Jeudi 28 janvier, la police a interpellé et placé en garde à vue un participant à la manifestation contre la loi globale du samedi 19 décembre à Brest. Les autorités lui reprochent un jet de cocktail Molotov sur la police. Le lendemain, la police a perquisitionné son domicile et y a trouvé des éléments incriminants (vêtements et bombonne de gaz lacrymogène de la police). Le militant a été reconnu par les images de vidéosurveillance. Présenté au parquet ce vendredi, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant de comparaître devant le tribunal correctionnel le 19 mars prochain.

L’entreprise « Marseille Manutention – Terminal Routier Sud » a annoncé cette semaine avoir acheminé 26 camions de police à destination de la Tunisie. L’entreprise déclare que ce sont au total 60 camions qui sont prévus. La Tunisie connaît depuis quelques jours de nombreux affrontements dans plusieurs villes du pays à l’occasion des 10 ans de la révolution (voir notre article).

 

Photo d’illustration

Le 8 décembre dernier, neuf personnes ont été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes (voir notre article). Sur les 9 personnes interpellées, 2 ont été libérées sans suite et 2 sont sous contrôle judiciaire. Les 5 autres personnes sont éparpillées dans différentes prisons en France. Des comités de soutien se sont créés à Toulouse, Amiens, Rouen, Morlaix, Rennes, Paris, Tarnac, etc. Une cagnotte de solidarité est en ligne.

Plusieurs policiers suivent une formation pour créer une nouvelle unité de police chargée de gérer les manifestations à Toulouse. Ils auront pour rôle d’intensifier la collaboration avec les organisateurs qui déposent les mobilisations afin de contrôler tout débordement. Actuellement, 600 policiers français suivent cette formation et seront identifiables avec un brassard bleu ciel.

Depuis le 4 janvier, le dernier numéro du journal L’Envolée a été interdit en détention par la direction de l’administration pénitentiaire. Le journal anticarcéral distribué gratuitement depuis 20 ans dans les prisons subit la censure pour son dossier remettant en question des morts suspectes de prisonniers (dont celle d’Idir, voir notre article). L’administration pénitentiaire a également porté plainte contre le journal pour « diffamation publique envers une administration » et « injure publique envers une administration ».

Vendredi 29 janvier, sept personnes sont convoquées au tribunal de Guingamp pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui en réunion ». En mars 2016, elles s’étaient rendues dans trois enseignes et avaient retiré des rayons des produits contenant du glyphosate. Ces bidons avaient alors été peinturlurés pour qu’ils ne puissent être vendus. Le collectif des faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM lance un appel à les soutenir, à partir de 8 h 30, devant le tribunal de Guingamp, dans le respect des règles sanitaires.

Appel à soutenir les faucheurs volontaires d’OGM vendredi 29 janvier à Guingamp

Appel à soutenir les faucheurs volontaires d’OGM vendredi 29 janvier à Guingamp

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Dans le cadre de la Semaine internationale d’actions pour la libération d’Ahmad Sa’adat (secrétaire général emprisonné du FPLP), le Collectif Palestine Vaincra a organisé un stand de solidarité samedi 16 janvier dans le centre-ville de Toulouse. À cette occasion, différentes banderoles et affiches exigeaient la libération d’Ahmad Sa’adat, de Georges Abdallah et de Khalida Jarrar. Par ailleurs, des centaines de flyers ont été distribués et des dizaines de photos de solidarité ont été prises en soutien au leader de la gauche révolutionnaire palestinienne. D’autres initiatives ont également eu lieu ou sont en préparation en Palestine et dans différents pays européens.

Des rassemblements contre la proposition de loi « sécurité globale » ont eu lieu dans de nombreuses villes en France hier samedi. Au total, près de 80 rassemblements « pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse » ont eu lieu dans le pays. 200.000 manifestants (selon les organisateurs) ont dénoncé la proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, qui doit être examinée en mars au Sénat. La manifestation a été relativement calme à Paris (24 interpellations tout de même…), il y a eu des incidents à Angers où la police a fait usage de gaz lacrymogène et a procédé à deux arrestations, à Caen (3 arrestations), mais surtout à Lyon et à Montpellier (6 arrestations).

face à face hier à Caen

Une convention nationale a été signée le 4 juillet 2019 entre Pôle emploi et la Gendarmerie dans le but d’aider cette dernière a recruter. À cette fin, la Gendarmerie organise notamment des séances d’informations dans les locaux de Pôle emploi auxquelles certain·es chômeurs sont invité·es, par leur conseiller, à participer. Une vidéo d’une de ces séances d’informations datant d’octobre 2019 est sortie. On peut y entendre des Gendarmes vanter les avantages matériels du métier et justifier les mutilations de Gilets Jaunes.

