Vendredi 11 novembre 2011, soixante membres du Mouvement des jeunes communistes de France ont profité du match France/États-Unis pour brandir un grand calicot « PALESTINE, YES WE CAN ! ». Ils ont laissé les stadiers la leur prendre, mais ont refusé de se dessaisir de leurs drapeaux palestiniens alors même que ceux d’autres pays flottaient dans le stade. Les stadiers et les policiers sont alors intervenus violemment : coups reçus par des jeunes femmes, des mineurs, un militant jeté dans les gradins puis dans les escaliers en béton, un autre tiré par les testicules… Ils ont été regroupés en tas, évacués du stade, entassés dans un bus jusqu’à 2h du matin.

Le 19 septembre dernier, plus de 80 personnes avaient été interpellées place de la Bourse à Paris où les ‘indignés’ s’étaient rassemblés pour tenir une assemblée populaire. La plupart ont subi un contrôle d’identité avant d’être relâché, mais onze d’entre eux avaient été placé en garde à vue et poursuivis pour ‘dégradation de biens publics’, en l’espèce ‘le décollement d’une des vitres du fourgon’ dans lequel ils se trouvaient. Le 31 octobre, devant le tribunal correctionnel, la procureur avait requis de lourdes peines, dont trois mois de prison ferme pour une des manifestantes, affirmant que la situation avait dégénéré et que les prévenus avaient poussé cette vitre de leurs mains dans une action collective et concertée. Ce lundi matin, la présidente du tribunal a annoncé la relaxe des onze inculpés.

« Faux et usage de faux en écriture publique » : voilà le motif pour lequel une information judiciaire a été ouverte, cette semaine à Nanterre, sur l’enquête des sabotages de TGV. Cette décision fait suite à la plainte des inculpés de Tarnac qui accuse la police antiterroriste d’avoir rédigé un procès-verbal mensonger pour les mettre en cause.

Selon les avocats du groupe de Tarnac, leur mise en cause repose notamment sur un PV de la sous-direction antiterroriste de la PJ française, faisant état d’une filature de Julien Coupat et Yldune Levy la nuit des faits, PV qui, selon eux, est un faux bourré d’invraisemblances qui rendent impossibles la présence de Julien Coupat et Yldune Levy à cet endroit-là et à ce moment-là. Deux autres plaintes ont été déposées par les avocats. Des plaintes, qui selon la défense, devraient remettre en cause l’implication du groupe de Tarnac. La première a été déposée à Clermont-Ferrand, elle concerne une subornation de témoins et conteste les déclarations d’un témoin sous X. La seconde, déposée à Brive-la-Gaillarde, vise des faits d’atteinte à la vie privée, liée notamment à la surveillance de l’épicerie de Tarnac. Ces deux procédures en sont au stade de l’enquête préliminaire. Libérés après le début de l’enquête, les suspects restent mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et pour certains « destructions en réunion ». Des faits passibles des assises.

Lors que Nicolas Sarkozy se déplaçait à Strasbourg, des militants associatifs, syndicaux et politiques se sont rassemblés pour protester contre la politique du gouvernement. Rapidement la police a repoussé violemment les manifestants, arrachant les drapeaux, donnant des coups, projetant l’un d’eux au sol. Le groupe a été encerclé et immobilisé pendant près de 3 heures.

Les salariés de FRALIB (groupe UNILEVER) sont en lutte depuis le 28 septembre 2010, contre la fermeture de leur usine. Une décision de justice prise en octobre dernier, avait autorisé la direction de se faire accompagner de gardes du corps armés pour sa protection physique.

Ce 8 novembre des membres de la direction sont venus sur le site accompagnés d’une trentaine de garde du corps, véritable milice patronale. Après avoir donné les ordres, la direction a quitté les lieux, mais les trente miliciens ont bloqué les accès de l’usine aux salariés et leurs représentants, les empêchant de rentrer. Des affrontements s’en sont suivis, suite à quoi Trois syndicalistesde nos camarades ont dû se rendre aux urgences, et deux autres (femmes) ont dû être transportés par les pompiers, victimes d’agression physique de la part de la milice mise en place par la direction. Les salariés de FRALIB ont finalement repris pied dans l’entreprise, les miliciens ayant dû quitter les lieux

