Lundi 9 novembre 2020, la commission mixte paritaire chargée de finaliser le projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 est parvenue à un accord. Le projet de loi ainsi finalisé, celle-ci sera promulguée dans les semaines à venir. Le texte de loi, qui porte sur la gestion des facultés et de la recherche, prévoit « de punir d’un an d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité ou y avoir été autorisé, dans le but d’entraver la tenue d’un débat organisé dans les locaux de celui-ci ».

 

Le 16 juillet dernier, un jeune manifestant de 22 ans est arrêté en Martinique lors d’une manifestation contre le chlordécone, un pesticide extrêmement nocif utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993. Il est passé à tabac et torturé par la police avant d’être placé en garde à vue pour violence contre les forces de l’ordre. Son procès était initialement prévu le 9 novembre dernier, il a finalement été reporté au 17 mars prochain.

 

Mercredi 4 novembre, des manifestations de lycéen·nes se sont déroulées dans plusieurs lycées de France pour dénoncer l’absence de mesures sanitaires. Le lendemain c’était au tour des élèves du lycée de Pont-l’Abbé (département du Finistère en Bretagne) de se mobiliser. Au cours de la manifestation un engin explosif à base d’acide chlorhydrique a été lancé sur une voiture de la gendarmerie. Trois lycéens de 17 ans ont été arrêté vendredi et déférés le lendemain au parquet de Quimper. Ils ont tous trois été mis en examen pour « violence aggravée sur gendarmes et fabrication d’engins explosifs ». Laissés en liberté sous contrôle judiciaire, les trois lycéens seront prochainement convoqués devant un juge pour enfants.

Trois lycéens mis en examen pour violence aggravée sur gendarmes et fabrication d’engins explosifs

Trois lycéens mis en examen pour « violence aggravée sur gendarmes et fabrication d’engins explosifs »

Plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées,hier, devant l’Hôtel-Dieu à Paris pour manifester contre la fermeture (temporaire) du service des urgences pendant l’épidémie de la Covid-19. Les manifestant·es, parmi lesquel·les se trouvait des soignant·es, se sont fait verbaliser pour leur participation au rassemblement.

 Les manifestants contre la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu verbalisés

Les manifestants contre la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu verbalisés

Samedi 7 novembre 2020, une manifestation s’est tenue dans les rues de Toulouse à l’initiative des syndicats CGT et Sud du CHU de Toulouse afin de réclamer plus de moyen pour l’hôpital public et dénoncer les mesures liberticides du gouvernement. Plus de 5000 manifestant·e·s étaient présent·e·s malgré le confinement en vigueur en France.

Dans la manifestation, de nombreux secteurs étaient présents. Un pôle rouge et noir a été formé ainsi qu’un cortège de salarié·e·s de l’aéronautique avec une banderole « De l’aéro aux hôpitaux, ensemble contre le macronavirus ». Deux initiatives auxquelles des membres du Secours Rouge Toulouse ont participé.

Crédit photo : Révolution Permanente Toulouse

Édit 7/11 : Le parquet général d’Angers a annoncé hier qu’il se pourvoira en cassation contre l’arrêt de cour d’appel d’Angers.

La cour d’appel d’Angers a refusé, ce mercredi 4, de remettre à l’Italie Vincenzo Vecchi pour sa condamnation principale prononcée après les émeutes du G8 de Gênes, en 2001, et a ordonné un supplément d’information pour un reliquat de peine (voir nos articles). Les magistrats ont par ailleurs refusé l’exécution en France de cette peine principale de dix ans de prison pour « dévastation et pillage », car cette incrimination n’a pas d’équivalent en France. La cour déterminera par ailleurs lors d’une nouvelle audience si Vincenzo exécutera un reliquat de peine d’un an, deux mois et 23 jours de prison en France ou en Italie. Avant cette audience, la juridiction invite le procureur général d’Angers à demander à la justice italienne si elle accepte que Vincenzo, 47 ans, purge ce reliquat de peine en France. Le président de la cour a précisé qu’une telle peine pouvait être aménagée.

