Le 15 septembre 2016. Laurent, père de famille, syndicaliste, est à visage découvert, Place de la République, à Paris, à la fin d’une manifestation. Il ne se passe rien. Tout est calme. Les gens partent. Une grenade de désencerclement, officiellement classée comme «arme de guerre», lui explose au visage. Son œil droit explose sur le coup. Les os de son visage sont brisés.
Des vidéos présentant des angles différents montrent des CRS charger dans le vide, au milieu d’une foule passive. Lors de la charge, une grenade est lancée en l’air: celle qui explose sur Laurent. Le policier qui a jeté la grenade l’a fait en totale illégalité. Pendant la manif, il avait gardé, en cachette, une grenade récupérée dans un camion de ravitaillement, sans en avoir le droit ni l’habilitation. Il l’avait immédiatement dégoupillée et lancée, sans raison, en l’air. À 20h ce mercredi 14 décembre, la Cour d’Assises de Paris a acquitté le CRS Alexandre Mathieu. Selon la Cour, il a bien lancé cette grenade de façon irrégulière, mais en «légitime défense»…