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Le 7 octobre dernier, la France a signé un accord de coopération avec la Turquie pour s’associer à la lutte contre le PKK. Depuis lors, les autorités françaises ont encore intensifié leurs opérations contre la communauté kurde en France. Le 2 novembre, un tribunal correctionnel a notamment exigé la dissolution du centre culturel kurde dans un procès où celui-ci était accusé en tant que personne morale pour des faits liés au PKK aux côtés de cinq autres personnes. Les peines prononcées en France contre les kurdes sont toujours exemplaires. En juillet dernier, 17 kurdes ont écopé de peines avec sursis allant de un à cinq ans de prison. Ce dimanche, quelques trois mille personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer cette politique répressive du gouvernement français, ainsi que les récentes actions contre les bases du PKK de la Turquie à la frontière avec l’Irak. Ils l’accusent entre autre d’avoir utilisé des armes chimiques et des bombes au napalm. Les corps d’une quarantaine de guérilleros ont été découverts entièrement brûlés suite à cette offensive turque.

Mardi matin, les autorités françaises avaient interpellé trois espagnols et les avaient placé en garde à vue. La police, en fouillant leur véhicule (ce qu’elle était autorisée à faire durant toute la semaine), avait découvert un piolet, des masques de ski, des paires de gants,… Inculpé pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des dégradations’, ils ont été jugés en comparution immédiate jeudi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Le parquet avait requis entre cinq et dix mois de prison ferme. Les trois hommes, âgés de 24 à 30 ans, ont chacun été condamné à quatre mois de prison, dont un ferme. Ils ont en outre été condamnés à une interdiction de séjour de trois ans dans les Alpes Maritimes. Ils ont été écroués dès la fin de l’audience.

Mardi matin, trois hommes d’origine espagnole avaient été arrêtés et placés en garde à vue pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des dégradations’. Ils devaient être présentés à un juge ce matin et être jugés en comparution immédiate en début d’après-midi. Toujours hier avant la manifestation, deux Belges avaient été interpellés à proximité de la gare de Nice. Ils ont été relâchés peu après la manifestation. Dans le courant de la nuit, cinq manifestants espagnols ont été placés en garde à vue. Dans le cadre d’une patrouille, la police (autorisée à ouvrir les coffres de tous les véhicules jusqu’à la fin de la semaine) a trouvé des masques, des gants, des casquettes munies de coques de protection et plusieurs bouteilles de gaz. Elle devait décider ce matin si les cinq hommes interpellés ‘envisageaient ou non de troubler l’ordre public’.

Alors que les contrôles à la frontière franco-italienne ont débuté vendredi en marge du G20 qui commencera jeudi à Cannes, les anti-G20 ont commencé à arriver à Nice où se tiendront diverses activités. Une grande manifestation était programmée aujourd’hui, et jusqu’à la fin de la semaine auront lieu de multiples animations de rue et conférences-débat. Plus de 12.000 hommes ont été déployés à travers tout le département depuis hier, et la ville de Nice a obtenu un renfort de 2500 policiers. Ce matin, trois Espagnols ont été interpellés et placés en garde à vue. Selon le ministère de l’intérieur, ils étaient en possession de boulons, de piolets, de cagoules, de masques à gaz, de T-shirts et de badges sur lesquels était écrit ‘black cross’. 10.000 personnes sont attendues à Nice dans les jours qui viennent, et les autorités ont prévenu que tout militant de la mouvance anarchiste ou autonome sera remis à la justice.

Ce matin, la 29ème chambre du tribunal correctionnel de Paris jugeait onze ‘indignés’ pour ‘dégradation de biens publics’. Le 21 septembre dernier, les forces de l’ordre étaient intervenues lors d’une manifestation place de la Bourse, à Paris, embarquant plusieurs manifestants dans un de leur fourgon pour les emmener en garde à vue. Durant le trajet, une des vitres du véhicule s’est décollée, raison pour laquelle ces onze ‘indignés’ ont comparu ce matin. La procureure, les accusant de s’y être mis à plusieurs, de manière concertée, pour pousser intentionnellement la vitre, a requis une peine de trois mois de prison ferme pour une des manifestantes (selon la présidente du tribunal, celle qui a le ‘casier le plus chargé’: une arrestation pour conduite en état d’ivresse). Les dix autres ont été condamnés à une peine de cent jours-amende à cinq euros, soit 500 euros d’amende. La date du délibéré a été fixée au 14 novembre.