, il disparaît en 1970 pendant huit ans. Revenu au grand jour en 1978, à Paris, il assure des procès qui lui permettent, par un angle ou un autre, d’attaquer l’ordre impérialiste (sa « défense » du nazi Barbie consistait à contester au droit à la République française de le juger en raison des crimes coloniaux qu’elle même a commis). Il défend essentiellement des militants de la gauche révolutionnaire, comme Georges Ibrahim Abdallah.

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Le tribunal correctionnel de Perpignan vient de rendre sa décision concernant les trois militants pro-palestiniens, poursuivis pour avoir appelé au boycott de produits israéliens devant une grande surface en mai 2010. La justice a prononcé la nullité des poursuites concernant trois chefs de prévention et les a relaxés pour deux autres. De fait, les parties civiles, bien que recevables, ont été déclarés non fondées. Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour manifester leur soutien aux trois prévenus.

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