Eneko Bilbao a été arrêté en décembre 2006 dans le centre de la France. Il est accusé par la justice espagnole ‘d’appartenance à une organisation terroriste, tentative d’attentat et blessure dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Aingeru Cardano a été arrêté en 2007 au Pays-Basque français. L’Espagne l’accuse de ‘destructions dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Hier, la France a remis les deux hommes à la police espagnole. La justice espagnole a réclamé leur transfert car elle aurait établi l’existence d’un lien entre eux et l’appareil logistique de l’ETA.

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Les autorités françaises ont, lors d’un contrôle routier ce vendredi, arrêté deux personnes suspectées d’être membres de l’ETA. Circulant dans une voiture volée, elles ont tenté d’échapper au contrôle mais ont été reprises par la police. Celle-ci a saisi une arme de poing ainsi que de faux papiers allemands, italiens et espagnols. L’enquête a été confiée à la SDAT (sous-direction antiterroriste) et à la PJ de Dijon qui n’ont pas révélé l’identité des deux personnes arrêtées.

Quick a fait savoir au travers d’un communiqué qu’il attaquerait en justice l’employé qui avait dénoncé sur Twitter l’hygiène déplorable et les conditions de travail des salariés de Quick. La chaine de restaurants prétend que l’employé a clairement exprimé son refus de dialoguer en postant ces messages ‘anonymement’ sur internet. Cliquez ici pour la page Twitter en question.

Ce jeudi 20 décembre, le Tribunal correctionnel de Paris a prononcé son verdict contre 15 militants et sympathisants du DHKP-C. Trois personnes ont été condamnées à 7 ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Les prévenus ont cependant été relaxés des faits de « financement du terrorisme » qui leur était reprochés. Deux militants ont eu 5 ans de prison dont 4 ans ferme. Parmi ceux-ci, Zehra Kurtay, une ex-prisonnière politique exilée en France. Zehra souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff, depuis qu’elle a été alimentée de force par les tortionnaires turcs pendant la longue grève de la faim de 2000-2007 contre l’ouverture des prisons de type F.

Les inculpés présents à l’audience se sont retrouvés directement entre les mains des gendarmes. Un mandat d’arrêt a été lancé contre ceux qui ne se sont pas présentés à l’audience. Le verdict a été prononcé à huit clos. Des affrontements ont éclatés entre des sympathisants du DHKP-C et les forces de l’ordre en dehors de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris. L’ »Association culturelle et de solidarité Anatolie Paris » a été dissoute.

Interpellé mardi soir, un jeune homme de 21 ans a été jugé en comparution immédiate hier par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Arrêté sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, il a été condamné à un an de prison dont six mois ferme ainsi qu’à une interdiction de séjour de cinq ans en Loire-Atlantique pour ‘violences à l’encontre des forces de l’ordre’. Il n’a pas été écroué à l’issue de l’audience.

Dans la nuit de lundi, dix personnes ont été interpellées sur le site du futur projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Trois d’entre elles ont été condamnées ce mercredi alors qu’elles étaient jugées en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nantes. Deux opposants ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis tandis que le troisième a écopé de deux mois ferme et de six mois avec sursis. Ce dernier a été immédiatement écroué à la sortie de l’audience. Tous les trois étaient jugés pour violences à l’égard des forces de l’ordre, outrage et rébellion.

Alors que les premières condamnations d’opposants à l’aéroport commencent à tomber et que les arrestations et les inculpations se poursuivent, un rassemblement devant la prison de Nantes/Carquefou aura lieu le samedi 29 décembre. Rendez-vous à 16H00 au parking du centre commercial Carrefour La Beaujoire du côté du Mc Donald

Les chirurgiens ont posé à l’opposant touché par une grenade assourdissante dimanche soir une broche dans le tibia et son métatarse est cassé. Les chirurgiens ne sont toujours pas sûrs de pouvoir rétablir correctement l’irrigation du pied, il est donc possible que cela soit plus grave et qu’une amputation soit finalement nécessaire. Les gendarmes sont passés dans sa chambre d’hôpital, prétendant en avoir le droit et en lui cachant qu’il avait le droit de refuser. Alors qu’aucune procédure n’a été entamée, ils ont mis ses vêtements sous scellés et sont partis avec.

Il y a eu plusieurs affrontements ce week-end dans la ZAD. Des groupes de manifestants ont affrontés les gendarmes mobiles qui ont tiré et lancé des grenades lacrymogènes et assourdissantes. Un manifestant a été blessé au pied par une grenade, et évacué vers le CHU de Nantes. Il aurait perdu un orteil.

Lundi soir, lors de nouveaux affrontements, quatre opposants ont été interpellés peu après 23h à hauteur de la Lande de Rohanne. Ils sont accusés d’avoir jeté des projectiles et des cocktails Molotov. Tous ont été placés en garde à vue. Il s’agit de deux hommes et de deux femmes, dont une refuse de décliner son identité. Agés d’une vingtaine et d’une quarantaine d’années, les interpellés sont de nationalités française et allemande. Ce merdredi matin qu’une trentaine d’opposants au projet d’aéroport a investit le chantier de rénovation du Centre Commercial Alma, dans le sud de Rennes, une chantier dirigé par CMA, filiale de Vinci. La police est intervenue (vidéo).


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Dans un quasi consensus, l’Assemblée nationale a définitivement adopté le 12 décembre, le projet de loi sur la sécurité et le terrorisme du ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Seul le Front de Gauche s’est abstenu. Examiné en procédure accélérée, l’adoption du projet de loi a donc été très rapide et s’est effectuée sans réelle opposition. Ce texte est annoncé comme devant faire face aux “dysfonctionnements” dans l’affaire Merah. Il s’agirait notamment de permettre le jugement de Français ou des personnes résidant habituellement sur le territoire hexagonal « qui se livrent à des actes de terrorisme à l’étranger ou qui vont à l’étranger […] pour se former au terrorisme ».

La loi crée un nouveau délit : celui de se rendre dans un camp d’entraînement, notamment en zone afghano-pakistanaise. Pourtant, la loi de 1986 sur la « notion d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » permet déjà de criminaliser de tels comportements, mais plusieurs procès ont permis de condamner les prévenus de telles accusations. Cinq des six détenus français de Guantanamo, libérés par les autorités étasuniennes, ont été condamnés à leur retour en France pour avoir participé à des camps d’entraînement attribués à Al Quaeda.

L’autre grand aspect du texte concerne la surveillance des données de connexion : internet, géolocalisation, factures détaillées de téléphone. Depuis 2006, cette surveillance peut s’exercer dans un but préventif, c’est à dire en l’absence de tout délit. Mais ces dispositions régulièrement renouvelées tous les deux ans, sont temporaires et expirent le 31 décembre prochain. La procédure d’urgence avait d’ailleurs été justifiée par le gouvernement en invoquant la nécessité de les prolonger. Inscrites dans la nouvelle loi, ces mesures deviennent permanentes. De plus, la LOPPSI 2, Loi d’Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure, adoptée le 8 février 2011, autorise déjà un type de surveillance plus poussée. Il prévoit la possibilité, avec l’autorisation d’un juge d’instruction, d’installer, à l’insu de l’utilisateur, un dispositif technique enregistrant les frappes au clavier ou des captures d’écran. Afin de mettre en place ce « mouchard », les enquêteurs ont ainsi le droit de s’introduire dans le domicile ou le véhicule de la personne mise en cause, à son insu et, si nécessaire, de nuit.