Cette convention nationale a été déclinée par plusieurs convention locale. Jeudi 3 décembre 2020, la Région de Gendarmerie et Pôle emploi Occitanie ont ainsi conclu deux conventions locale. La première portait sur la sécurité des locaux de l’agence. La seconde elle portait sur le recrutement de gendarmes parmi les chômeurs. Une autre convention locale a également été signée à La Réunion et la Gendarmerie en juillet 2019. Ces partenariats vise a répondre à la diminution du nombre de candidat·es postulant à la Gendarmerie. Alors qu’en 2009, 16 candidats se disputaient un poste au concours externe de sous-officier de la Gendarmerie, on ne comptait plus que 3,4 candidats pour un poste en 2017. En 2019, année exceptionnelle, la sélectivité était de 8 candidats pour un poste. Mais cette évolution s’expliquait uniquement par la réduction de plus de la moitié du nombre de postes à pourvoir pour un nombre presque équivalent de candidats. D’autres conventions ont également été signées entre Pôle emploi, la Gendarmerie et des entreprises de sécurité pour permettre aux Gendarmes de se reconvertir dans la sécurité privée.

Conventions entre la gendarmerie et Pôle emploi

Conventions entre la gendarmerie et Pôle emploi

Samedi 9 janvier à Toulouse, des centaines de personnes ont manifesté en hommage aux 3 militantes kurdes assassinée en janvier 2013 à Paris. À l’appel de la communauté kurde, cette initiative solidaire a débuté par un rassemblement devant la gare Matabiau où différentes organisations ont pris la parole, notamment le Secours Rouge Toulouse (voir ci-dessous). Ensuite, une manifestation a eu lieu jusqu’au métro François Verdier animée par de nombreux slogans de solidarité avec le mouvement kurde et contre les féminicides. Des rassemblements similaires ont eu lieu également à Paris, Bruxelles et différentes villes européennes.

Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez qui ont été lâchement assassinées par un agent turc dans les rues de Paris en janvier 2013. 8 ans plus tard, nous sommes toujours présents aux côtés de la communauté kurde pour exiger vérité et justice. 8 ans plus tard, nous sommes avec vous pour dénoncer la responsabilité du fasciste Erdogan et la complicité de l’impérialisme français dans ces horribles féminicides.
Aujourd’hui, célébrer la mémoire de Sakine, Fidan et Leyla c’est célébrer le combat des femmes kurdes qui se battent au Kurdistan pour l’émancipation des femmes et de leur peuple tout entier.
Aujourd’hui, célébrer leur mémoire c’est aussi se souvenir des milliers de femmes des YPJ qui se sont battues au Rojava contre Daesh hier et qui se battent aujourd’hui contre l’Etat fasciste turc et ses supplétifs djihadistes. En mémoire d’Arin Mirkan, Ivana Hoffmann, Ceren Güneş, Eylem Ataş ou encore Anna Campbell : des femmes kurdes, turques, allemandes, britanniques et de tant d’autres nationalités qui ont unies leurs forces pour combattre le fascisme.
Aujourd’hui, célébrer leur mémoire c’est dénoncer la répression organisée par l’État fasciste turc et les États européens contre ces combattantes quand elles retournent auprès des leurs après des mois de combat. C’est le cas d’Eddi une ancienne combattante italienne des YPJ qui est la cible d’un acharnement répressif en Italie car elle a osé combattre le fascisme les armes à la main.
Aujourd’hui, au nom du Secours Rouge Toulouse, nous vous saluons et saluons le combat de Sakine, Fidan et Leyla. Un combat qui se poursuit aujourd’hui en chacune et chacun d’entre nous : contre le fascisme, le patriarcat et l’impérialisme !
Sehid Namirin !
Jin, jiyan, azadî !