 

Ce matin de nombreux lycées de France, étaient bloqués par leurs élèves qui protestaient contre l’absence de mesures sanitaires. Voici un compte-rendu non-exhaustif des événements. Au lycée Colbert, à Paris, la police a chargé, frappé et gazé les lycéen·nes, puis a menacé d’écraser puis gazé un journaliste. À Nantes, les élèves du lycée Guist’hau ont du faire face à une intervention des forces de l’ordre. Une patrouille de police qui a tout de suite poussé des élèves pour les intimider, un élève s’est fait balayer. Les gardiens et l’administration ont collaboré avec la police pour déloger les poubelles qui bloquaient l’entrée. Des mobilisations ont aussi été signalées aux abords du lycées Michelet, à Nantes. Enfin, des enseignants se sont mis en grève au lycée Camus, quartier Bellevue à Nantes.

À Saint-Nazaire, c’est la Cité scolaire Aristide Briand, un des plus grands lycées de France, qui était bloqué ce matin. Plusieurs centaines d’élèves ont fermé les entrées et allumé un feu. La police et les pompiers sont intervenus mais les cours ont été interrompus toute la matinée. À Montpellier (Hérault), 42 professeurs sont en grève reconductible au lycée professionnel Pierre Mendès-France. Des blocages partiels ont également été organisés dans plusieurs lycées corses, comme au lycée Fango, à Bastia.

La police charge les lycéen·nes

La police charge les lycéen·nes

En France, l’état-major des Armées a exposé les détails du renforcement du dispositif « Sentinelle », décrété à la suite de l’attentat de Nice. D’ici le milieu de cette semaine, 4000 militaires supplémentaires seront déployés, avec une attention particulière pour les lieux de culte et établissements scolaires. Le déploiement de ce renfort fera monter les effectifs déployés, à 7000 militaires. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis 2017. « Sentinelle » comprendra donc une centaine de sections supplémentaires exclusivement issues de l’armée de Terre et réparties à 50-50 entre Paris et sa région et les six zones de défense et de sécurité (ZDS) du territoire métropolitain. Le dispositif est et restera constitué d’environ 10% de réservistes.

Dès le 30 octobre, 19 sections de l’armée de Terre avaient été mises à disposition des autorités préfectorales et judiciaires dans les différentes ZDS (3 par zone et une à Nice). Pour la plupart des ZDS, un effort de régionalisation a été privilégié pour permettre un déploiement efficace. Autrement dit, ces premiers renforts proviennent d’unités casernées à proximité de leur secteur opérationnel. Il s’agit, entre autres, du 152e RI de Colmar pour la zone Est et 13e BCA de Barby pour la zone Sud-Est.

 

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Une marche de protestation contre le confinement, hier jeudi 29 en soirée, a commencé place de la République à Paris et continué dans la ville. Alors que la marche serpentait à travers Paris, des manifestants énergiques ont été entendus scandant des slogans contre le confinement, certains tirant des feux d’artifice, brûlant des fusées éclairantes et renversant des poubelles au fur et à mesure. Le rassemblement a finalement rencontré une escouade de policiers anti-émeute près du Centre Pompidou, qui a rapidement tiré des gaz lacrymogènes sur la foule. Des actions similaires ont eu lieu ailleurs en France, notamment dans les villes de Castres et Toulouse, où des manifestants ont été entendus chanter « révolution » et «Tout le monde déteste la détention», se référant aux mesures Covid-19 récemment renforcées.

Hier, le tribunal de grande instance d’Auch a relaxé cinq militant·es poursuivi·es pour vol en réunion après le décrochage de trois portraits d’Emmanuel Macron. Lors de l’audience du 13 octobre, les magistrats avaient longuement interrogé les membres d’ANV-COP21 Auch et leurs témoins sur l’urgence climatique et sur la nécessité de mesures politiques fortes pour y faire face. Le jugement déclare que cette action non-violente s’inscrit dans un débat d’intérêt général sur l’urgence climatique, et qu’elle est légitime au nom de la liberté d’expression.

Le procès d’Auch était le 18e d’une série d’au moins 35 suite aux décrochages de portrait présidentiel dans des mairies de tout le pays. Des militant·es lyonnais·es avaient été condamné·es en appel à 250 euros (voir notre article). Les procès de Strasbourg et de Paris (en appel) attendent leur délibéré pour les 3 et 10 décembre [2], tandis que d’autres procès auront lieu dans les prochains mois : le 10 novembre à Reims et à Montpellier, le 13 novembre à Valence, le 17 décembre à Agen. A ce jour, 149 portraits présidentiels ont été réquisitionnés par Bizi et ANV-COP21, dont 12 au Pays Basque.

Le décrochage et la ballade du portrait à Strasbourg

Le décrochage et la ballade du portrait à Strasbourg

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